Collongues

Rappel du précédent épisode : suite aux dégâts causés par Aline, le projet de la Fête des Châtaignes à Valdeblore a dû être abandonné. Un couple rencontré à l’Auberge des Acacias, à Puget-Théniers, a indiqué qu’il y avait peut-être des champignons dans les bois près de Collongues. Nous franchissons donc le col de Saint Raphaël, puis nous dirigeons vers ce village.

Après La Penne, nous atteignons Collongues, petit village un peu perché, et le visitons dans un calme seulement troublé par la présence de trois enfants qui créent une oeuvre d’art, allongés dans la rue.

A l’arrivée, un accueil très souriant d’un couple inattendu.

Ils ornent la place de la Mairie. Une mairie bien « habitée », et dont le hall ouvert offre la possibilité de choisir des livres à foison.

Le vin du Var et le genepi sont-ils à l’origine de la question posée par mon amie : que signifie « ROF »?

Face à l’édifice, une jolie terrasse fleurie.

La vue sur la campagne environnante est plaisante, et nous nous dirigeons vers l’église, située non loin de là. Etonnement, en arrivant devant ce bel édifice, de constater le contraste entre les couleurs vives des pots et rambardes!

Je n’ai, pour ma part, jamais vu de pots roses autour d’un monument aux morts! L’alliance du « moderne » et de l’histoire est visiblement une volonté forte des édiles (et des 74 habitant-e-s?).

Une partie du cimetière, d’ailleurs, ressemble à une sorte de « HLM troglodytiques », avec des tombes à différents étages.

Par contre, subsistent les traditionnelles chapelles familiales.

Celle qui a été photographiée porte un long texte sur son flanc gauche.

Il semble que tous les maires naissent dans cette famille Castel, car l’actuel maire, Raoul, a succédé à Roger. Et Paul, l’auteur de ce texte, est également un Castel, né, lui voici 100 ans.

L’église est fermée, impossible de la visiter, et nous ne trouvons pas trace de l’ancien château. Mais qu’à cela ne tienne, nous profitons de la sérénité ambiante.

Et nous questionnons sur l’omniprésence de paons.

Le net nous apprend que, la ville n’ayant pas soumis d’armoiries jadis, on lui a attribué en 1696 cet animal.

« D’or au paon passant d’azur sur une terrasse de sinople« 

C’est sans doute ce qui explique l’horreur rencontrée lors de l’arrivée par la route…

En réalité, une oeuvre d’art d’un sculpteur brésilien installé à Nice, comme me l’apprend un article de Nice Matin, qui montre la photo de son inauguration avec le maire actuel, Raoul Castel.

Le maire félicite l’artiste

« C’est une œuvre commandée par la municipalité, réalisée par un talentueux sculpteur plasticien brésilien installé sur Nice, Arch Regees. Réalisé en inox et fibre de verre, ce paon aux couleurs vives, est la première œuvre publique installée en France par l’artiste : « Collongues devient une petite partie de chez moi, a une place dans mon cœur. » L’artiste voulait un paon tout blanc : « Je ne voulais rien ajouter à sa forme, mais quand on m’a dit qu’il neigeait ici en hiver, j’ai changé d’avis. J’ai présenté trois modèles aux élus, c’est mon préféré qui a été choisi ».

L’heure continue à filer, le couchant n’est plus très loin… mais l’espoir d’une randonnée « champignons » s’amenuise… Où aller les chercher, sans conseils d’autochtone, dans les forêts environnantes?

Waze indique qu’il nous faudra presque deux heures pour rentrer à Nice… Il faut donc reprendre la route. Direction : Briançonnet.
A suivre donc…

2 commentaires sur “Collongues

  1. Une dynastie de maires, c’est étonnant ! Au risque de vilipaonder, ils auraient pu paonser à un artiste légèrement moins kitch pour l’effigie de la ville 😂

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.