Photos ou tableaux ?

Je suis abonnée à une liste de diffusion relative à la photographie (à laquelle j’ai emprunté la photo ci-dessus), et la sélection de ce week-end m’a fait découvrir des oeuvres que j’aurais, dans d’autres contextes, prises pour des tableaux. En l’occurrence, il s’agit de photographies de Phyllis Schwartz, une artiste canadienne qui se présente en ces termes :

« I am a multi-disciplinary artist and curator who works in photography, ceramics and publishing. I am an Emily Carr University of Art + Design graduate with a concentration in photography and the recipient of the Canon Photography Award. » (source)

Bien sûr, je suis partie en quête de son site et l’ai trouvé. Je dois avouer que je n’aime pas tout ce qu’elle fait, mais que j’ai été séduite par quelques photos, qui, comme je le disais, évoquent autant la peinture que cet art. La série Leaving Reality m’a particulièrement intéressée.

Voici ce qu’en dit l’artiste :

« Leaving Reality est un roman graphique lyrique. Chaque image présente une histoire qui peut être interprétée de multiples façons. Ces images juxtaposées et surréalistes invitent les spectateurs à regarder de plus près et à créer leur propre récit unique.

Les images abstraites sont des cyanotypes, des impressions lumineuses [Lumen Print], des chimigrammes et des formes hybrides créées à l’aide de techniques de collage analogiques et digitale. Ce corpus d’œuvres est le résultat d’expériences qui ont débuté en avril 2022 lors d’une résidence d’artiste à la Wallace Stegner House à Eastend, en Saskatchewan, et il a été développé lors d’un mentorat en photographie expérimentale à l’Agora School of Experimental Photography de Barcelone en 2022 et 2023.« 

J’avais déjà entendu parler de cyanotype, mais me revoici confrontée à ce terme étrange… Vous savez ce que c’est? Je vais avoir recours à un blog que j’ai trouvé intéressant : avecunphotographe.fr

« On doit l’invention du procédé en 1842 à Sir John Frederick William Herschel, 1792 – 1871, astronome et chimiste, qui mit au point le procédé en travaillant sur la sensibilité à la lumière des sels de fer. Anna Atkins, une botaniste britannique, 1799-1871, utilisa la technique du cyanotype pour ses ouvrages d’herbiers en photogrammes. Ce fut l’une des premières – sinon la première – publication d’ouvrage photographique !« 

« Après avoir préparé un négatif numérique, il faut un peu de ferricyanure de potassium, du citrate de fer, une feuille de papier et de l’eau. Après exposition à la lumière du jour, le tirage est simplement lavé et le cyanotype est fait !« 

Facile, non? Mais, comme le dit l’auteur de ce blog, qui ne manque pas d’humour, « il est facile d’apprendre les trois accords de guitare mais avant de jouer du Django il y a du chemin à parcourir.« 

Vous l’aurez compris, Phyllis Schwartz ne se contente pas de cyanotypes, elle allie cette technique à d’autres… Allez voir son « cyanotypes portfolio« … l’art de s’inspirer de la botanique!

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