« Descente » vers le Sud

Le Rhône à Tarascon

Pourquoi utilise-t-on le terme « descendre » pour qualifier le cheminement vers le Soleil? Comme si le Sud était un Enfer? Voilà qui m’a interpelée depuis mon plus jeune âge, et continue de le faire… L’emprise des représentations graphiques est-elle si importante ?

Quoi qu’il en soit, un petit mot pour évoquer cette « descente » vécue cette semaine. Non sans au préalable m’être excusée auprès de mes fidèles lecteurs/trices du long silence du mois de juin, qui a vu se succéder occupations et préoccupations de toutes sortes, ne me laissant pas l’esprit suffisamment disponible pour continuer à partager mes plaisirs et découvertes avec vous. Ce qui explique qu’en ce mois de juillet vous allez me suivre dans le Sud, mais aussi « remonter » de temps à autres vers le passé et le Nord…

Pour commencer, une petite anecdote pour vous faire rire… Autoroute A 5 pour éviter de repasser par l’Ile de France… Petit détour pour le pique-nique de midi. Préparé par une recherche sur le net, une fois le volant passé à un des passagers. J’avais donc repéré un village présenté comme typique, « de caractère », plein de bonnes surprises architecturales et riche d’une histoire intéressante : Chateauvillain. Je n’invente rien, il vous suffira de regarder le site du tourisme Champagne-Ardennes pour comprendre mon intérêt. Après avoir évoqué le plaisir qu’éprouvait Simone de Beauvoir à venir en ces lieux, il évoque toutes sortes de sources d’intérêt:

« La cité conserve de nombreux témoins d’une histoire peu banale : vestiges du château du moyen-âge et de celui du XVIIe, enceintes fortifiées du XIIe et du XIVe, Tour de l’Auditoire qui accueille le petit musée de la ville, labyrinthe de ruelles et de chemins de ronde. On y découvre également un lavoir à parquet flottant unique en France, la Maison de la Prévôté et ses gargouilles, un colombier mis à l’honneur par Diderot dans l’Encyclopédie, la chapelle de la Trinité et ses peintures à la détrempe, une ancienne huilerie, les grandes halles à colonnades, l’hôtel de ville qui fait face à l’église Notre-Dame dont la façade est signée Soufflot. La Porte Madame, une des portes de la ville au moyen-âge, donne accès aujourd’hui au Parc aux Daims, un agréable lieu de promenade de 272 hectares où vivent plus de 200 daims. Fière de son passé, la cité de Châteauvillain, n’en est pas moins résolument tournée vers l’avenir. L’ancien site industriel « Le Chameau » où l’on fabriquait des bottes en caoutchouc, vit désormais au rythme de la création et d’expérimentations artistiques.« 

La réalité est toute autre : un village sans caractère, triste à mourir, peu accueillant. Nous avons fini par pique-niquer sur un banc près du Parc aux Daims, fermé aux visiteurs/euses!

Bref, un détour bien raté…

L’objectif était d’atteindre le soir Tarascon, où nous avions rendez-vous. Donc reprise de l’autoroute et « descente » rapide sans plus de slaloms…

J’aime beaucoup Tarascon, petite ville au riche passé aussi. Et devinez le nom du camping qui m’abrite régulièrement? Tartarin, bien sûr! L’accueil téléphonique était déjà chaleureux. Les prix, sans concurrence… Le choix offert entre roulotte, mobil-home et vaste tente… entre 50 et 85 euros en pleine saison d’été… Et des conseils, sans chercher à « vendre » le plus cher… J’annonce que nous ne savons pas vers quelle heure nous arriverons. Pas de problème! Les propriétaires restent sur place le soir, car ils tiennent un restaurant sympathique, une vaste terrasse au bord du Rhône. Bref, tout ce qu’il faut pour se sentir attendus, accueillis, bienvenus…

Le site est remarquable, au pied du château qui borde le Rhône.

Le château, vu de l’entrée du camping

Le camping a tout pour plaire aux petit-e-s comme aux grand-e-s, avec jeux, terrain de pétanque, mini-golf, restaurant et, bien sûr, piscine. Piscine au bord de laquelle était situé le mobil-home qui nous a abrités, choisi pour sa climatisation, car la différence de température entre Paris et Tarascon n’était pas mince!

La piscine, délicieusement kitsch, vue de la terrasse du mobil-home

La personne qui nous a accueilli-e-s était des plus souriantes. Très avenante, elle nous a ouvert le portail, guidé-e-s jusqu’à notre lieu de repos (bien mérité après une route rendue pénible par le mistral). Bref, un lieu de séjour idéal. Un seul regret : n’avoir pu y passer qu’une nuit, car Nice m’attendait depuis septembre…