Les jeunes restaurateurs/trices ne manquent pas d’idées!

Toutes mes excuses aux fidèles de ce blog, qui est resté muet pendant un long moment… Le temps de commencer à me remettre d’un accident de voiture dont je n’aurais pas dû sortir vivante… Mais je le suis toujours, et me revoici en train de partager avec vous mes découvertes. Certaines sont récentes, d’autres datent « d’avant », mais j’ai voulu les relater quand même…

Pour initier ce renouveau printanier, une trilogie de jeunes qui n’ont pas craint, entre 20 et 30 ans, de se « lancer » dans la restauration, avec des idées intéressantes.

Le premier est le plus « classique ». Je crois en avoir déjà parlé ici, mais il mérite de figurer dans ce groupe. Il gère, avec une toute petite équipe, ce que je nommerais un « bistrot », terme qui relève pour moi de l’affect. Car on s’y sent bien, comme on peut en juger au nombre incroyable d’habitué-e-s qui le fréquentent, pour certaines et certains, quasi quotidiennement. Le midi, on y déjeune pour moins de 20 euros, entrée, plat, dessert. Des plats « comme chez soi », ou des recettes plus recherchées… Mais surtout, il y a un véritable accueil, malgré la quantité de convives pour le déjeuner. Habitant-e-s du quartier, employé-e-s ou ouvriers oeuvrant dans le coin, ou artistes plus ou moins renommé-e-s s’y côtoient dans un joyeux brouhaha. Le soir, c’est apéro pour certains, « after work » pour d’autres, mais là aussi beaucoup de monde se retrouve. Et le jeune patron est toujours là, souriant. Bref, un endroit (d)étonnant sur le Boulevard Saint Germain, où il se situe au numéro 13… Son nom ? Le Relais Fac, à essayer sans hésiter.

Le deuxième l’est aussi par son choix culinaire : une pizzeria. Mais moins par un autre choix: celui de ne faire consommer que français. J’ai découvert cette option en voulant commander un vin italien. Refus catégorique : « Nous n’avons que des vins français ». Mais aussi en parcourant la carte, qui présente une carte de l’origine des garnitures, qu’il s’agisse de légumes, de fromages ou de charcuteries. Mais alors, me direz-vous, est-ce que leurs pizze sont bonnes? Eh bien, c’est la meilleure pâte que j’aie jamais mangé, aussi bien en Italie qu’à Nice ou environs… A la fois pas trop épaisse et extrêmement tendre et « goûteuse »… Et ça marche! On se bouscule dans ce petit restaurant d’Issy-les-Moulineaux, et mieux vaut réserver. Son nom? Le Pizzou. Expliqué sur le site :

« En fait on a voulu dire en un seul mot qu’on faisait de la pizza mais aussi du 100% français. Notre manière à nous de traduire pizza en français Pizzou ça nous paraissait bien résumer notre envie de « Pizza » et de « franchouille ». Un joyeux mélange d’un plat populaire partout dans le monde et de produits glanés dans toute la France.« 

Et ça marche au point qu’ils ont essaimé : 4 restaurants à Paris et proche banlieue. Celui dans lequel j’ai dîné est situé 19 rue Ernest Renan, à Issy-les-Moulineaux. Mais il y en a aussi dans le 12ème, dans le Marais et à Pigalle…

La troisième découverte n’est pas parisienne, mais rennaise. En cherchant un restaurant proche de la gare de Rennes, j’ai été tentée d’essayer celui dont un article du Télégramme (de Brest, pas de Rennes!) disait beaucoup de bien. Car l’idée me semblait un peu folle. Deux jeunes de 24 et 25 ans se lançant dans un restaurant de 100 places, en soignant son aspect cocooning, alors qu’il est situé au pied d’immeubles informes. Et elle et il ont réussi. On se sent bien malgré l’immensité des lieux et un voisinage d’immeubles de bureaux. L’acoustique a été étudiée soigneusement pour étouffer les bruits. Le décor est moderne, mais on est assis-e sur des fauteuils confortables, revêtus d’un doux tissu. Et les tables sont suffisamment éloignées les unes des autres pour que nul n’entende la conversation des autres. La carte propose des plats bretons, mais aussi des recettes classiques revisitées. Ce que j’ai mangé était excellent. Le cocktail aussi. Et des produits visiblement frais. Avec une option « circuit court », comme dans la pizzeria précédemment évoquée. Si donc vous passez par Rennes, allez le découvrir. Monsieur Arthur, 24, Place Raoul Dautry. Et il paraît que ça marche si bien que deux autres restaurants s’ouvrent à Roazon…

Un « Moulin » devenu « Smok »

Il était une fois un moulin. Celui-ci était situé sur la Vilaine, non loin de Rennes. La photo, empruntée à ce site, le montre en l’état, au siècle dernier.

« Les moulins d’Apigné sont de datation ancienne mais ont été reconstruits au cours du XIXe siècle. Mise en faillite en 1904, la minoterie est rachetée par J.-M. Huchet pour y installer une briqueterie. Le 5 octobre 1906, des travaux de restauration et de réhabilitation des bâtiments, ainsi que la construction d’un four à briques sont entrepris. Le 1er janvier 1923, constitution d’une société en nom collectif sous la raison sociale Huchet frères et soeurs pour la fabrication et la vente de briques, pour une durée de vingt ans. En 1923, la briqueterie consiste en un grand bâtiment comprenant au rez-de-chaussée : le moteur, les appareils divers à filer et à mouler, les presses, les pompes et du matériel divers, et aux trois étages supérieurs : les séchoirs et un grenier. Un hangar abrite par ailleurs un four à flamme renversée avec sa cheminée, et plusieurs bâtiments sont à usage de logement, de bureaux, de magasins, d’entrepôts ou de séchoirs. Dans les années 1920, la production se cantonne à de la brique pleine, alors qu’elle se diversifie après la crise économique des années 1930 avec de la brique creuse, de parement, de gros oeuvre, de cloison et du hourdis de plancher. Jusqu’en 1940, elle est dirigée par la famille Huchet, puis M. Chatel prend la tête de l’entreprise. De 1954 à 1956, la briqueterie bénéficie d’un développement technologique tourné vers une mécanisation systématique qui va entraîner plusieurs campagnes de travaux et accroître la production. En 1956, mise en place du four-tunnel alimenté au fuel et atteignant 1000°C. La briqueterie cesse toute activité en 1971. Aujourd’hui, les bâtiments abritent différentes associations de sports nautiques.. En 1859, mention d’une machine à vapeur locomobile. En 1906, attestation d’une tuilerie système Bürher. En 1923, existence d’un grand four à feu continu de douze chambres avec ses accessoires. Le matériel d’exploitation comprend des wagonnets, des rails, des plaques tournantes, deux presses à main, des séchoirs mobiles et une turbine hydraulique.. En 1920, la briqueterie emploie une trentaine d’ouvriers et une quarantaine dans les années 1950. » (Source)

Je ne connaissais pas l’histoire lorsque j’ai connu « Le Moulin d’Apigné » voici quelques années… et j’ignorais qu’on employait naguère le pluriel, d’ailleurs. En effet, j’allais parfois dîner dans cet endroit plein de charme : un des bâtiments avait été transformé en restaurant.

En route vers le Pen Ar Bed, il était temps de faire une pause déjeuner : midi sonnait à l’entrée est de Rennes. Or le restaurant est situé à l’extrêmité ouest. Appel. Réponse positive. Vite, direction l’Occident. Mais plus de « Moulin », malgré l’indication des signalétiques voisines. A la place, un « Smok », et une affiche qui donne envie de fuir. Je pense m’être trompée, mais non : les environs sont toujours aussi dignes de Courbet…

… Si l’on excepte les péniches, d’états variés…

Mais c’est bien le moulin, pas d’erreur possible…

Sur la photo ci-dessous, j’ai encadré (à gauche) le petit panneau, à peine visible, indiquant « Moulin d’Apigné ».

Pas de doute possible : le « Smok » est bien l’avatar du « Moulin ».

Fatigue de la route et curiosité aidant, tant pis, allons découvrir ce qu’est devenue notre chère auberge.

Le lieu a été modernisé, c’est le moins que l’on puisse dire, accueillis par deux athlètes.

Mais l’accueil est toujours aussi agréable, et je bénéficie d’une jolie table en bois, non caché sous ou par une nappe, avec une vue sur la rivière, agrémentée par une belle bruyère (pas de triche, la photo est bien prise de ma place, position assise!).

Sagement orientée au départ vers un simple ceviche, je suis séduite par le menu complet.

Alors, me direz-vous, pourquoi ce nom? La suite du menu l’explique : regardez ce que sont les « viandes smokées » :

Se sont donc ajoutées au ceviche (très fin) une Picanha de veau (délicieuse, avec sauce aux champignons frais) et une Tarte au citron (moins aimée, car trop éloignée de la classique de Menton, que j’aime tant… mais originale, avec son goût spécifique).

D’autres avaient préféré le jarret de porc (aussi « smoké ») accompagnés de cocos… de Paimpol, bien sûr! avec une sauce chimichurri.

J’ai évidemment goûté le plat. Et ai trouvé le chimichurri plus fade que celui du restaurant argentin dont je vous ai déjà parlé, El Sur, à Paris. Mais depuis, j’ai appris qu’il y a deux sauces différentes à base de cette épice sud-américaine qu’est le chimichurri :

« C’est un mélange d’herbes et d’épices originaire d’Argentine mais aussi très populaire en Uruguay, au Nicaragua et au Mexique. Il sert à confectionner la sauce du même nom, ainsi que des marinades et des viandes en croûte.

Les deux versions sont légèrement différentes : le Pampeano est particulièrement relevé alors que le Patagonico sera plus doux. » (source)

J’ai ainsi découvert que j’aimais le Pampaneo davantage que le Patagonico!

Quant au Malbec, il faut reconnaître que les Argentins le travaillent mieux que nous. Mais le Madiran proposé à ma demande de Malbec n’était, une fois réchauffé et aéré, pas si mauvais que dans mes souvenirs de ce vin.

Bref, un bel accueil, un repas de qualité pour un prix acceptable, et un lieu qui méritera d’être revu à la belle saison, car en terrasse ce doit être encore mieux!

Du personnel accueillant, cela existe encore !

Dans mes pérégrinations diverses à Nice et dans ses environs, je suis amenée à fréquenter des lieux de restauration divers. Et je dois avouer que j’ai bien de la chance, car toujours, jusqu’à présent, j’y ai rencontré des personnes accueillantes, faisant leur métier ou leur job d’été avec intérêt, professionnalisme et surtout sourire. L’accueil, le vrai. Alors j’ai eu envie de partager les adresses avec vous. Certaines personnes qui suivent ce blog depuis longtemps en reconnaîtront la plupart, je les prie de m’en excuser…

Chez Pippo à Nice

Un endroit célèbre pour les Nissarts, car il existe depuis bien longtemps! C’était autrefois, niché derrière l’église du port, l’équivalent traditionnel du « bar à tapas » : le « bar à socca ». C’est devenu un site touristique, dommage! Mais il n’a pas perdu en qualité ni en accueil. J’y suis allée deux fois cette semaine, et c’était toujours aussi bon aussi chaleureux. La pissaladière y est légère et excellente, et la socca est l’une des meilleures de Nice. Apéritif, vain, repas, pour moins de 50 euros à deux, en plus!

Le Gesu à Nice

Ce n’est plus totalement le restaurant typique que j’ai connu voici plus de 20 ans… Mais les gnocchis y sont toujours aussi bons, et l’ambiance sur cette place dominée par l’église Saint-Jacques est toujours aussi vivante. Il n’y avait que deux serveurs le soir où j’y suis retournée, mais leur efficience est extraordinaire. Et surtout, ils gardent le sourire et cherchent à faire plaisir!

Le Saint Nicolas à Monaco

J’y étais déjà allée l’an dernier, j’y suis retournée cette semaine, après l’exposition Turner. Une petite place calme, sur le Rocher, près de la cathédrale. Des raviolis ricotta épinards délicieux. Et un service avec le sourire, voire les plaisanteries (bon, parfois douteuses au niveau du genre) de la patronne et des serveurs. Une belle adresse!

Storie di Mare à Campo Rosso

Je n’ai pas pu profiter d’un dîner sur les galets, hier soir, car le temps ne le permettait pas (vent fort et risque de pluie). Mais la patronne s’était arrangée pour que nous ayons une jolie table face à la mer. Et le patron, son ami hongrois et deux jeunes serveuses nous ont servis avec le sourire, agrémentant ainsi, s’il en était besoin, un repas frais et authentique. Pour une trentaine d’euros par personne, avec dessert, café (vrai ristretto!) et Viognier de Toscane, ça vaut le détour. Belle salle, chaleureuse, qui m’a presque fait oublier que je ne pouvais pas dîner en plein air… Heureusement, j’avais pris la précaution de prendre l’apéritif sur le terrasse du bar voisin (là aussi, serveur accueillant et souriant, polyglotte), qui sert des Moscow Mule et du Pastis!

L’Auberge aveyronnaise

Non, je n’ai pas décidé d’écrire une série sur les restaurants proposant une nourriture saine et robuste, ni sur ceux qui évoquent les belles montagnes auvergnates, du nord au sud… Mais il se trouve que, par deux fois cette semaine, j’ai été invitée à déjeuner dans ce type de restaurant. Donc, en ce jeudi 18 avril, direction Bercy. Pas le ministère, mais un petit restaurant typique niché non loin du beau parc où vont faire la sieste les employé-e-s de celui-ci. Alors que les cadres, visiblement, ont élu domicile au restaurant sus-cité, à en croire par le nombre de « cols blancs » essentiellement mâles qui y déjeunent.

Je connaissais cette auberge, c’est pourquoi j’y ai entraîné mon ami, pour le consoler d’avoir dû « remonter » de son Var tant aimé et d’affronter la froidure de ces journées où l’on n’est pas censé se découvrir d’un fil – d’ailleurs, à vrai dire, on remet plutôt des « petites » (voire des grosses) laines! Et je l’ai retrouvée inchangée. En voici l’histoire telle que narrée sur le site, avec juste quelques erreurs d’orthographe en moins.

« Pour assurer cette relève, Tonton Georges en bon Aveyronnais voulait transmettre sa maison aux gars du pays, trois associés, trois amis, Dorian Alvernhe, Cédric Broussole et moi, Fabien Gayraud, neveu des créateurs.

Tous issus de la région, racines bien ancrées, bercés plats de nos mamans, grand-mère, attachés à pérpétuer nos valeurs gastronomiques et de convivialité, qui font la renommée de notre Auberge Aveyronnaise.

Depuis près de vingt ans, une histoire de passion, d’amitié, une belle histoire comme savent si bien les écrire les Aveyronnais. »

Une jeune serveuse apporte la carte, qui comporte, comme dans nombre de brasseries parisiennes, une liste des « plats du jour », selon les jours de la semaine. Nous sommes jeudi… quelle chance! c’est justement la truffade, un de mes plats préférés! A boire? Du Marcillac, bien sûr. Je ne connais pas l’Estaing, et me suis jurée d’essayer un jour… Mais comme elle m’a dit qu’il était beaucoup plus léger, j’ai pensé qu’il ne « ferait pas le poids » avec une truffade, du jambon d’Auvergne et de la salade.

« À l’ouest de Rodez, au pied de l’Aubrac, Marcillac est la plus importante appellation aveyronnaise, qui a longtemps été la seule à bénéficier de l’AOC. Historiquement liée à l’abbaye de Conques, elle est implantée dans la région naturelle du Vallon de Marcillac, dépression bordée par des régions d’élevage bovin ou ovin. Dans ce piémont du Massif central, les hivers sont rudes, mais les étés se montrent secs et chauds. Le vignoble est implanté sur les coteaux les mieux exposés de vallées encaissées?; généralement très pentus, ces derniers ont souvent été aménagés en terrasses. Le terroir se singularise par ses sols de couleur rouge violacé, riches en oxydes de fer, les rougiers. Cépage principal de l’appellation, le fer-servadou, appelé ici mansois, donne un vin à la fois tannique et très aromatique, d’une grande originalité. » (source)

Mon ami a préféré l’aligot – saucisse, plus aveyronnais, il faut l’avouer. Les deux étaient absolument excellents. Je n’avais jamais mangé une telle truffade : elle était agrémentée d’un délicieux jus de viande.

La bouteille n’a pas suffi… Avec la tarte tatin, une carafe du même vin a dû la compléter! Puis café et, bien sûr, vieille prune. Au départ, un seul verre partagé. Mais il n’a pas suffi, non plus, et, le temps passant, a été aussi complété. D’autant que nous avions noué conversation avec une table voisine, une charmante jeune femme qui nous a expliqué hésiter entre son métier actuel (la restauration) et un nouveau (la décoration intérieure)…

Une très bonne adresse, encore, et des tarifs tout à fait raisonnables, comme vous pourrez le constater sur la carte en ligne. https://auberge-aveyronnaise.paris/. Un excellent moment de gourmandise et de convivialité, un de plus!

La Ferrandaise

Un petit restaurant niché sur le petit bout de la rue de Vaugirard qui relie le jardin du Luxembourg et celui que l’on nommait naguère le Boul’Mich, non loin de l’un des seuls restaurants coopératifs de Paris, l’Indonesia…

Difficile à repérer, tant il est discret. C’est en cherchant sur le net un restaurant renommé pour sa blanquette de veau que je l’ai trouvé. Il venait, disait l’article, de rouvrir après une assez longue fermeture.

Et je n’ai pas regretté ce choix. Imaginez un petit restaurant tout en longueur, cosy, chaleureux, où l’on est accueilli dans un décor rappelant l’Auvergne et ses magnifiques puys.

La Ferrandaise, je croyais que c’était une habitante de Clermont-Ferrand… Que nenni! Ce sont des Clermontoises. Non, une Ferrandaise, c’est une vache…

« Race du Puy de Dôme, la Ferrandaise est une vache très rustique et polyvalente. Élevée dans les parties montagneuses du département, elle se caractérise par sa longévité, sa bonne fécondité, ses qualités maternelles et son aptitude à la marche. C’est une race mixte : elle est aussi bien utilisée dans des systèmes laitiers avec transformation fromagère à la ferme, que dans des systèmes allaitants.

« La Ferrandaise est une race rustique, qui ne craint pas le froid, et n’a pas de problèmes de pieds ou de membres. C’est une marcheuse infatigable qui a beaucoup d’énergie, ce qui la faisait apprécier pour le travail et le parcours en estive.

Le lait de la Ferrandaise est à l’origine de fromages aussi divers que le bleu d’Auvergne, la fourme de Rochefort, le Saint-nectaire ou la fourme d’Ambert. Race laitière de type mixte, elle est encore traite dans un certain nombre d’élevage, qui transforment le plus souvent le lait à la ferme. Elle peut aussi être utilisée en système allaitant : c’est une nourrice parfaite pour obtenir des veaux à croissance élevée, lourds et bien conformés. » (source)

Et c’est bien elle que vous voyez sur les photos ci-dessus! Comme sur cette carte postale ancienne, présentée sur le site de l’association éponyme.

Et vous avez vu ses belles cornes en forme de lyre?

Une carte simple, qui sent bon effectivement les bovidés de cette région, et offre des vins du crû. Alors, blanquette de veau et riz pour les uns, quasi de veau et purée pour les autres, le tout accompagné d’un Châteaugay, vin que mon père, jadis, appréciait presque autant que le vin de Boudes et le Chanturgue, et plus que le Saint-Pourçain.

« Le cahier des charges indique comme cépage principal le gamay et comme cépage accessoire le pinot noir. Le gamay, favori des terres auvergnates, apporte le goût franc du fruit et la structure du vin. Le pinot rajoute de la complexité, de la finesse et de la richesse à ses arômes, et favorise aussi la possibilité d’une garde plus longue.

La couleur du vin de Châteaugay est d’un rubis à la fois profond et vif, qui le différencie de celles des vins de Boudes et Chanturgue, plus sombres. Sa saveur est poivrée, longue en bouche. Les deux forment la signature d’un cru original. Le Châteaugay rouge a des saveurs de fruits rouges, ses tanins sont élégants : c’est généralement un vin souple, facile à boire, dont la légère acidité fait la fraîcheur et l’authenticité. » (source)

J’apprendrai par la suite, en recherchant des informations sur ce vin, qu’il est produit par un ancien rugbyman de Riom, Roland Royet, et son épouse Catherine, qui ont opté pour le bio et sont installés à Ménétrol. Curiosité de ma part : pourquoi Ménétrol et non Châteaugay? En réalité, il n’y a que 7 kms entre les deux…

Au dessert, une tatin avec un petit bol de crème fraîche. Un vrai régal que ce repas.

Quant à l’ambiance… Très vite les relations se nouent d’une table à l’autre. Un couple, table voisine, partage son bonheur de vivre. Une dame, un peu plus loin, nous transporte à Madagascar, où elle élève des chevaux sur 17 hectares. On goûte les vins des uns et des autres, on échange gaiement. Au café, la dame seule nous rejoint. Un moment serein, gai, intéressant. Et chacun-e se promet de revenir. La voisine veut privatiser la cave, qu’elle a visitée et beaucoup appréciée. Je réalise maintenant que j’ai oublié d’aller la voir! Qu’à cela ne tienne, ce sera pour la prochaine fois. Car je n’ai jamais mangé viande si tendre et si bien cuisinée, pour un prix fort raisonnable. Un lieu qui vaut le coup qu’on s’y rende et s’y attarde… Ah! j’allais oublier! Si vous voulez en savoir plus, son site est ici.

Désuet ou rafraîchissant ? Une pause chez Carette

Il est de ces lieux qui fleurent bon le passé, et font revivre les Belles Dames et Courtois Messieurs de jadis… Tel est le cas de ce salon de thé dont j’ai poussé la porte pour la première fois en ce soir de janvier, après la représentation du magnifique spectacle de David Coria.

Photo empruntée à la page Facebook de l’établissement

Un vaste comptoir, sur le côté gauche de la salle, a de quoi exciter la gourmandise, avec sa farandole de gâteaux. Pour info, n’ayant pas réussi à le prendre en photo tant il est long, j’ai cherché sur le net. Apparemment, personne ne parvient à le photographier correctement!

Même si, à cette heure tardive, il est aux trois quarts vide, il reste néanmoins de quoi faire saliver, entre éclairs, tartelettes au citron, millefeuilles et autres pâtisseries, sans compter une diversité impressionnante de macarons. Pour ma part, j’ai opté pour cette délicate tartelette, dont j’ai apprécié la finesse de la pâte et la délicatesse de la crème.

Mais on peut aussi se sustenter avec du salé, notamment des sortes de Croque-Monsieur d’une délicatesse absolue.

L’établissement est né la même année que ma mère, en 1927… Et – cela ne s’invente pas – la co-fondatrice se prénommait… Madeleine! Son portrait trône en majesté dans la vaste salle et, de son regard sévère, elle semble encore surveiller le personnel à ses entrées et sorties de cuisine, et la clientèle à celles des toilettes…

Dans trois ans, l’établissement fêtera son centenaire, sans doute encore plus brillamment que celui de ses 90 ans, narré dans cet article. Un autre article, celui-ci dans le magazine du XVIème, présente joliment cette vieille institution du quartier :

 » C’est en 1927 que Jean Carette et sa femme Madeleine ouvrent leur pâtisserie sur la Place du Trocadéro.
Le lieu devient vite le rendez-vous familial des parisiens de la Rive droite. On va « chez Carette » de génération en génération, avec sa grand-mère à l’heure du thé, avec ses enfants pour un goûter gourmand ou ses amis au déjeuner.
Pourquoi le salon plaît-t-il toujours autant aujourd’hui ? Parce qu’il est immuable ! Si Carette s’est offert une petite beauté au tournant du XXIe siècle, l’établissement n’a jamais vraiment changé : le portrait de l’illustre patronne Madeleine Carette est toujours accroché au mur, les tables sont toujours en marbre rose, le carrelage en mosaïque a été conservé tout comme les miroirs et les éclairages en verre dépoli qui ont gardé leur style des années 30. Il y aussi le cérémonial d’un autre temps : les serveuses portant des tabliers blancs comme autrefois, la vaisselle joliment vintage avec ses services en porcelaine fleurie, ses carafes en argent, ses soucoupes et sous-tasses qui prennent toute la place sur les tables ! Carette, c’est tout cela : un service d’apparat, un décor mêlant classicisme et années folles, un lieu animé du matin au soir où se croisent la clientèle d’habitués, les riverains lisant le journal, quelques célébrités et des Instagrammeurs venus du monde entier pour photographier les pâtisseries dans leurs assiettes siglées Carette. »

J’ai cherché en vain des références littéraires où elle serait mise en scène, mais n’en ai pas trouvé. Mais il est vrai que Proust est décédé 5 ans avant sa création…

Convivialité au coin d’une cheminée

Voilà longtemps que j’avais envie de découvrir un restaurant que j’avais découvert sur le net mais qui, hélas, ne reçoit que sur réservation. Pour quelqu’un comme moi, qui ne fait jamais de « plans sur la comète » – pour reprendre une expression un peu désuète qui me fascine toujours autant -, cela se révèle mission impossible. Mais hier il fut décidé d’une sortie au Musée Carnavalet avec une de mes amies. Or, « Robert et Louise » n’est qu’à 6 minutes à pied du musée… une belle occasion.! Dès l’aube, j’ai donc réservé par Internet. Un seul créneau disponible, qui ne correspondait pas à l’heure prévue pour le rendez-vous. Pas grave, j’attendrais en prenant l’apéritif seule. Ce qui fut le cas… mais cela en valait la peine!

A droite, le vrai Robert et la vraie Louise. A gauche, la maman?

Imaginez une petite salle en « boyau ». A l’entrée, une vieille « fontaine » désaffectée. Puis un bar, un vrai.

Au fond, une cheminée sur laquelle grillent des morceaux de viande, des boudins, des saucisses… Ce qui ne correspond pas à la photo ci-dessous : je n’ai réussi à la prendre qu’en fin de service!

La salle d’attente est pleine… et doit sans cesse être réapprovisionnée!

J’ai le choix entre une table rectangulaire et une ronde. Je prends la seconde. Rare qu’un restaurant accepte deux personnes sur une table de 4, voire de 6 en se serrant!

Un serveur dont l’amabilité et la patience ne se démentiront pas tout au long du repas (plus café, plus Cognac) m’installe, se soucie de mon anorak (il fait ce jour un froid glacial), et m’apporte la carte, puis l’apéritif-prétexte.

Lorsque mon amie arrive, deux places se sont libérées sur la grande table d’hôtes près de la cheminée. Nous « déménageons » donc. Et aussitôt la conversation s’engage avec nos voisin-e-s, un habitué et sa fille. Par discrétion, je ne vous en dirai pas plus. Quand il et elle partent, nouveau mouvement pour que mon amie profite d’une chaise au lieu du banc commun. Par la suite, la conversation se reportera de l’autre côté, avec 4 jeunes très intéressant-e-s… là aussi, silence. Mais quelle vraie convivialité!

Je ne suis pas grande amatrice de viandes, mais les chipolatas grillées au feu de bois, en entrée, et la part de gigot, agrémentée de pommes de terre genre sarladaises et d’une salade délicieusement assaisonnée constituent un vrai régal.

Notre voisin avait conseillé le vin du mois, un Pinot noir venu tout droit d’un petit vigneron. Il n’avait pas tort : je ne suis pas une fana du pinot, mais il faut reconnaître que le rapport qualité-prix est imbattable. Quant au cognac, il fut servi dans un verre supporté par un récipient d’eau chaude… belle idée!

Bref, un resto comme on aimerait en voir davantage, qui ne se moque pas de ses clients, et où l’on se sent bien… un bel instant de chaleur par ce dimanche d’hiver glacial!

Au pied du Mont Frugy

Echappée ce week-end en Bretagne… et, bien sûr, envie de vraies krampouz… Mais un dimanche soir, pas facile de trouver une crêperie ouverte! Alors, direction la Grande Ville, à savoir Quimper. Celle de la Place au Beurre, annoncée ouverte sur le net, est en réalité fermée. Et ce fut une chance. Car cela m’a permis de découvrir une petite merveille cachée dans une rue où je ne passe quasiment jamais, car située de l’autre côté de l’Odet. Je m’explique. Cet été, un jour où j’avais aussi du mal à trouver un petit restaurant sympa et pas trop encombré de touristes, j’avais découvert un adorable restaurant oriental rue Sainte Catherine (pas celle de Bordeaux, celle de Kemper). Donc, ce dimanche soir, l’idée m’est venue de retourner dans ce coin un peu à l’écart du centre ville. Et c’est ainsi que je suis arrivée à la crêperie du Frugy.

Le Mont Frugy fut le lieu d’implantation d’un site gallo-romain avec temple, sans doute pour sa position dominante et la proximité des rivières. J’emprunte le plan qui suit à un site sur l’histoire de la ville et le commentaire à un article d’un autre site.

« C’est d’Aquinolia et de son port sur l’Odet (fleuve et non rivière) que les galères romaines venues de l’oceanus Atlanticus débarquèrent légionnaires puis marchandises avant de rejoindre la voie antique de Carhaix (Vorgium, la capitale des Osismes… « les plus lointains » en celtique), mais pour ceux-là pas sans avoir offerts quelques sacrifices sur le plateau de la Déesse qui supporta la guillotine à la Révolution tandis que l’église primitive était fermée par ordre du préfet, celui-ci appuyé par le prudent évêque car le recteur avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1791) ! Principe de précaution qui n’est pas sans en rappeler d’autres ! Ainsi naquit Kemper, lieu de la confluence entre l’Odet, le Steir et le Jet ! »C’est d’Aquinolia et de son port sur l’Odet (fleuve et non rivière) que les galères romaines venues de l’oceanus Atlanticus débarquèrent légionnaires puis marchandises avant de rejoindre la voie antique de Carhaix (Vorgium, la capitale des Osismes… « les plus lointains » en celtique), mais pour ceux-là pas sans avoir offerts quelques sacrifices sur le plateau de la Déesse qui supporta la guillotine à la Révolution tandis que l’église primitive était fermée par ordre du préfet, celui-ci appuyé par le prudent évêque car le recteur avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1791) ! Principe de précaution qui n’est pas sans en rappeler d’autres ! Ainsi naquit Kemper, lieu de la confluence entre l’Odet, le Steir et le Jet ! »

Au IIe siècle, les Bretons d’outre-Manche étaient venus s’installer en Armorique pour y fonder leurs communautés celtiques avant d’être évangélisés par les 7 saints de Bretagne au VIe siècle puis, vers l’an mille, de participer à ce fameux « blanc manteau d’églises » dont celle de Locmaria« .

Ce petit détour historique m’a permis de me rendre compte que je ne connaissais pas la nécropole de Locmaria à Quimper! Il faudra que je voie cela aux beaux jours, et que je vous y emmène si vous le souhaitez… Mais revenons à ce dimanche soir de décembre, alors que les clochers de Saint Corentin s’illuminent des couleurs vives de la projection en cours. Et à la crêperie qui porte, comme vous l’avez compris, le nom du Mont au pied duquel elle se situe, rue Sainte Thérèse.

Une petite devanture, un espace restreint, mais de vieilles pierres et un lieu que je qualifierais volontiers d’authentique et de chaleureux.

Et qui allie « plaisir des yeux » et « plaisirs gustatifs », tout en rendant hommage au Pays.

Côté « plaisir des yeux », c’est une incroyable broderie qui orne le mur au pied duquel se situe notre table (photo prise de ma place, ce qui explique l’angle bizarre).

La carte apporte quelques explications à son propos.

Vous ne connaissez peut-être pas Pascal Jaouen? C’est lui qui a donné son nom à une Ecole de broderie d’art renommée dans la ville, dont vous trouverez le site ici. Allez le visiter, vous y verrez des merveilles ! La photo suivante, empruntée au site de la crêperie, montre Pascal Jaouen et Chantal le Bars signant l’oeuvre, inspirée de motifs du pays bigouden.

Chantal Le Bars est une élève de cette prestigieuse école. Un article de Ouest France la présentait en 2015.

Une très belle surprise, donc, dans cette petite crêperie qui ne payait pas de mine, vue de l’extérieur. Et une seconde, avec de délicieuses krampouz, fines et au goût délicat servies par une adorable jeune femme. Le tout, bien sûr, arrosé de Menez Brug. Car on accepte le pays fouesnantais aussi, en ces lieux qui fleurent bon la vraie Bretagne d’hier et d’aujourd’hui. Et où l’on n’arnaque pas le client : deux plats, deux bouteilles (plus une bière locale), quatre cafés… 5 personnes ravies pour moins de 100 euros ! Mérite de figurer dans mes « restos à moins de 50 euros à 2 » !

Une bonne petite, cette « Périgourdine »!

Que faire à Paris un dimanche soir de novembre, mois maudit où l’on vient de nous supprimer une heure de nos soirées, pour aggraver la longueur croissante de nos nuits? Une solution pour lutter contre cette sombritude déprimante : aller boire un verre avec les ami-e-s! Ni une ni deux : alors que j’avais déjà abandonné toute idée de passer une soirée agréable, un appel téléphonique m’a fait sortir de mon antre et me précipiter vers l’adresse indiquée : le Zig Zag.

Jamais compris pourquoi ce bar portait un tel nom, car la rue des Carmes, dont il occupe le numéro 32, est vraiment bien droite, parallèle à la rue Saint Jacques.

Je connais déjà ce bar, car c’est l’un des QG de mes ami-e-s. Agréable, sans prétention, bonne ambiance, et relativement calme, côté musique. Une carte de bière acceptable, sans plus. Mais on s’y sent bien. La patronne, hier soir, est venue nous expliquer ses problèmes d’électricité. Et a fini par nous poser une devinette : « Quelle est mon pays »? Ajoutant par la suite un indice « de l’Est ». Je lui dis alors « na zdrowie », et elle s’esclaffe, toute joyeuse : « merci! ». J’ajoute alors, pour entendre à nouveau son rire clair, ce que répète sans cesse un de mes amis, d’origine polonaise : « Viva la Polska! ». Et je suis récompensée par son plaisir visible.

Au moment où se fait sentir la faim, nous optons pourtant pour un autre endroit, situé un peu plus bas dans la rue. Un restaurant qui s’y est installé voici peu, et qui visiblement draine du monde, d’après ce que j’en vois quand je passe devant : la Petite Périgourdine.

Ambiance totalement différente : moins de jeunes, et beaucoup d’hommes. Car la spécialité, outre le vin pour lequel il est connu, c’est la viande. Jugez-en par la carte ci-dessous (hélas mal photographiée).

Ce n’est pas « donné », mais la qualité excuse les prix. Tout était vraiment délicieux, à commencer par la cuisse de canard confite et ses pommes sarladaises, mon choix.

Les autres ont opté pour le cochon de lait…

… et les rognons, que l’on fait flamber au bar…

Une première : la barigoule

J’ignore comment j’ai fait pour n’avoir jamais rencontré la barigoule. Mais c’est un fait. Il s’est écoulé beaucoup de temps, et j’ai testé une quantité incroyable de plats de toutes contrées, sans jamais avoir goûté à celui-ci. La « barigoule ». Joli nom, n’est-ce pas? Et qui sent bon la Provence!

La barigoule, à l’origine, est un champignon. Un intéressant article d’un site spécialisé en étymologie en explique l’origine.

Nous devons cette explication en latin à un certain Anselmus Solerius Cemeliensis. En cherchant de qui il s’agissait – car je n’en avais jamais entendu parler -, j’ai découvert qu’il s’agit du pseudonyme d’un théologien jésuite, Théophile Raynaud, qui a vécu aux 16 et 17ème siècle, longuement : 1583-1663, et a écrit, entre autres, une étrange histoire des coiffes depuis l’Antiquité, et des satires contre les Dominicains.

Mais revenons à nos champignons. Selon les uns, ce serait le lactaire délicieux. Mais la plupart des auteurs s’accordent à penser qu’il s’agit plutôt de la pleurote du panicot.

Le site où j’ai trouvé cette belle photographie explique que ce serait un saprophyte.

« Ces pleurotes poussent directement sur les racines du chardon (genre Eryngium), dont les deux espèces les plus favorables au développement de ce champignon sont le panicaut champêtre et le panicaut maritime. »

Encore un nouveau mot pour moi, le « panicaut ». C’est un chardon qui pousse sur les sols calcaires. Voici le panicaut champêtre :

Et maintenant, le panicaut maritime, alias « chardon des dunes », « chardon bleu », « chardon des sables ». Beaucoup plus beau, non, cet autre « erygium »?

Mais revenons à nos champignons, qui sont désignés par un nombre impressionnant de termes. Jugez-en plutôt :

« pleurote du panicot, argouagne, argouane, beigoula, bérigoula, bérigoule, berigoulo, bolet dau baja preire, bouligoule, boulingoulo, bridoulo, brigoule, brigoulo, grigoulo, canicot, cardoueto, champignon de garrigues, champignon du panicaut, canquesto, congue, corgne, couderlo, congouerto, escouderme, fougga, gingoule, girboulot de panicot, onglet, oreille de chardon, oreillette, panichaou, panicau, ragoule, ringoule.« 

Il faut toutefois que je précise tout de suite, pour ne pas vous induire en erreur : ce ne sont pas du tout des « funghi » que j’ai mangés hier soir. Ce sont des artichauts. Car le terme employé sur la carte du Fran Calin est un raccourci pour l’expression « artichauts à la barigoule »! Quel rapport entre artichauts et barigoule? Un autre ecclésiastique, abbé cette fois, l’explique.

Ce serait donc à l’origine tout simplement un mode de cuisson identique? J’ai du mal à y adhérer. Mais passons, et revenons à notre plat.

La recette est provençale. Or, dans cette contrée, les artichauts sont petits, violets, et très goûteux. Ce sont les mêmes que l’on trouve dans la Bagna Cauda dont je vous ai déjà entretenus. Rien à voir avec ceux du Léon qui vous ont été présentés voici peu!

En Provence, on cuisine à l’huile d’olive et aux « herbes ». Lesdits artichauts sont donc cuits dans cette huile. Puis leur foin est remplacé par une farce… à base de champignons, souvent.

Ce n’était pas le cas dans le plat que j’ai dégusté, qui comportait par contre du lard fumé, comme l’indique la carte.

Un plat fin et délicieux. Quatre artichauts, c’était trop pour moi ! Cependant, je me suis vraiment régalée des feuilles fondantes et des coeurs savoureux! A réitérer, donc. Mais je tenterai de trouver un restaurant où on les sert farcis de « barigoules »!