Un petit tour aux environs du Panthéon…

En ce 8 mai pluvieux, difficile de se décider à sortir! Mais en fin d’après-midi, le ciel s’éclaircit un peu, et me voici dehors, mais, prudente, je décide de ne pas m’éloigner de ma base. Et donc de repasser par des chemins que je connais bien, en me dirigeant vers la Contrescarpe, dont je vous ai déjà parlé un peu. Mais, en chemin, je dévie vers le Panthéon…

Enceinte médiévale

Je devrais plutôt dire « une des enceintes médiévales de Paris ». Car, après l’enceinte gauloise et l’enceinte gallo-romaine – on ne va pas débattre ici, mais certains ne parlent que d’une seule -, il y aurait eu, d’après mes informations, pas moins de trois enceintes au Moyen-Age! Certaines sont demeurées occultés jusqu’à une époque récente, comme l’enceinte dite « carolingienne », dont un morceau a été dégagé par une équipe de l’INRAP, rue de Rivoli, en 2009. Mais d’autres se laissent encore deviner, voire admirer. C’est le cas de l’enceinte de Philippe-Auguste, datant du XIIème siècle, dont on peut même voir une tour dans le Marais.

Le tracé de l’enceinte
Source : Vikidia
Une vieille dame coincée entre deux jeunettes…

Sa présence explique le nom de certaines rues, qui évoquent ses Fossés : rue des Fossés Saint-Jacques, rue des Fossés Saint-Bernard. L’enceinte croisait, dans ce qui est le 5ème arrondissement du Paris actuel, le canal de la Bièvre. Sous le bureau de poste hideux de la rue des Ecoles, subsiste une arche superbe, que l’on peut parfois voir.

Porte close à l’Eglise Saint-Etienne-du-Mont

Je ne vous parlerai que très peu aujourd’hui de cette église qui défie le Panthéon, car je n’ai pu y entrer… porte close. De braves dames qui bavardaient devant celle-ci m’ont expliqué benoîtement : « Vous comprenez, c’est le 8 mai »… Elles espéraient une ouverture tardive… Je les ai donc laissées à leurs commérages, mais ne puis m’empêcher de vous offrir une photo…

Porte close… et curiosités

L’inscription est originale : « Lapis templum Domini destruit, lapis astruit ». Je vous laisse le soin de traduire? Ou j’essaie? Le début est simple « La pierre a détruit le temple du Seigneur »… Mais le verbe « astruere » me pose problème… A ma connaissance, il n’appartient pas au latin classique… « la pierre l’a reconstruit »? Si vous pouvez m’aider…
Et, puisqu’on y est, je vous propose une énigme : Quel lien peut-on faire entre la statuaire de la façade et les Halles?

En cherchant à en savoir davantage sur l’église, j’ai découvert un document que je vous propose de découvrir si vous en avez l’envie et le temps : une notice rédigée par le curé de la paroisse, en 1840, à destination de ses « chers paroissiens ».

Le Panthéon se refait une beauté

De face, vu de la rue Soufflot, il est flambant neuf… Mais de dos…

Ravalement de façade à faire !

Sur les traces d’André Breton

Voici quelques années, j’avais commencé un jeu de piste sur ce thème, pour un lycéen récalcitrant qui devait étudier Nadja pour son bac. Et, bien sûr, il passait par l’Hôtel des Grands Hommes, dans lequel Breton et Soupault ont tenté l’expérience de l’écriture automatique avec Les Champs magnétiques, dont le manuscrit a été largement étudié.

L’Hôtel des Grands Hommes
Plaque commémorative

Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus, je propose cet article québécois sur le manuscrit. Et surtout, cette vidéo d’un entretien avec André Breton, qui explique le surréalisme.

Sur la piste des « Illustres »

Mon oeil a été attiré par ce que j’ai pris au départ comme des tags… Mais ils se succédaient, et tous portaient le même titre : « Illustres ».

De retour chez moi, vite, surf sur le net pour mieux comprendre… Il s’agit des restes d’un événement artistique qui s’est déroulé en 2018 : « Illustres! C215 autour du Panthéon ». Si vous souhaitez faire ce circuit, un blog le présente en détail.

Boire un petit coup, c’est agréable…

En cette semaine d’anniversaire, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques cafés, et de revenir à quelques-uns de mes préférés… Une invitation à vous y rendre, quand vous serez dans ces quartiers de Paris…

… à l’Ebouillanté

6 rue des Barres, dans le 4ème

Un de mes « repaires » dès les premiers beaux jours, que l’Ebouillanté, cet endroit tranquille entre Seine et Marais. Cet ancien atelier d’artiste – il appartenait au peintre François Gall qui le transforma en lieu de rencontres et échanges voici un peu plus de 40 ans – offre un abri à la fois serein et chaleureux.

Un petit mot d’abord sur l’environnement… La rue n’est pas longue, mais on peut y admirer entre autres une belle maison à colombages, à l’angle de la Rue du Grenier sur l’Eau… Que de noms évocateurs du passé, et de l’importance qu’a joué l’eau dans l’histoire de la ville, si l’on sait que la rue en question permettait aux potiers, nombreux dans ce quartier au Moyen-Âge, un approvisionnement en eau et en bois pour leurs fours « des Barres » est le raccourci de « Moulin des Barres ».

La rue, enserrée entre quais de Seine et rue de Rivoli, offre un havre de paix surprenant et bien tentant entre deux occupations… Reste à trouver une place en terrasse de ce café, qui est assez fréquenté. Mais quand on y arrive, quel bonheur de siroter des boissons aussi exotique que le bissap.

Pour ma part, j’aime particulièrement ce qu’ils dénomment « citronnade », que je consomme chaude durant les jours hivernaux et froide lorsque la chaleur revient…

Citronnade de l’Ebouillanté
Version hiver

Une boisson à base de citron, mais riche aussi en gingembre et menthe… Un régal!

… à la Brasserie La Contrescarpe

Un véritable refuge par les froides journées d’hiver, et l’occasion, en été, de profiter de la joyeuse vie de la petite place de la Contrescarpe. Bon, le personnel est digne d’une brasserie parisienne, ne vous attendez donc pas à un accueil chaleureux. Mais les fauteuils de cuir dans cette ambiance « bibliothèque anglaise » vous le feront oublier.

Canapés et fauteuils confortables pour confidences entre ami-e-s

La Contrescarpe offre aussi un jardin intérieur, et de nombreux recoins où discuter tranquillement. Vous ne pourrez pas la rater : elle fait face au Café Delmas (dont je vous parlerai sans doute un jour, mais il est actuellement fermé pour rénovation) sur la place.

Un Mojito délicieux !

Et, pour faire une étude comparative des Mojito (saviez-vous que ce nom est une contraction de l’espagnol, signifiant « légèrement mouillée?) servis dans les bars français, je peux vous assurer que, dans leurs bons jours (hélas pas toujours…), c’est l’un des meilleurs…