Sous le charme de Sospel. Episode 4.

Promis, c’est l’avant-dernier épisode de cette découverte de Sospel. Je vous emmène dans les rues et ruelles de la vieille ville… Pour que vous compreniez mieux, je replace le plan déjà présenté.

Nous avions commencé la partie surlignée en noir, depuis la Place de la Cabraïa jusqu’à l’arrière de la co-cathédrale Saint Michel. Poursuivons donc cette boucle noire. Suivez la guide, un peu fantaisiste certes, puisqu’elle passe sans vergogne de l’Histoire à des détails sans importance autre que celle de l’avoir intéressée, amusée ou intriguée…

A gauche, on voit un des restes des remparts qui ceinturaient la ville autrefois. Laquelle n’était accessible que par cinq portes.

Et maintenant, une petite série sans commentaires…

Pourquoi cette photo ci-dessus? Vous le devinez : je n’ai pu m’empêcher de me demander ce qu’était « La Martiale »! Eh bien, j’ai trouvé, après quelques difficultés, sur le site dont je vous ai déjà parlé. Un article très fourni porte sur les groupes musicaux à Sospel. Incroyables, leur nombre et leur variété! Je commençais à désespérer de trouver « La Martiale », lorsque j’arrivai à ceci :

Et voilà, le mystère de cette plaque, apposée là je ne sais pourquoi (ce serait à rechercher, mais je ne vais pas me ni vous fatiguer davantage!) est résolu. Et nous sommes revenus au point de départ, pour entamer la boucle rouge dans l’article suivant.

Un petit tour à Saint Paul de Vence

Vous avez peut-être suivi le périple effectué en ce samedi de février, du carnaval de Vence à la chapelle dite « Matisse »… Il nous mène ensuite tout naturellement à Saint Paul, car mes amies ne connaissaient pas la Fondation Maeght.

Le temps manque cruellement, car elle ferme à 18 heures (et, en réalité, un peu avant, comme j’ai pu le constater). Mais ce sera une première approche. Comme il n’y a pas, à cette époque de l’année, d’exposition spécifique, cela leur permettra d’avoir une idée du fond. Et de voir le magnifique parc où j’aime à méditer, assise sur le banc face à « la fourche », avec en toile de fond la Grande Bleue…

Les lumières du couchant me fascinent toujours autant. Elles subliment, en ce crépuscule, les oeuvres qu’elles éclairent de leurs rayons aussi malicieux que le Labyrinthe de Miro.

Les « fidèles » de ce blog ont déjà vu ces oeuvres, comme elles et ils ont vu le banc de Luigi Mainolfi, que je vous ai montré dernièrement, Per quelli che volano. J’ai pensé qu’il s’agissait d’une phrase d’auteur. Apparemment, pas. Mais une auteure a écrit postérieurement (2017, alors que l’oeuvre date de 2011) sous ce titre. A lire ici. En voici un extrait. Poignant, voire triste. J’ai aimé.

« Tardi per essere lì a dare il primo abbraccio,
tardi per offrire una spalla su cui piangere,
tardi per confortare chi ne ha bisogno. »

A l’intérieur, peu de variations dans la collection permanente. Mais l’impression de retrouver de vieux « amis ». Ubac, Hartung, Miro, Soulages… une « revoyure » bien agréable!

Mais j’ai aussi découvert des peintres que je ne connaissais pas et dont les oeuvres m’ont touchée, autant esthétiquement qu’émotionnellement.

Pierre Fauchet, d’abord, et le tableau intitulé Selva.

J’ai pu trouver sur le net une exposition dans une ville que je connais bien, Aire-sur-la-Lys, durant laquelle des écrits (ou encore là, sur la manière dont nous « habitons« ) ont été produits sur ce peintre, disparu en 2015, à 55 ans.

La Muse qui m’amuse… Tel est le titre de la seconde oeuvre découverte, dont l’auteur est Marco del Re, dont l’annonce du décès en 2019 m’a appris qu’il n’était autre que le compagnon d’Isabelle Maeght, la petite-fille d’Aimé.

La vaste salle du premier étage est consacrée à Modigliani et son environnement, en ce moment. J’ai particulièrement apprécié les photos de l’artiste au travail.

Virée du Labyrinthe et du Musée par des gardiens impatients de fermer, je baguenaude encore un peu dans les jardins qui sont exceptionnellement déserts à cette heure…

Une nouvelle oeuvre y a pris place, que j’appellerai « Pierre sur échelle » si je voulais me montrer un peu espiègle… Vous l’avez repérée, sur la photo ci-dessus? Approchons-nous, et faisons-en le tour…

Un aveu à vous faire. Après recherches, je me suis rendu compte qu’elle est là depuis 13 ans! Il s’agit d’une oeuvre d’un artiste suédois, Erik Dietman, intitulée « Monumental ». Cherchant à en savoir davantage sur lui, j’ai trouvé un article qui présente cet artiste à l’oeuvre très hétérogène.
« Au-delà de l’humour, l’œuvre impertinente et truculente d’Erik Dietman a un fort impact esthétique. Hétérogène, elle vise à stimuler intensément le goût pour la curiosité et l’excès. Elle prend sa source dans le mariage de l’exubérance et de l’élémentaire au service d’une forme toujours limitée à son expression essentielle. »

On va fermer les portes, il faut quitter ce havre de paix. Mais c’est pour en retrouver un autre, bien différent, sur les remparts de Saint Paul, peu fréquentés en cette heure, un soir d’hiver au goût de printemps. Une jolie terrasse avec vue mer et montagnes (vous ne verrez pas la vue « montagnes », photo ratée pour cause de contrejour mal apprécié)…

Une dernière surprise : une bière dont le nom m’intrigue sur la carte. Je la commande. Elle est excellente. Appréciez le jeu de mots!

Une belle découverte : Avranches (partie 2)

Je pressentais qu’il y avait un coin spécifique à découvrir, mais où se trouvait-il? Laissons faire l’intuition… Et elle a bien fait!

D’abord, en me faisant longer des murs qui auraient pu être sinistres s’ils n’étaient ornés de gigantesques enluminures, comme faites par des moines géants…

Intriguée par un bout d’arche, et les escaliers que j’apercevais au loin, je décidai d’aller voir…

… et fus accueillie par une oeuvre pleine d’humour…

En haut des marches, un espace incroyable : des jardins, des remparts, une tour, un chemin de ronde, des sculptures, des fleurs, et une mixité de personnes se promenant ou assises sur les bancs et sur l’herbe. Ces jardins sont visiblement le refuge des jeunes Avranchinaises et Avranchinais qui cherchent à échapper aux regards des adultes! Mais il y a aussi des touristes de tout âge et de langues diverses… Il faut dire que c’est un espace hors du temps!

Les commentaires apportés sur cette statue ne laissent pas indifférente celle dont le frère a subi l’une des premières greffes du rein, avec l’organe d’un jeune homme brutalement décédé, généreusement donné par une famille remarquable…

Les points de vue sur la ville sont aussi divers que variés…

… et je n’ai pas résisté à l’envie de faire des photos de toits. Rassurez-vous, je ne vous en infligerai qu’une.

Mais qu’aperçoit-on au-dessus de certains d’entre eux?

Le Mont Saint Michel et sa baie, bien sûr!

Quelques vues aussi sur la campagne environnante…

Pas envie de quitter ces lieux, mais le temps passe… Descente donc par une petite porte, pour arriver à la Case Prison.

Un vaste espace vert attire le regard, en particulier par une sorte d’arche métallique. Qu’est-ce?

Le rappel d’un passé pas si lointain que cela : sur ce promontoire s’élevait jadis une cathédrale romane des 11 et 12èmes siècles, malheureusement effondrée suite à des travaux au 18ème. Un modeste pavé, sur le chemin, l’évoque également.

Une petite sieste sur une sorte de « chaise longue » en bois, face au Mont Saint Michel…

Hélas il est temps de regagner le véhicule qui m’attend sagement sur le parking d’un supermarché… J’ai retracé pour vous le chemin parcouru. Vous verrez qu’il ne couvre qu’une partie de la ville… Il y a donc bien d’autres découvertes à faire dans cette ville si discrète.

Il faut reprendre la route, la Bretagne m’attend… Je me promets de revenir pour poursuivre la visite, et surtout aller découvrir les trésors du Sriptorial, où ont été placées les archives du Mont.

Grignan – Episode 3

Je reprends le récit de ma balade matinale à Grignan, récit interrompu sous le coup de l’émotion hier…

Souvenez-vous, je sortais du cimetière jouxtant la Chapelle Saint Vincent… Vous y êtes? Et me retrouvai donc, si vous avez compris la topologie, devant la salle des fêtes, face à ce qui est ici dénommé « Le Mail ». Je viens de vérifier le sens de ce terme, qui pour moi désignait une promenade le long d’un cours d’eau. Eh bien non, pas du tout, c’est seulement une « promenade publique ». Alors, pourquoi faisais-je cette erreur? Tout simplement parce que dans mon enfance j’ai toujours entendu parler du « Mail de la Sambre »… comme quoi des erreurs peuvent perdurer!!!

Au bout de ce Mail, un édifice arrondi, avec des colonnes, m’intrigue… Et, lorsque je m’approche, me ravit… Une belle fontaine, aux eaux claires qui laissent voir des pièces… de quoi protège-t-elle? Je l’ignore…

Une petite grimpette, et me voici longeant les remparts de la ville médiévale. Les époques s’y mêlent et entremêlent…

Les murs sont, comme le long du Mail, ornés de rosiers grimpants.

C’est en effet une caractéristique de ce bourg que de s’être spécialisé dans les rosiers anciens – à propos, je m’aperçois que je n’ai toujours pas écrit l’article sur Bagatelle où je suis allée me promener en juillet!

De verdoyants jardins en contrebas…

Sous les remparts, de nombreux jardins, aussi variés que verdoyants, agrémentés de jolies ferronneries parfois.

Mignon, le cochon, non?

Et des prairies… Dans l’une d’entre elles, des animaux dont la silhouette au loin me frappe. Je m’approche donc… et découvre deux magnifiques porcidés noirs… Bien gras et dodus, pas comme ceux qui errent sur les routes de Corse…

Puis je m’engage dans les ruelles et placettes de la vieille ville, séduite par le calme qui y règne, par la beauté des couleurs, et intriguée par le nombre de chats qui semblent y régner en maîtres des lieux…

Chat gardien des lieux?

Quelques hommes jardinent, arrosent, reviennent du tennis. Tous souriants et aimables. Et les façades ou intérieurs aperçus révèlent la diversité des habitant-e-s comme celle des goûts architecturaux et décoratifs.

Le bien-être n’est pas oublié, et le nombre incroyable de bancs et sièges de toutes sortes en est la preuve…

Bancs privés…
Bancs publics… ne manquent que les Amoureux…

Plus haut le regard butte sur l’étonnante assise rocheuse du château.

Les bougainvillées lui donnent encore plus de relief…

Naturel et artificiel se jouent l’un de l’autre, et l’Homme s’en est donné à coeur joie pour transformer l’éperon rocheux en une subtile composition…

Les « maçons » aussi se sont amusés à glisser des symboles ici et là…

Le jeu du jour… Quels détails symboliques?

Levez la tête… un clocheton… A votre gauche, une petite fenêtre dont le volet porte une date étonnante… Un peu plus loin, on aperçoit la silhouette d’un autre village…

Un clocheton discret!
Regardez la date…
Au loin, la Garde Adhémar???

Le jour est maintenant bien levé. Je redescends vers la Porte du Tricot (original, ce nom n’est-ce pas? je ne suis pas parvenue à identifier l’origine du nom…), surmontée de ce que l’on nomme Tour de l’Horloge (pas original, ça!). C’est la seule des 7 portes de la ville à avoir « survécu »…

Il est l’heure de regagner Le Petit Jeu… un délicieux déjeuner m’y attend.

Il ne reste presque plus rien… Délicieuses, les petites crèpes!
Petits pots décorés par Caroline…

Suivi d’une baignade dans la piscine…. et de profiter de la douceur de ce jardin dominé par la maison d’hôtes…

Le temps de dire « au revoir » à Caroline et Bruno, et je quitte Grignan avec autant de regret que Le Petit Jeu…