L’Auberge aveyronnaise

Non, je n’ai pas décidé d’écrire une série sur les restaurants proposant une nourriture saine et robuste, ni sur ceux qui évoquent les belles montagnes auvergnates, du nord au sud… Mais il se trouve que, par deux fois cette semaine, j’ai été invitée à déjeuner dans ce type de restaurant. Donc, en ce jeudi 18 avril, direction Bercy. Pas le ministère, mais un petit restaurant typique niché non loin du beau parc où vont faire la sieste les employé-e-s de celui-ci. Alors que les cadres, visiblement, ont élu domicile au restaurant sus-cité, à en croire par le nombre de « cols blancs » essentiellement mâles qui y déjeunent.

Je connaissais cette auberge, c’est pourquoi j’y ai entraîné mon ami, pour le consoler d’avoir dû « remonter » de son Var tant aimé et d’affronter la froidure de ces journées où l’on n’est pas censé se découvrir d’un fil – d’ailleurs, à vrai dire, on remet plutôt des « petites » (voire des grosses) laines! Et je l’ai retrouvée inchangée. En voici l’histoire telle que narrée sur le site, avec juste quelques erreurs d’orthographe en moins.

« Pour assurer cette relève, Tonton Georges en bon Aveyronnais voulait transmettre sa maison aux gars du pays, trois associés, trois amis, Dorian Alvernhe, Cédric Broussole et moi, Fabien Gayraud, neveu des créateurs.

Tous issus de la région, racines bien ancrées, bercés plats de nos mamans, grand-mère, attachés à pérpétuer nos valeurs gastronomiques et de convivialité, qui font la renommée de notre Auberge Aveyronnaise.

Depuis près de vingt ans, une histoire de passion, d’amitié, une belle histoire comme savent si bien les écrire les Aveyronnais. »

Une jeune serveuse apporte la carte, qui comporte, comme dans nombre de brasseries parisiennes, une liste des « plats du jour », selon les jours de la semaine. Nous sommes jeudi… quelle chance! c’est justement la truffade, un de mes plats préférés! A boire? Du Marcillac, bien sûr. Je ne connais pas l’Estaing, et me suis jurée d’essayer un jour… Mais comme elle m’a dit qu’il était beaucoup plus léger, j’ai pensé qu’il ne « ferait pas le poids » avec une truffade, du jambon d’Auvergne et de la salade.

« À l’ouest de Rodez, au pied de l’Aubrac, Marcillac est la plus importante appellation aveyronnaise, qui a longtemps été la seule à bénéficier de l’AOC. Historiquement liée à l’abbaye de Conques, elle est implantée dans la région naturelle du Vallon de Marcillac, dépression bordée par des régions d’élevage bovin ou ovin. Dans ce piémont du Massif central, les hivers sont rudes, mais les étés se montrent secs et chauds. Le vignoble est implanté sur les coteaux les mieux exposés de vallées encaissées?; généralement très pentus, ces derniers ont souvent été aménagés en terrasses. Le terroir se singularise par ses sols de couleur rouge violacé, riches en oxydes de fer, les rougiers. Cépage principal de l’appellation, le fer-servadou, appelé ici mansois, donne un vin à la fois tannique et très aromatique, d’une grande originalité. » (source)

Mon ami a préféré l’aligot – saucisse, plus aveyronnais, il faut l’avouer. Les deux étaient absolument excellents. Je n’avais jamais mangé une telle truffade : elle était agrémentée d’un délicieux jus de viande.

La bouteille n’a pas suffi… Avec la tarte tatin, une carafe du même vin a dû la compléter! Puis café et, bien sûr, vieille prune. Au départ, un seul verre partagé. Mais il n’a pas suffi, non plus, et, le temps passant, a été aussi complété. D’autant que nous avions noué conversation avec une table voisine, une charmante jeune femme qui nous a expliqué hésiter entre son métier actuel (la restauration) et un nouveau (la décoration intérieure)…

Une très bonne adresse, encore, et des tarifs tout à fait raisonnables, comme vous pourrez le constater sur la carte en ligne. https://auberge-aveyronnaise.paris/. Un excellent moment de gourmandise et de convivialité, un de plus!

La Ferrandaise

Un petit restaurant niché sur le petit bout de la rue de Vaugirard qui relie le jardin du Luxembourg et celui que l’on nommait naguère le Boul’Mich, non loin de l’un des seuls restaurants coopératifs de Paris, l’Indonesia…

Difficile à repérer, tant il est discret. C’est en cherchant sur le net un restaurant renommé pour sa blanquette de veau que je l’ai trouvé. Il venait, disait l’article, de rouvrir après une assez longue fermeture.

Et je n’ai pas regretté ce choix. Imaginez un petit restaurant tout en longueur, cosy, chaleureux, où l’on est accueilli dans un décor rappelant l’Auvergne et ses magnifiques puys.

La Ferrandaise, je croyais que c’était une habitante de Clermont-Ferrand… Que nenni! Ce sont des Clermontoises. Non, une Ferrandaise, c’est une vache…

« Race du Puy de Dôme, la Ferrandaise est une vache très rustique et polyvalente. Élevée dans les parties montagneuses du département, elle se caractérise par sa longévité, sa bonne fécondité, ses qualités maternelles et son aptitude à la marche. C’est une race mixte : elle est aussi bien utilisée dans des systèmes laitiers avec transformation fromagère à la ferme, que dans des systèmes allaitants.

« La Ferrandaise est une race rustique, qui ne craint pas le froid, et n’a pas de problèmes de pieds ou de membres. C’est une marcheuse infatigable qui a beaucoup d’énergie, ce qui la faisait apprécier pour le travail et le parcours en estive.

Le lait de la Ferrandaise est à l’origine de fromages aussi divers que le bleu d’Auvergne, la fourme de Rochefort, le Saint-nectaire ou la fourme d’Ambert. Race laitière de type mixte, elle est encore traite dans un certain nombre d’élevage, qui transforment le plus souvent le lait à la ferme. Elle peut aussi être utilisée en système allaitant : c’est une nourrice parfaite pour obtenir des veaux à croissance élevée, lourds et bien conformés. » (source)

Et c’est bien elle que vous voyez sur les photos ci-dessus! Comme sur cette carte postale ancienne, présentée sur le site de l’association éponyme.

Et vous avez vu ses belles cornes en forme de lyre?

Une carte simple, qui sent bon effectivement les bovidés de cette région, et offre des vins du crû. Alors, blanquette de veau et riz pour les uns, quasi de veau et purée pour les autres, le tout accompagné d’un Châteaugay, vin que mon père, jadis, appréciait presque autant que le vin de Boudes et le Chanturgue, et plus que le Saint-Pourçain.

« Le cahier des charges indique comme cépage principal le gamay et comme cépage accessoire le pinot noir. Le gamay, favori des terres auvergnates, apporte le goût franc du fruit et la structure du vin. Le pinot rajoute de la complexité, de la finesse et de la richesse à ses arômes, et favorise aussi la possibilité d’une garde plus longue.

La couleur du vin de Châteaugay est d’un rubis à la fois profond et vif, qui le différencie de celles des vins de Boudes et Chanturgue, plus sombres. Sa saveur est poivrée, longue en bouche. Les deux forment la signature d’un cru original. Le Châteaugay rouge a des saveurs de fruits rouges, ses tanins sont élégants : c’est généralement un vin souple, facile à boire, dont la légère acidité fait la fraîcheur et l’authenticité. » (source)

J’apprendrai par la suite, en recherchant des informations sur ce vin, qu’il est produit par un ancien rugbyman de Riom, Roland Royet, et son épouse Catherine, qui ont opté pour le bio et sont installés à Ménétrol. Curiosité de ma part : pourquoi Ménétrol et non Châteaugay? En réalité, il n’y a que 7 kms entre les deux…

Au dessert, une tatin avec un petit bol de crème fraîche. Un vrai régal que ce repas.

Quant à l’ambiance… Très vite les relations se nouent d’une table à l’autre. Un couple, table voisine, partage son bonheur de vivre. Une dame, un peu plus loin, nous transporte à Madagascar, où elle élève des chevaux sur 17 hectares. On goûte les vins des uns et des autres, on échange gaiement. Au café, la dame seule nous rejoint. Un moment serein, gai, intéressant. Et chacun-e se promet de revenir. La voisine veut privatiser la cave, qu’elle a visitée et beaucoup appréciée. Je réalise maintenant que j’ai oublié d’aller la voir! Qu’à cela ne tienne, ce sera pour la prochaine fois. Car je n’ai jamais mangé viande si tendre et si bien cuisinée, pour un prix fort raisonnable. Un lieu qui vaut le coup qu’on s’y rende et s’y attarde… Ah! j’allais oublier! Si vous voulez en savoir plus, son site est ici.

Désuet ou rafraîchissant ? Une pause chez Carette

Il est de ces lieux qui fleurent bon le passé, et font revivre les Belles Dames et Courtois Messieurs de jadis… Tel est le cas de ce salon de thé dont j’ai poussé la porte pour la première fois en ce soir de janvier, après la représentation du magnifique spectacle de David Coria.

Photo empruntée à la page Facebook de l’établissement

Un vaste comptoir, sur le côté gauche de la salle, a de quoi exciter la gourmandise, avec sa farandole de gâteaux. Pour info, n’ayant pas réussi à le prendre en photo tant il est long, j’ai cherché sur le net. Apparemment, personne ne parvient à le photographier correctement!

Même si, à cette heure tardive, il est aux trois quarts vide, il reste néanmoins de quoi faire saliver, entre éclairs, tartelettes au citron, millefeuilles et autres pâtisseries, sans compter une diversité impressionnante de macarons. Pour ma part, j’ai opté pour cette délicate tartelette, dont j’ai apprécié la finesse de la pâte et la délicatesse de la crème.

Mais on peut aussi se sustenter avec du salé, notamment des sortes de Croque-Monsieur d’une délicatesse absolue.

L’établissement est né la même année que ma mère, en 1927… Et – cela ne s’invente pas – la co-fondatrice se prénommait… Madeleine! Son portrait trône en majesté dans la vaste salle et, de son regard sévère, elle semble encore surveiller le personnel à ses entrées et sorties de cuisine, et la clientèle à celles des toilettes…

Dans trois ans, l’établissement fêtera son centenaire, sans doute encore plus brillamment que celui de ses 90 ans, narré dans cet article. Un autre article, celui-ci dans le magazine du XVIème, présente joliment cette vieille institution du quartier :

 » C’est en 1927 que Jean Carette et sa femme Madeleine ouvrent leur pâtisserie sur la Place du Trocadéro.
Le lieu devient vite le rendez-vous familial des parisiens de la Rive droite. On va « chez Carette » de génération en génération, avec sa grand-mère à l’heure du thé, avec ses enfants pour un goûter gourmand ou ses amis au déjeuner.
Pourquoi le salon plaît-t-il toujours autant aujourd’hui ? Parce qu’il est immuable ! Si Carette s’est offert une petite beauté au tournant du XXIe siècle, l’établissement n’a jamais vraiment changé : le portrait de l’illustre patronne Madeleine Carette est toujours accroché au mur, les tables sont toujours en marbre rose, le carrelage en mosaïque a été conservé tout comme les miroirs et les éclairages en verre dépoli qui ont gardé leur style des années 30. Il y aussi le cérémonial d’un autre temps : les serveuses portant des tabliers blancs comme autrefois, la vaisselle joliment vintage avec ses services en porcelaine fleurie, ses carafes en argent, ses soucoupes et sous-tasses qui prennent toute la place sur les tables ! Carette, c’est tout cela : un service d’apparat, un décor mêlant classicisme et années folles, un lieu animé du matin au soir où se croisent la clientèle d’habitués, les riverains lisant le journal, quelques célébrités et des Instagrammeurs venus du monde entier pour photographier les pâtisseries dans leurs assiettes siglées Carette. »

J’ai cherché en vain des références littéraires où elle serait mise en scène, mais n’en ai pas trouvé. Mais il est vrai que Proust est décédé 5 ans avant sa création…

Convivialité au coin d’une cheminée

Voilà longtemps que j’avais envie de découvrir un restaurant que j’avais découvert sur le net mais qui, hélas, ne reçoit que sur réservation. Pour quelqu’un comme moi, qui ne fait jamais de « plans sur la comète » – pour reprendre une expression un peu désuète qui me fascine toujours autant -, cela se révèle mission impossible. Mais hier il fut décidé d’une sortie au Musée Carnavalet avec une de mes amies. Or, « Robert et Louise » n’est qu’à 6 minutes à pied du musée… une belle occasion.! Dès l’aube, j’ai donc réservé par Internet. Un seul créneau disponible, qui ne correspondait pas à l’heure prévue pour le rendez-vous. Pas grave, j’attendrais en prenant l’apéritif seule. Ce qui fut le cas… mais cela en valait la peine!

A droite, le vrai Robert et la vraie Louise. A gauche, la maman?

Imaginez une petite salle en « boyau ». A l’entrée, une vieille « fontaine » désaffectée. Puis un bar, un vrai.

Au fond, une cheminée sur laquelle grillent des morceaux de viande, des boudins, des saucisses… Ce qui ne correspond pas à la photo ci-dessous : je n’ai réussi à la prendre qu’en fin de service!

La salle d’attente est pleine… et doit sans cesse être réapprovisionnée!

J’ai le choix entre une table rectangulaire et une ronde. Je prends la seconde. Rare qu’un restaurant accepte deux personnes sur une table de 4, voire de 6 en se serrant!

Un serveur dont l’amabilité et la patience ne se démentiront pas tout au long du repas (plus café, plus Cognac) m’installe, se soucie de mon anorak (il fait ce jour un froid glacial), et m’apporte la carte, puis l’apéritif-prétexte.

Lorsque mon amie arrive, deux places se sont libérées sur la grande table d’hôtes près de la cheminée. Nous « déménageons » donc. Et aussitôt la conversation s’engage avec nos voisin-e-s, un habitué et sa fille. Par discrétion, je ne vous en dirai pas plus. Quand il et elle partent, nouveau mouvement pour que mon amie profite d’une chaise au lieu du banc commun. Par la suite, la conversation se reportera de l’autre côté, avec 4 jeunes très intéressant-e-s… là aussi, silence. Mais quelle vraie convivialité!

Je ne suis pas grande amatrice de viandes, mais les chipolatas grillées au feu de bois, en entrée, et la part de gigot, agrémentée de pommes de terre genre sarladaises et d’une salade délicieusement assaisonnée constituent un vrai régal.

Notre voisin avait conseillé le vin du mois, un Pinot noir venu tout droit d’un petit vigneron. Il n’avait pas tort : je ne suis pas une fana du pinot, mais il faut reconnaître que le rapport qualité-prix est imbattable. Quant au cognac, il fut servi dans un verre supporté par un récipient d’eau chaude… belle idée!

Bref, un resto comme on aimerait en voir davantage, qui ne se moque pas de ses clients, et où l’on se sent bien… un bel instant de chaleur par ce dimanche d’hiver glacial!

Au pied du Mont Frugy

Echappée ce week-end en Bretagne… et, bien sûr, envie de vraies krampouz… Mais un dimanche soir, pas facile de trouver une crêperie ouverte! Alors, direction la Grande Ville, à savoir Quimper. Celle de la Place au Beurre, annoncée ouverte sur le net, est en réalité fermée. Et ce fut une chance. Car cela m’a permis de découvrir une petite merveille cachée dans une rue où je ne passe quasiment jamais, car située de l’autre côté de l’Odet. Je m’explique. Cet été, un jour où j’avais aussi du mal à trouver un petit restaurant sympa et pas trop encombré de touristes, j’avais découvert un adorable restaurant oriental rue Sainte Catherine (pas celle de Bordeaux, celle de Kemper). Donc, ce dimanche soir, l’idée m’est venue de retourner dans ce coin un peu à l’écart du centre ville. Et c’est ainsi que je suis arrivée à la crêperie du Frugy.

Le Mont Frugy fut le lieu d’implantation d’un site gallo-romain avec temple, sans doute pour sa position dominante et la proximité des rivières. J’emprunte le plan qui suit à un site sur l’histoire de la ville et le commentaire à un article d’un autre site.

« C’est d’Aquinolia et de son port sur l’Odet (fleuve et non rivière) que les galères romaines venues de l’oceanus Atlanticus débarquèrent légionnaires puis marchandises avant de rejoindre la voie antique de Carhaix (Vorgium, la capitale des Osismes… « les plus lointains » en celtique), mais pour ceux-là pas sans avoir offerts quelques sacrifices sur le plateau de la Déesse qui supporta la guillotine à la Révolution tandis que l’église primitive était fermée par ordre du préfet, celui-ci appuyé par le prudent évêque car le recteur avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1791) ! Principe de précaution qui n’est pas sans en rappeler d’autres ! Ainsi naquit Kemper, lieu de la confluence entre l’Odet, le Steir et le Jet ! »C’est d’Aquinolia et de son port sur l’Odet (fleuve et non rivière) que les galères romaines venues de l’oceanus Atlanticus débarquèrent légionnaires puis marchandises avant de rejoindre la voie antique de Carhaix (Vorgium, la capitale des Osismes… « les plus lointains » en celtique), mais pour ceux-là pas sans avoir offerts quelques sacrifices sur le plateau de la Déesse qui supporta la guillotine à la Révolution tandis que l’église primitive était fermée par ordre du préfet, celui-ci appuyé par le prudent évêque car le recteur avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1791) ! Principe de précaution qui n’est pas sans en rappeler d’autres ! Ainsi naquit Kemper, lieu de la confluence entre l’Odet, le Steir et le Jet ! »

Au IIe siècle, les Bretons d’outre-Manche étaient venus s’installer en Armorique pour y fonder leurs communautés celtiques avant d’être évangélisés par les 7 saints de Bretagne au VIe siècle puis, vers l’an mille, de participer à ce fameux « blanc manteau d’églises » dont celle de Locmaria« .

Ce petit détour historique m’a permis de me rendre compte que je ne connaissais pas la nécropole de Locmaria à Quimper! Il faudra que je voie cela aux beaux jours, et que je vous y emmène si vous le souhaitez… Mais revenons à ce dimanche soir de décembre, alors que les clochers de Saint Corentin s’illuminent des couleurs vives de la projection en cours. Et à la crêperie qui porte, comme vous l’avez compris, le nom du Mont au pied duquel elle se situe, rue Sainte Thérèse.

Une petite devanture, un espace restreint, mais de vieilles pierres et un lieu que je qualifierais volontiers d’authentique et de chaleureux.

Et qui allie « plaisir des yeux » et « plaisirs gustatifs », tout en rendant hommage au Pays.

Côté « plaisir des yeux », c’est une incroyable broderie qui orne le mur au pied duquel se situe notre table (photo prise de ma place, ce qui explique l’angle bizarre).

La carte apporte quelques explications à son propos.

Vous ne connaissez peut-être pas Pascal Jaouen? C’est lui qui a donné son nom à une Ecole de broderie d’art renommée dans la ville, dont vous trouverez le site ici. Allez le visiter, vous y verrez des merveilles ! La photo suivante, empruntée au site de la crêperie, montre Pascal Jaouen et Chantal le Bars signant l’oeuvre, inspirée de motifs du pays bigouden.

Chantal Le Bars est une élève de cette prestigieuse école. Un article de Ouest France la présentait en 2015.

Une très belle surprise, donc, dans cette petite crêperie qui ne payait pas de mine, vue de l’extérieur. Et une seconde, avec de délicieuses krampouz, fines et au goût délicat servies par une adorable jeune femme. Le tout, bien sûr, arrosé de Menez Brug. Car on accepte le pays fouesnantais aussi, en ces lieux qui fleurent bon la vraie Bretagne d’hier et d’aujourd’hui. Et où l’on n’arnaque pas le client : deux plats, deux bouteilles (plus une bière locale), quatre cafés… 5 personnes ravies pour moins de 100 euros ! Mérite de figurer dans mes « restos à moins de 50 euros à 2 » !

Une bonne petite, cette « Périgourdine »!

Que faire à Paris un dimanche soir de novembre, mois maudit où l’on vient de nous supprimer une heure de nos soirées, pour aggraver la longueur croissante de nos nuits? Une solution pour lutter contre cette sombritude déprimante : aller boire un verre avec les ami-e-s! Ni une ni deux : alors que j’avais déjà abandonné toute idée de passer une soirée agréable, un appel téléphonique m’a fait sortir de mon antre et me précipiter vers l’adresse indiquée : le Zig Zag.

Jamais compris pourquoi ce bar portait un tel nom, car la rue des Carmes, dont il occupe le numéro 32, est vraiment bien droite, parallèle à la rue Saint Jacques.

Je connais déjà ce bar, car c’est l’un des QG de mes ami-e-s. Agréable, sans prétention, bonne ambiance, et relativement calme, côté musique. Une carte de bière acceptable, sans plus. Mais on s’y sent bien. La patronne, hier soir, est venue nous expliquer ses problèmes d’électricité. Et a fini par nous poser une devinette : « Quelle est mon pays »? Ajoutant par la suite un indice « de l’Est ». Je lui dis alors « na zdrowie », et elle s’esclaffe, toute joyeuse : « merci! ». J’ajoute alors, pour entendre à nouveau son rire clair, ce que répète sans cesse un de mes amis, d’origine polonaise : « Viva la Polska! ». Et je suis récompensée par son plaisir visible.

Au moment où se fait sentir la faim, nous optons pourtant pour un autre endroit, situé un peu plus bas dans la rue. Un restaurant qui s’y est installé voici peu, et qui visiblement draine du monde, d’après ce que j’en vois quand je passe devant : la Petite Périgourdine.

Ambiance totalement différente : moins de jeunes, et beaucoup d’hommes. Car la spécialité, outre le vin pour lequel il est connu, c’est la viande. Jugez-en par la carte ci-dessous (hélas mal photographiée).

Ce n’est pas « donné », mais la qualité excuse les prix. Tout était vraiment délicieux, à commencer par la cuisse de canard confite et ses pommes sarladaises, mon choix.

Les autres ont opté pour le cochon de lait…

… et les rognons, que l’on fait flamber au bar…

Une première : la barigoule

J’ignore comment j’ai fait pour n’avoir jamais rencontré la barigoule. Mais c’est un fait. Il s’est écoulé beaucoup de temps, et j’ai testé une quantité incroyable de plats de toutes contrées, sans jamais avoir goûté à celui-ci. La « barigoule ». Joli nom, n’est-ce pas? Et qui sent bon la Provence!

La barigoule, à l’origine, est un champignon. Un intéressant article d’un site spécialisé en étymologie en explique l’origine.

Nous devons cette explication en latin à un certain Anselmus Solerius Cemeliensis. En cherchant de qui il s’agissait – car je n’en avais jamais entendu parler -, j’ai découvert qu’il s’agit du pseudonyme d’un théologien jésuite, Théophile Raynaud, qui a vécu aux 16 et 17ème siècle, longuement : 1583-1663, et a écrit, entre autres, une étrange histoire des coiffes depuis l’Antiquité, et des satires contre les Dominicains.

Mais revenons à nos champignons. Selon les uns, ce serait le lactaire délicieux. Mais la plupart des auteurs s’accordent à penser qu’il s’agit plutôt de la pleurote du panicot.

Le site où j’ai trouvé cette belle photographie explique que ce serait un saprophyte.

« Ces pleurotes poussent directement sur les racines du chardon (genre Eryngium), dont les deux espèces les plus favorables au développement de ce champignon sont le panicaut champêtre et le panicaut maritime. »

Encore un nouveau mot pour moi, le « panicaut ». C’est un chardon qui pousse sur les sols calcaires. Voici le panicaut champêtre :

Et maintenant, le panicaut maritime, alias « chardon des dunes », « chardon bleu », « chardon des sables ». Beaucoup plus beau, non, cet autre « erygium »?

Mais revenons à nos champignons, qui sont désignés par un nombre impressionnant de termes. Jugez-en plutôt :

« pleurote du panicot, argouagne, argouane, beigoula, bérigoula, bérigoule, berigoulo, bolet dau baja preire, bouligoule, boulingoulo, bridoulo, brigoule, brigoulo, grigoulo, canicot, cardoueto, champignon de garrigues, champignon du panicaut, canquesto, congue, corgne, couderlo, congouerto, escouderme, fougga, gingoule, girboulot de panicot, onglet, oreille de chardon, oreillette, panichaou, panicau, ragoule, ringoule.« 

Il faut toutefois que je précise tout de suite, pour ne pas vous induire en erreur : ce ne sont pas du tout des « funghi » que j’ai mangés hier soir. Ce sont des artichauts. Car le terme employé sur la carte du Fran Calin est un raccourci pour l’expression « artichauts à la barigoule »! Quel rapport entre artichauts et barigoule? Un autre ecclésiastique, abbé cette fois, l’explique.

Ce serait donc à l’origine tout simplement un mode de cuisson identique? J’ai du mal à y adhérer. Mais passons, et revenons à notre plat.

La recette est provençale. Or, dans cette contrée, les artichauts sont petits, violets, et très goûteux. Ce sont les mêmes que l’on trouve dans la Bagna Cauda dont je vous ai déjà entretenus. Rien à voir avec ceux du Léon qui vous ont été présentés voici peu!

En Provence, on cuisine à l’huile d’olive et aux « herbes ». Lesdits artichauts sont donc cuits dans cette huile. Puis leur foin est remplacé par une farce… à base de champignons, souvent.

Ce n’était pas le cas dans le plat que j’ai dégusté, qui comportait par contre du lard fumé, comme l’indique la carte.

Un plat fin et délicieux. Quatre artichauts, c’était trop pour moi ! Cependant, je me suis vraiment régalée des feuilles fondantes et des coeurs savoureux! A réitérer, donc. Mais je tenterai de trouver un restaurant où on les sert farcis de « barigoules »!

Un projet revu à cause d’Aline

Cet avant-dernier dimanche d’octobre hésite entre le rose de noble cause et le noir/orange de cette fête hideuse importée d’un monde celtique revisité par le capitalisme. Que faire pour échapper à l’un (plages devenues terrains de sport) comme à l’autre (spectacles, animations, bals…)? La montagne y a peut-être échappé? Donc projet : direction arrière-pays niçois. Cela tombe bien : une « Fête des Châtaignes » est annoncée à Valdeblore. L’occasion d’apprécier l’ambiance d’un petit bourg montagnard, et d’acheter de quoi compléter la dinde qui sera bientôt sacrifiée sur l’autel des traditions familiales.

La route la plus courte, par la Vallée de la Vésubie, est impraticable, je le sais. De ce fait, il faut, d’après Mappy, plus d’1h30 pour atteindre l’objectif, en passant par la vallée du Var puis les Gorges du Cians. J’adore ces gorges, aux magnifiques teintes rouges. Cela motive les troupes pour un trajet que d’aucun-e-s trouvent un peu long, sachant qu’il est déjà 11h quand la décision est enfin prise! Mais haut les coeurs! La châtaigne attire, ainsi que l’idée d’un repas partagé avec les autochtones, et d’une belle randonnée sur les sommets environnants.

Je demande à mon copain Waze de m’indiquer le chemin vers Valdeblore. Refus successifs. Jamais vu un GPS se rebeller! Je mets « La Bolline ». Idem. Je recommence. Il finit par m’indiquer une route, de plus de 100 km et en trois heures. Je me dis que les sorcières d’Halloween ont déjà frappé! Et ne le crois pas. DIrection Digne, donc, par une voie Mathis qui se termine en piste dans un paysage d’après-guerre…

Le Var s’amuse à ressembler à un torrent grisâtre. La route est en travaux, mais pour cause de sécurisation des tunnels, ce n’est pas nouveau. Tout va bien et les premières clues sont passées dans la joie et la bonne humeur. Panneau de signalisation : Valberg et la Colmiane ne sont pas accessibles par la Vésubie. Nous le savons! Mais ce que nous ignorions et que nous apprend le panneau suivant, à l’entrée de la route du Cians, c’est qu’elle est aussi barrée! Il faut donc, effectivement, aller faire tout un tour pour accéder à ces coins.

Comme je l’enseigne à mes stagiaires, un projet doit pouvoir être réajusté. Pourquoi ne pas aller sur le plateau de Dina, que j’aime beaucoup, et revoir par la même occasion la jolie vallée de la Roudoule, voire revisiter son petit Musée si charmant? Et comme il est l’heure de déjeuner, un resto au passage. Il y a bien un micro-pique-nique qui nous vaut une horrible odeur de fromage dans le véhicule, mais il est destiné à être consommé en regardant le couchant…

A Puget-Théniers, un marché vient d’avoir lieu. En attestent la difficulté à accéder au parking, et l’odeur de vaches (ou autres bestiaux) qui envahit les lieux. La carte du seul restaurant ouvert ne tente pas. Trop ordinaire et trop cher. Mais en passant, nous avions vu, un kilomètre plus bas, un petit restaurant avec terrasse. Appel. Peu aimable, l’aubergiste demande où nous sommes. Quand je lui dis que nous pouvons être là rapidement, il accepte de nous recevoir. Il n’est pourtant que 13 heures… Un dimanche!

Nous sommes accueillis par un couple charmant. L’homme a retrouvé son sourire. La femme, elle, n’a pas perdu son accent « de pays de l’est ». Nous jouons à deviner son origine. Une table en terrasse, soleil hélas caché par de grands arbres. L’ardoise est alléchante, et vaut une belle hésitation. J’opte finalement pour une planche partagée en apéritif, puis un gratin de ravioles aux cèpes.

Comme vin? Je ne connais pas les deux vins de pays proposés, et en discute avec celle qui nous sert, pour finalement opter pour un Taradeau, qu’elle me dit préférer.

En attendant le repas, je vais profiter des nacelles de la terrasse voisine, en me balançant tranquillement au soleil…

Le repas est délicieux, le vin, très agréable, bien fruité et très tannique.

Nous apprenons que la dame est Polonaise, et que Basia est le diminutif de Barbara. Elle nous explique que, dans son pays, on utilise beaucoup de diminutifs pour les prénoms féminins. Quand nous lui demandons comment, de Pologne, on arrive à un bourg si éloigné de tout, elle nous répond que c’est une longue histoire, et nous n’en saurons pas davantage. Si ce n’est qu’elle est l’épouse de l’aubergiste, lui-même tenant ce restaurant depuis 25 ans, et qu’ils ferment pour partir au Mont Blanc en vacances avec leur fils… C’est donc le dernier repas qu’ils servent avant cette parenthèse. Le repas se termine par un Genepi fait maison. Et nous nous promettons de revenir à l’Auberge des Acacias

En discutant avec d’autres convives, nous apprenons que la vallée de la Roudoule est aussi fermée! Mon amie a envie d’aller aux champignons, on nous décourage (il n’y en aurait pas cette année) mais nous conseille d’aller à Collongues, en passant par le col de Saint Raphaël. Je suis déjà passée par ce col (et crois même me souvenir qu’un article de ce blog en parle), mais pas le village en question. Donc, changement de cap. Direction Collongues.

Au lieu de prendre une vallée vers le nord-est, nous prenons un col vers le sud-ouest. La vue est magnifique en montant, et le contraste entre ubac et adret, remarquable. Nous atteignons La Penne. Détour? Non, l’heure avance, et ici le soleil se couche tôt! Un petit arrêt près de la jolie chapelle du 11ème siècle (bon, d’accord, remaniée au 13ème), et nous admirons le village de loin, avant de reprendre la route.

A suivre…

L’art du détour. Episode 3

Petit rappel pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi les précédents épisodes… Retour aéroport – Villa : en temps normal, une vingtaine de minutes. Mais recherche de terreau pour agrumes servant de prétexte, je me retrouve d’abord dans un vallon, puis à Bellet, et enfin dans une vieille famille nissarte qui cultive les agrumes. Nous en étions au moment où je regagnais la Vallée du Var par une petite route de montagne. Autrement dit, où je me dirigeais vers l’ouest alors que ma Villa est plein est…Descente donc vers la vallée du Var, un Var qui est resté étonnamment en eau cet été, alors qu’on parlait de sècheresse! Passage devant le centre commercial… J’oublie de m’arrêter pour faire le plein, un des objectifs du détour! Car à l’ouest de Nice le carburant coût en moyenne 20 centimes de moins que de l’autre côté… Arrivée dans le coin des jardineries et entreprises d’horticulture, je m’aperçois que midi est passé depuis un bon moment. Or, ici, tout ferme entre 12 ou 12.30 et au moins 14 heures! Soleil oblige!

Une idée alors : pourquoi ne pas aller déjeuner « Chez Michel », à Castagniers? Je ne suis pas bien loin de ce village perché où l’enseigne existe depuis le début du XXème siècle et où m’entraînait autrefois une famille nissarde qui, comme les autres, allait, le dimanche midi, y faire ripaille. Direction donc Castagniers. Petite grimpette en lacet, et le tour est joué. Il y a de la place pour stationner, contrairement à la dernière fois que j’y suis venue!

L’auberge est toujours là, dominant la vallée, avec sa jolie terrasse devant l’église du village.

Un accueil souriant par un jeune couple, qui se relaiera pour nous servir. Les parasols sont agréables par cette chaleur, et j’adore déjeuner près de l’eau. Ici, une fontaine surmontée d’une étonnante statue.

L’ardoise est alléchante, et je choisis de déguster des gnocchis aux girolles. Un régal!

Accompagnés d’un vin du Var, car, comme je le disais dans le précédent article, le vin de Bellet est trop coûteux, ces petites auberges ne le servent pas. Des mignardises sont proposées en entrée, et il fait bon déjeuner tranquillement après le trajet Paris -Orly dans un bus surpeuplé, le vol Paris -Nice dans un avion sentant les produits chimiques, la route aéroport – Boulevard de la Madeleine – Chemin du Génie – Route de Bellet – Vallée du Var – Catagniers! Un peu de répit bien mérité, non? Bref, le temps a passé, et 14h sonnent à l’église. Un petit café? Oui, bien sûr. Quand j’ai enfin le courage de me lever de mon siège, c’est pour une petite promenade dans le village.

Un dernier regard sur l’auberge…

En face, la Mairie, joliment décorée d’une peinture abstraite.

La petite placette qui la jouxte est, elle, ornée d’une charrette fleurie, qui me rappelle les charrettes des marchandes de fleurs du Cours Saleya, naguère.

Comme, hélas, dans la plupart des villages français, on croise peu d’habitant-e-s. Mais leurs demeures font des clins d’oeil.

Ici une piscine avec vue imprenable sur les montagnes… Là, le rouge des statues animalières attire le regard…

Beaucoup d’oliviers, et je constate que la récolte doit être proche, quelle que soit la couleur du fruit.

Plus de 15 heures maintenant… les magasins sont ouverts, mais l’envie de plage est plus forte ! Pas de redescente, donc, vers la Vallée du Var. Direction : l’est. En passant par Tourrette-Levens, autre village perché que j’aime beaucoup. Et voilà comment, de 20 minutes envisagées, le trajet de retour de l’aéroport a occupé 6 heures de la journée. Comment aussi je suis rentrée avec un réservoir quasi-vide, et sans le terreau pour nourrir mes citronniers. Mais que de beaux et bons souvenirs!

A travers les massifs centraux…

Après une belle nuit à écouter le murmure du Courançon, dont je viens d’apprendre que le véritable nom de cet affluent de la Couze Chambon est le « Fredet », départ vers Nice… destination du jour, obligations urgentes. Mais on ne se refait pas, et la grande majorité du trajet se fera tranquillement. Certes, malgré l’envie, pas de pause à Murol, dont le château est encore plus impressionnant en contrejour.


Mais un arrêt « pélerinage », encore, au lac Pavin avant qu’il ne soit pris d’assaut par les touristes. Mes parents nous y emmenaient souvent, et j’ai toujours apprécié son cadre si particulier de cratère, et la couleur incroyablement vert/bleu de ses eaux. Hélas, les nuages obscurcissent ciel et onde…

Puis poursuite de la route parmi les contreforts verdoyants des monts d’Auvergne, qui jouent avec les nuages.

Petit bout de Cantal, petit bout de Lozère, et maintenant les Cévennes. Encore un coin que j’aime beaucoup. La recherche d’auberge conduit… à des menhirs !

Je commence à marcher dans le vent qui adoucit la température, mais m’aperçoit qu’il faut deux heures pour faire ce circuit. Il faut donc renoncer, et redescendre vers la vallée du Tarn et Florac. J’ai repéré sur Internet l’Auberge cévenole. Et elle vaut le léger détour par le Prunet. Une patronne accueillante, des tables disposées sur les petites terrasses, parfois en léger dévers, et le long de l’auberge elle-même.

Voici quelques photos prises de ma place.

Je vous recommande particulièrement l’aligot, mais les autres plats, aux dires des client-e-s, sont apparemment tous aussi bons. Et les desserts, non négligeables!

La lumière jour avec le verre, et j’en profite pour saisir quelques instantanés, dont voici un exemple.

L’intérieur est simple et chaleureux.

Il y a même le petit cochon pour recueillir les pourboires… bien mérités, notamment, par une jeune serveuse pleine de dynamisme et d’humour, bien peu « classique »!

Les échanges avec la « patronne » nous apprennent que le cuisinier n’est autre que son propre fils. Le travail se fait donc en famille!

Ayant vu passer une famille en maillot de bains, sur le chemin qui sépare l’auberge des terrasses, je demande s’il est possible de se baigner dans le coin. On nous explique que oui, il y a une plage juste à côté. Direction donc l’eau… pas question d’une baignade, mais au moins se tremper les jambes, cela fera du bien! Une petite marche dans le hameau montre qu’il recèle des surprises.

Enfin les bords de la rivière… un petit pont à traverser, et me voici dans l’onde fraîche…

Retour vers l’auberge, car la voiture est à l’ombre, sur le parking privé… D’autres surprises attendent la badaude…

Bref, un hameau où il fait visiblement bon vivre, et qui ne déborde pas de touristes…

Visite interrompue par l’heure… il reste encore quelques kilomètres pour arriver à Nice, où nous attend le Gesu… mais c’est une autre histoire…