Un film étrange

J’hésitais à aller voir ce film, mais les émissions mettant en scène François Ozon ont suscité ma curiosité. Surtout que j’ai adoré Potiche. Et apprécié 8 Femmes.

En outre, la distribution annoncée sur l’affiche m’a motivée en cette soirée de samedi encore bien fraîche et humide.

Un OVNI dans le paysage actuel du cinéma. C’est la métaphore qui m’est venue en regardant ce film. Que, je dois dire, je n’ai pas du tout apprécié. Pourquoi?

D’abord, il m’évoquait davantage une pièce de théâtre. Et j’avais raison : c’en est une, à l’origine.

Ensuite, j’ai détesté le sur-jeu des actrices et acteurs, même celles et ceux pour j’ai habituellement plutôt de l’admiration, comme Dussollier, ou dont on a l’habitude de les voir forcer le trait, comme, dans des styles très différents, Luchini ou Dany Boon (en Marseillais!!!).

Je pourrais ajouter un scénario faible, une actrice qui ne m’a pas fait vibrer du tout (dommage, c’est le personnage principal), et une lutte évidente contre les anachronismes vestimentaires et ornementaux…. trop, c’est trop! Seul le personnage de l’avocate, jouant sur le genre et l’ambiguïté des relations, m’a quelque peut intéressée. Et le contre-emploi d’Isabelle Huppert.

Peut-être n’ai-je pas bien perçu la finesse de ce film ? La critique de Télérama est dithyrambique et le considère comme oeuvre « féministe ». Je ne vois pas bien en quoi, pour ma part. Sauf à considérer comme satirique la surenchère de poncifs sur les catégories de sexe.

Certains articles vont loin dans l’éloge, comme le montre cet extrait :

« Mêlant subtilement l’immersion dans le Paris des années 30 à un propos éminemment d’actualité, Mon Crime réunit les éléments constitutifs de la meilleure des infractions au cinéma : l’efficacité de sa mécanique, la virtuosité de ses acteurs et la pertinence de son propos. Un film jubilatoire, tenant autant de l’hommage que de l’impertinence, qui portera haut les couleurs de justice en sortant sur nos écrans un mercredi de journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes. »

En conséquence de quoi, ne tenez pas compte de ce « billet d’humeur » et allez le voir, puis rapportez ici vos commentaires?

Une belle course

Envie de me distraire… Pourquoi pas un petit ciné en cette fin de semaine ? Un de ces films dont on a un peu honte de les avoir vus, vous voyez le genre? Un Dany Boon / Line Renaud, par exemple… Pas intello pour deux sous, qualité esthétique non avérée, scénario simplissime, etc. Mais j’avais besoin de rire un peu, de choses simplissimes, justement.

Erreur grave! J’aurais mieux fait de regarder avant quelques critiques. Car tout y est de ce que je viens de dire… sauf le rire… Enfin, pas jaune…

Mélodramatique à souhait, scénario convenu comme ce n’est pas imaginable, avec la fin attendue… Et même des invraisemblances dans les parcours au sein des voies parisiennes, qu’elles soient ou non sur berges… Tournage d’ailleurs fait sans mettre une roue de la voiture dans lesdites voies…

« Un dispositif totalement immersif. « Nous avons installé des écrans 4K avec une définition de dingue en forme de “L” autour du taxi en studio, sur lesquels nous avons diffusé pendant le tournage tout le trajet qu’emprunte le taxi. Trajet que nous avions filmé avant sous tous les angles et tous les axes grâce à un camion plateforme avec de multiples caméras… Cela concerne même le ciel car nous avions un autre écran, celui-là face au véhicule, qui nous ramenait de la lumière sur le pare-brise et ramenait de la vie à l’intérieur de l’habitacle…« , explique le réalisateur. » (source)

Et qui plus est, une déprime assurée à la sortie, si on est un peu fragilisé par des deuils récents ou des maladies rampantes!

Vous l’aurez compris, je ne vous encourage pas vraiment à aller voir ce film, qui recèle tout ce que l’on peut craindre ou fuir… Sauf les beaux yeux bleus de l’actrice… Le comble de la coquetterie : elle a deux ans de plus (94 vs 92) que le personnage qu’elle incarne!