Echappée ce week-end en Bretagne… et, bien sûr, envie de vraies krampouz… Mais un dimanche soir, pas facile de trouver une crêperie ouverte! Alors, direction la Grande Ville, à savoir Quimper. Celle de la Place au Beurre, annoncée ouverte sur le net, est en réalité fermée. Et ce fut une chance. Car cela m’a permis de découvrir une petite merveille cachée dans une rue où je ne passe quasiment jamais, car située de l’autre côté de l’Odet. Je m’explique. Cet été, un jour où j’avais aussi du mal à trouver un petit restaurant sympa et pas trop encombré de touristes, j’avais découvert un adorable restaurant oriental rue Sainte Catherine (pas celle de Bordeaux, celle de Kemper). Donc, ce dimanche soir, l’idée m’est venue de retourner dans ce coin un peu à l’écart du centre ville. Et c’est ainsi que je suis arrivée à la crêperie du Frugy.

Le Mont Frugy fut le lieu d’implantation d’un site gallo-romain avec temple, sans doute pour sa position dominante et la proximité des rivières. J’emprunte le plan qui suit à un site sur l’histoire de la ville et le commentaire à un article d’un autre site.

« C’est d’Aquinolia et de son port sur l’Odet (fleuve et non rivière) que les galères romaines venues de l’oceanus Atlanticus débarquèrent légionnaires puis marchandises avant de rejoindre la voie antique de Carhaix (Vorgium, la capitale des Osismes… « les plus lointains » en celtique), mais pour ceux-là pas sans avoir offerts quelques sacrifices sur le plateau de la Déesse qui supporta la guillotine à la Révolution tandis que l’église primitive était fermée par ordre du préfet, celui-ci appuyé par le prudent évêque car le recteur avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1791) ! Principe de précaution qui n’est pas sans en rappeler d’autres ! Ainsi naquit Kemper, lieu de la confluence entre l’Odet, le Steir et le Jet ! »C’est d’Aquinolia et de son port sur l’Odet (fleuve et non rivière) que les galères romaines venues de l’oceanus Atlanticus débarquèrent légionnaires puis marchandises avant de rejoindre la voie antique de Carhaix (Vorgium, la capitale des Osismes… « les plus lointains » en celtique), mais pour ceux-là pas sans avoir offerts quelques sacrifices sur le plateau de la Déesse qui supporta la guillotine à la Révolution tandis que l’église primitive était fermée par ordre du préfet, celui-ci appuyé par le prudent évêque car le recteur avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1791) ! Principe de précaution qui n’est pas sans en rappeler d’autres ! Ainsi naquit Kemper, lieu de la confluence entre l’Odet, le Steir et le Jet ! »
Au IIe siècle, les Bretons d’outre-Manche étaient venus s’installer en Armorique pour y fonder leurs communautés celtiques avant d’être évangélisés par les 7 saints de Bretagne au VIe siècle puis, vers l’an mille, de participer à ce fameux « blanc manteau d’églises » dont celle de Locmaria« .
Ce petit détour historique m’a permis de me rendre compte que je ne connaissais pas la nécropole de Locmaria à Quimper! Il faudra que je voie cela aux beaux jours, et que je vous y emmène si vous le souhaitez… Mais revenons à ce dimanche soir de décembre, alors que les clochers de Saint Corentin s’illuminent des couleurs vives de la projection en cours. Et à la crêperie qui porte, comme vous l’avez compris, le nom du Mont au pied duquel elle se situe, rue Sainte Thérèse.
Une petite devanture, un espace restreint, mais de vieilles pierres et un lieu que je qualifierais volontiers d’authentique et de chaleureux.

Et qui allie « plaisir des yeux » et « plaisirs gustatifs », tout en rendant hommage au Pays.

Côté « plaisir des yeux », c’est une incroyable broderie qui orne le mur au pied duquel se situe notre table (photo prise de ma place, ce qui explique l’angle bizarre).

La carte apporte quelques explications à son propos.

Vous ne connaissez peut-être pas Pascal Jaouen? C’est lui qui a donné son nom à une Ecole de broderie d’art renommée dans la ville, dont vous trouverez le site ici. Allez le visiter, vous y verrez des merveilles ! La photo suivante, empruntée au site de la crêperie, montre Pascal Jaouen et Chantal le Bars signant l’oeuvre, inspirée de motifs du pays bigouden.

Chantal Le Bars est une élève de cette prestigieuse école. Un article de Ouest France la présentait en 2015.


Une très belle surprise, donc, dans cette petite crêperie qui ne payait pas de mine, vue de l’extérieur. Et une seconde, avec de délicieuses krampouz, fines et au goût délicat servies par une adorable jeune femme. Le tout, bien sûr, arrosé de Menez Brug. Car on accepte le pays fouesnantais aussi, en ces lieux qui fleurent bon la vraie Bretagne d’hier et d’aujourd’hui. Et où l’on n’arnaque pas le client : deux plats, deux bouteilles (plus une bière locale), quatre cafés… 5 personnes ravies pour moins de 100 euros ! Mérite de figurer dans mes « restos à moins de 50 euros à 2 » !













