De retour de Nice…

Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas être aussi diserte que pour l’aller, un seul article suffira pour vous parler de deux haltes.

La première nous a accueilli-e-s dans un superbe camping, à Goudargues, surnommée « La petite Venise gardoise ». Et elle mérite bien son nom!

Le camping Le Saint Michelet est situé au bord de la Cèze, avec une jolie plage… un peu décalée de la rive, c’est original!

Il offre aussi la possibilité de se baigner dans une jolie piscine, au bord de laquelle se situe le café – restaurant à l’ambiance sympathique, où nous avons pu assister à la fin d’un match de football qui restera dans les mémoires.

Le Clos des Sources… Retenez ce nom, car le personnel y est charmant, l’endroit très reposant, et bien aménagé… Il y a même une maisonnette qui abrite une vaste salle de douche et toilettes pour les personnes en situation de handicap physique! Et la gérante a eu la gentillesse de faire un énorme geste commercial quand elle a appris la situation dans laquelle nous étions, avec un véhicule qui nécessitait le second pour pouvoir démarrer à coup de pinces crocodile! Et qui, après que nous eûmes pris un délicieux petit-déjeuner au bord de la piscine, nous a prêté le lendemain matin l’outil dont nous avions besoin…

Au couchant, nous décidâmes d’aller « en ville », car l’aperçu du bourg à l’arrivée nous avait séduit-e-s. Et à juste titre, comme vous avez pu le constater sur la première photo de cet article.

Plusieurs restaurants bordent la rivière, et nous avons choisi La Bocca, car la serveuse fort aimable proposait une adorable table tout au bord de l’eau. Un merveilleux endroit! Et la nourriture ne l’était pas moins, avec une souris d’agneau dont je ne suis pas venue à bout…

Mais la salade Bocca n’était pas mal non plus… Jugez-en plutôt!

Quant aux frites, elles sont dignes d’un estaminet, en accompagnement de brochettes!

Personnel adorable, avec qui j’ai noué connaissance, et couple de patron-ne-s tout aussi gentils, au point de rechercher l’outil dont nous avions besoin et le prêter aux inconnu-e-s que nous étions. Petite promenade au retour, avant de regagner le camping.

Bref, vous l’avez compris, une halte qui a mis du baume au coeur aux malheureux automobilistes confrontés à la panne et aux difficultés de circulation en ce week-end prolongé.

Après une journée assez éprouvante, en raison de la circulation, mais aussi d’un orage de grêle tel qu’une petite partie de route était bordée de congères… Pas question donc d’arriver le soir en Picardie. Repos à Orléans, afin de profiter à nouveau des bords de Loire. Hélas, toutes les guinguettes sont fermées en ce dimanche soir… Mais une belle balade au couchant, quand même, et le plaisir d’aller à nouveau dîner africain au Boloye, chez Khady. Toujours un bel accueil, et l’ami qui ne connaissait pas les plats africains a pu goûter au poulet Yassa, aux alokos, à l’attiéké et même au foutou banane, si rare en France!

Vous acceptez de regarder de mauvaises photos? Alors je vous emmène faire une petite promenade nocturne dans Orléans. D’abord, la cathédrale…

On ne peut oublier ici l’influence de Jeanne d’Arc ni de la lignée royale…

Et j’apprécie toujours autant les maisons à colombages, que l’on retrouve dans tant de région de France.

Pour comprendre le retour, une petite carte?

Léonarde d’un soir…

Avez-vous déjà essayé de trouver un camping en Bretagne (plus précisément non loin de Morlaix), un 5 août, à partir de 17h30? Une vraie gageure! Statistiques personnelles : un tiers ne répond pas au téléphone; un tiers précise par répondeur interposé qu’il ferme à 18h; et le dernier tiers, qui répond enfin, est complet… J’ai quand même fini, après une demi-heure d’efforts, par obtenir une réponse positive, à Saint Pol de Léon.

Voilà qui tombe bien : je ne me suis jamais arrêtée dans cette ville! L’accueil ferme à 19h, pas une minute à perdre (au sens vrai du terme : Waze annonce une arrivée à 18h59). Mais quand même rassurée par la voix qui me précise qu’on peut avoir le numéro de l’emplacement au bar…

Un endroit inattendu : un promontoire sur la plage de Sainte Anne, caractérisée par une longue languette s’avançant dans la Baie de Morlaix. Un emplacement tranquille, bien à l’abri du vent… et des voisins fort aimables habitant… à quelques kms de Mers-les-Bains, à Bouttencourt!

Installation faite, reste à trouver à manger… pas de pain au camping, ni de petite restauration. Tant pis, ce sera resto… Il y en a 4 en bord de plage, pas difficile! Petite marche, donc. Et analyse des cartes et menus. Puis appels. D’abord, celui qui tente le plus. « Complet ». Et l’on continue… Tous « complets »! On nous conseille d’aller en ville. Mais il y a plus de 3kms, et il est déjà fort tard pour une région où l’on dîne traditionnellement assez tôt. Il ne reste plus que le resto-plage, Effet-Mer. Pour des raisons liées au droit à l’image, je n’ai pas pris la photo de l’ensemble. En voici une empruntée au site Restaurant Guru.

Une terrasse sympa, en bordure de sable.

Un accueil tout aussi sympa, mais… « On n’a plus rien ». Je n’y crois pas et insiste. « On a recommandé 30kgs de moules cet après-midi, et tout a été liquidé en un rien de temps ce soir ». J’insiste à nouveau « Même pas un petit encornet? ». « Non, plus rien ». Devant mon air désespéré, les serveurs se concertent. « On pourrait à la limite vous faire un steak haché frites ». Et voilà comment on se retrouve devant une bière, un steak haché et des frites, à 21h, en laine polaire, en plein mois d’août!

Mais pas de regrets. Les gens sont très aimables, convives comme serveurs, et la musique est bien choisie. Lynurd Skynyrd, par exemple…

Stéphane Gilet entre les deux Nicolas, en salle et aux fourneaux. (emprunt au Télégramme). Je parlais entre autres des « Deux Nicolas », les deux autres personnes rencontrées ne sont pas sur cette photo

La bière est bonne… Et l’on m’offre même un Calva! Pourquoi? Apparemment, ils n’ont pas l’habitude qu’on aide en débarrassant sa table… et ça les a fait bien rire. Et puis, j’avais demandé un Lambig, et me suis fait traiter de « touriste ». Avec le sourire, bien sûr!

Bref, une super soirée qui avait pourtant bien mal commencé…

« Descente » vers le Sud

Le Rhône à Tarascon

Pourquoi utilise-t-on le terme « descendre » pour qualifier le cheminement vers le Soleil? Comme si le Sud était un Enfer? Voilà qui m’a interpelée depuis mon plus jeune âge, et continue de le faire… L’emprise des représentations graphiques est-elle si importante ?

Quoi qu’il en soit, un petit mot pour évoquer cette « descente » vécue cette semaine. Non sans au préalable m’être excusée auprès de mes fidèles lecteurs/trices du long silence du mois de juin, qui a vu se succéder occupations et préoccupations de toutes sortes, ne me laissant pas l’esprit suffisamment disponible pour continuer à partager mes plaisirs et découvertes avec vous. Ce qui explique qu’en ce mois de juillet vous allez me suivre dans le Sud, mais aussi « remonter » de temps à autres vers le passé et le Nord…

Pour commencer, une petite anecdote pour vous faire rire… Autoroute A 5 pour éviter de repasser par l’Ile de France… Petit détour pour le pique-nique de midi. Préparé par une recherche sur le net, une fois le volant passé à un des passagers. J’avais donc repéré un village présenté comme typique, « de caractère », plein de bonnes surprises architecturales et riche d’une histoire intéressante : Chateauvillain. Je n’invente rien, il vous suffira de regarder le site du tourisme Champagne-Ardennes pour comprendre mon intérêt. Après avoir évoqué le plaisir qu’éprouvait Simone de Beauvoir à venir en ces lieux, il évoque toutes sortes de sources d’intérêt:

« La cité conserve de nombreux témoins d’une histoire peu banale : vestiges du château du moyen-âge et de celui du XVIIe, enceintes fortifiées du XIIe et du XIVe, Tour de l’Auditoire qui accueille le petit musée de la ville, labyrinthe de ruelles et de chemins de ronde. On y découvre également un lavoir à parquet flottant unique en France, la Maison de la Prévôté et ses gargouilles, un colombier mis à l’honneur par Diderot dans l’Encyclopédie, la chapelle de la Trinité et ses peintures à la détrempe, une ancienne huilerie, les grandes halles à colonnades, l’hôtel de ville qui fait face à l’église Notre-Dame dont la façade est signée Soufflot. La Porte Madame, une des portes de la ville au moyen-âge, donne accès aujourd’hui au Parc aux Daims, un agréable lieu de promenade de 272 hectares où vivent plus de 200 daims. Fière de son passé, la cité de Châteauvillain, n’en est pas moins résolument tournée vers l’avenir. L’ancien site industriel « Le Chameau » où l’on fabriquait des bottes en caoutchouc, vit désormais au rythme de la création et d’expérimentations artistiques.« 

La réalité est toute autre : un village sans caractère, triste à mourir, peu accueillant. Nous avons fini par pique-niquer sur un banc près du Parc aux Daims, fermé aux visiteurs/euses!

Bref, un détour bien raté…

L’objectif était d’atteindre le soir Tarascon, où nous avions rendez-vous. Donc reprise de l’autoroute et « descente » rapide sans plus de slaloms…

J’aime beaucoup Tarascon, petite ville au riche passé aussi. Et devinez le nom du camping qui m’abrite régulièrement? Tartarin, bien sûr! L’accueil téléphonique était déjà chaleureux. Les prix, sans concurrence… Le choix offert entre roulotte, mobil-home et vaste tente… entre 50 et 85 euros en pleine saison d’été… Et des conseils, sans chercher à « vendre » le plus cher… J’annonce que nous ne savons pas vers quelle heure nous arriverons. Pas de problème! Les propriétaires restent sur place le soir, car ils tiennent un restaurant sympathique, une vaste terrasse au bord du Rhône. Bref, tout ce qu’il faut pour se sentir attendus, accueillis, bienvenus…

Le site est remarquable, au pied du château qui borde le Rhône.

Le château, vu de l’entrée du camping

Le camping a tout pour plaire aux petit-e-s comme aux grand-e-s, avec jeux, terrain de pétanque, mini-golf, restaurant et, bien sûr, piscine. Piscine au bord de laquelle était situé le mobil-home qui nous a abrités, choisi pour sa climatisation, car la différence de température entre Paris et Tarascon n’était pas mince!

La piscine, délicieusement kitsch, vue de la terrasse du mobil-home

La personne qui nous a accueilli-e-s était des plus souriantes. Très avenante, elle nous a ouvert le portail, guidé-e-s jusqu’à notre lieu de repos (bien mérité après une route rendue pénible par le mistral). Bref, un lieu de séjour idéal. Un seul regret : n’avoir pu y passer qu’une nuit, car Nice m’attendait depuis septembre…