Une belle découverte : Avranches (partie 2)

Je pressentais qu’il y avait un coin spécifique à découvrir, mais où se trouvait-il? Laissons faire l’intuition… Et elle a bien fait!

D’abord, en me faisant longer des murs qui auraient pu être sinistres s’ils n’étaient ornés de gigantesques enluminures, comme faites par des moines géants…

Intriguée par un bout d’arche, et les escaliers que j’apercevais au loin, je décidai d’aller voir…

… et fus accueillie par une oeuvre pleine d’humour…

En haut des marches, un espace incroyable : des jardins, des remparts, une tour, un chemin de ronde, des sculptures, des fleurs, et une mixité de personnes se promenant ou assises sur les bancs et sur l’herbe. Ces jardins sont visiblement le refuge des jeunes Avranchinaises et Avranchinais qui cherchent à échapper aux regards des adultes! Mais il y a aussi des touristes de tout âge et de langues diverses… Il faut dire que c’est un espace hors du temps!

Les commentaires apportés sur cette statue ne laissent pas indifférente celle dont le frère a subi l’une des premières greffes du rein, avec l’organe d’un jeune homme brutalement décédé, généreusement donné par une famille remarquable…

Les points de vue sur la ville sont aussi divers que variés…

… et je n’ai pas résisté à l’envie de faire des photos de toits. Rassurez-vous, je ne vous en infligerai qu’une.

Mais qu’aperçoit-on au-dessus de certains d’entre eux?

Le Mont Saint Michel et sa baie, bien sûr!

Quelques vues aussi sur la campagne environnante…

Pas envie de quitter ces lieux, mais le temps passe… Descente donc par une petite porte, pour arriver à la Case Prison.

Un vaste espace vert attire le regard, en particulier par une sorte d’arche métallique. Qu’est-ce?

Le rappel d’un passé pas si lointain que cela : sur ce promontoire s’élevait jadis une cathédrale romane des 11 et 12èmes siècles, malheureusement effondrée suite à des travaux au 18ème. Un modeste pavé, sur le chemin, l’évoque également.

Une petite sieste sur une sorte de « chaise longue » en bois, face au Mont Saint Michel…

Hélas il est temps de regagner le véhicule qui m’attend sagement sur le parking d’un supermarché… J’ai retracé pour vous le chemin parcouru. Vous verrez qu’il ne couvre qu’une partie de la ville… Il y a donc bien d’autres découvertes à faire dans cette ville si discrète.

Il faut reprendre la route, la Bretagne m’attend… Je me promets de revenir pour poursuivre la visite, et surtout aller découvrir les trésors du Sriptorial, où ont été placées les archives du Mont.

Une belle découverte : Avranches (1ère partie)

Je suis passée une centaine de fois au pied de cette ville, et, si j’y suis « montée » une fois, voici bien longtemps, je n’y avais jamais fait halte. Alors, hier, petit détour depuis l’autoroute. Au départ, pour aller acheter du pain afin de pique-niquer en bord de baie. Et finalement, une visite agréable et de belles surprises. Premier objectif : aller enfin voir ce qu’est cette « pointe » aperçue depuis l’autoroute, à chaque passage…


Et par la même occasion, découvrir une placette ornée d’oliviers et de lavande.

Et y déjeuner au son de l’eau déversée par une belle fontaine.

Le tout, en face du clocher que l’on voit de si loin et qui m’intriguait depuis toujours. Une église dédiée aux mêmes saints que celle du 4ème arrondissement, proche d’un de mes repaires à Paris (l’Ebouillanté, dont je vous ai déjà parlé) : Saint Gervais Saint Protais.

Un petit restaurant au nom amusant « Chez Wiwi », une carte tentante, deux toutes jeunes filles très souriantes et pleines d’entrain. De quoi s’arrêter pour un repas en terrasse. Il ne fait pas très chaud, mais pas très froid non plus. Plat un peu décevant, malgré une certaine recherche, mais ce n’est pas grave. Et quand la pluie survient, aucun problème : l’auvent est bien étanche! Un petit Sauvignon… un café… et vous devinez le digestif. Un Calva, bien sûr: nous sommes dans la région de production! Bref, le temps passe agréablement, surtout que le soleil est revenu. Et il est déjà presque 15 heures quand commence la balade suggérée par l’Office du tourisme, visité le matin.

D’abord, l’église, bien sûr. Qui en réalité est une Basilique, pardon! Je m’en doutais : je n’aime pas son style.

Mais elle ne manque pas d’intérêt.

On y est accueilli-e par un mignon Saint Michel qui joue au Menaçant…

Des étonnements dans les travées, comme cette statuette (un évangéliste?) égarée à même le sol…

… le visage travaillé de ce prélat (abus de vin de messe?)…

… deux personnages qui se font des politesses brodées…

et ce banc fermé, réservé… aux produits ménagers!

Les rides creusées par le temps ont été provisoirement comblées, mais, en l’absence de Botox, non réparées.

Un appel aux dons est d’ailleurs fait pour la restauration de la Basilique, et, en écrivant ce matin, je découvre qu’il est relayé par la Fondation du Patrimoine.

Direction maintenant : les Trésors.

Le crâne percé de Saint Aubert (et pas Saint Ovaire, comme j’avais entendu le matin de la bouche de la dame étrangère qui officiait à l’Office!) est effectivement intrigant.

Un regard aux autres « trésors »…

… aux belles grilles évoquant d’autres boissons que cidre et Calvados…

… et à la Basilique au style néoclassique (vive le roman!)

… pour arpenter les ruelles, non dénuées de charme. Pas aussi « uniformes » que dans certaines villes touristiques. Mais plus authentiques.

Un peu triste de constater que, visiblement, les autorités locales n’ont pas réussi à sauver certains édifices.

Mais, par contre, d’autres ont été bien conservés, restaurés, et leur environnement grandement améliorés. La Place du Marché en est un exemple.

C’est le cas aussi de la Maison Bergevin et de ses magnifiques jardins aux sculptures surprenantes : des livres, et une symbolisation du don d’organes (les « Passeurs »)…. J’y reviendrai dans un prochain texte… A bientôt!