Promenade au Luxembourg

Le « pont » du 11 novembre a permis aux Parisien-ne-s et touristes de profiter de belles journées ensoleillées… Et ils et elles étaient en nombre dans le jardin du Luxembourg, à se promener, se prélasser ou bavarder assis sur les fauteuils verts d’eau, s’occuper d’enfants, pratiquer le tennis, jouer aux échecs, voire au bridge (c’était la première fois que je voyais cela!)…

Jamais non plus je n’avais vu les chrysanthèmes orner les vasques… ce qui m’a laissée interrogative… Etait-ce idoine?

Les petits navires voguent, voguent, voguent, comme ils le faisaient déjà lorsque je me promenais, jeune étudiante revenant de la Sorbonne…

Visiblement, le vent vient du Nord-Est!

La Statue de la Liberté ne veille pas que sur New-York… Et je me suis demandé si la différence de taille était proportionnelle à la différence de superficie…

Un superbe Gingko Biloba veille sur elle.

Il vient de Virginie, comme nous l’apprend une plaque expliquant qu’il a été offert en 1993 à l’occasion du 250ème anniversaire de la naissance de Thomas Jefferson…

Je vous laisse faire le calcul!

Les ramures qui me surplombent flamboient encore, pour certaines, tandis que des arbres sont déjà dépouillés pour l’hiver qui approche.

Il est toujours des statues à découvrir, et d’autres que l’on aime revoir. Comme le faune dansant, que j’ai déjà placé sur ce blog, ou encore l’acteur grec…

Est-il au Panthéon des acteurs, ou sort-il de notre Panthéon ? Et pourquoi tourne-t-il le dos à notre Panthéon ?

J’aimerais être Doisneau pour « saisir » les scènes qui se déroulent sous mes yeux. Mais je tente malgré tout, comme pour ce « couple » hors du temps.

Mais c’est l’heure de la Vérité, cette étrange statue que je découvre pour la première fois, moi qui suis allée et continue à aller si souvent dans ce Jardin!

« Une légende allemande du XIIe siècle décrit en détail comment, à travers la bouche, le diable — identifié à Mercure(dieu protecteur des commerces et aussi des escroqueries) — retint longuement la main de Julien (qui avait escroqué une femme et devait jurer sur cette idole sa bonne foi) lui promettant à la fin le rachat de son âme misérable et de grandes fortunes s’il remettait au goût du jour les divinités païennes.

Dans une autre légende allemande datant de deux siècles après celle-ci, nous retrouvons l’image de la bouche qui « n’ose pas » mordre la main d’une impératrice romaine qui — bien qu’elle eût effectivement trahi son époux — trompe la bouche par un stratagème logique. »

C’est à Rome, dans la paroi de l’église Santa Maria in Cosmedin que l’on trouve un bas-relief datant du 1er siècle, dénommé « Bocca della Verita » (« Bouche de la Vérité »).

Bocca della Verita (source)

Pourquoi vous narrer cela? Tout simplement parce que j’ai recherché l’origine du symbole représenté dans la statue dont je parlais, la Bouche de la Vérité.

Boccha della Verita, Jules Blanchard, 1871