N’étant pas fan de télévision, je ne connaissais pas l’émission permettant d’élire « Le village préféré des Français » (sic!) jusqu’au moment où elle s’est intéressée à notre petit coin de Picardie, d’abord autour d’Ault, puis, cette année, à propos de Mers-les-Bains, qui est ainsi devenu, à notre grande surprise, le 2ème village, après… Collioure. J’aime beaucoup la côte picarde, mais il ne me serait jamais venu à l’idée de comparer Mers et Collioure!
La conséquence est désastreuse : notre coin relativement tranquille ne l’est plus, et tout est envahi de touristes, parfois venus de bien loin… Or les infrastructures, notamment en termes de restauration, ne sont pas suffisantes pour ce flot brutal!
Prenons l’exemple de ce que l’on appellerait ailleurs « paillotte », installée sur les galets, La Belle Plage. J’aime la fréquenter, quand ma cabine de plage n’est pas encore installée, car elle a beaucoup de charme, avec sa structure de bois et sa magnifique vue mer.
Le Moscow Mule y est excellent, et accompagné, comme tous les autres apéritifs ou cocktails, de mini-toasts accompagnés de tomates délicieusement assaisonnées… les huîtres sont à un prix très abordables, et le camembert rôti me tente souvent.
J’ai pu y aller me reposer et restaurer la semaine dernière. Mais, cette semaine, pas une place de banquette, pas un fauteuil, pas une chaise de libre! Tout était comble, archi-comble… Quel dommage! La rançon du succès… car entendu sur l’esplanade : « On l’a vu à la télévision »…
Mais je ne désespère pas de pouvoir admirer à nouveau le couchant depuis la table où je me suis régalée…
Jamais je n’aurais pensé photographier Mers-les-Bains et Le Tréport sous cet angle peu « touristique ». Mais l’occasion était trop belle, en ce lundi de Pâques, avec ce double arc-en-ciel qui me faisait de l’oeil!
Et, pour une fois, je n’ai pas haï mon Iphone qui enregistre toutes les photos d’abord en vidéo, car écoutez en regardant ceci :
La vue sur le port tout proche était aussi impressionnante… mais il ne restait plus qu’un bout de l’arc!
Je discutais, lors d’un récent vernissage, avec un artiste qui avait exposé, voici presque deux ans, des photographies qui m’avaient marquées. Je ne lui avais jamais parlé de ce blog, mais, cette fois, je lui dis que j’avais écrit sur cette exposition si extra-ordinaire, dans tous les sens du terme. Or j’ai appris hier qu’il n’avait pas trouvé l’article en question. Donc, cette nuit, fouilles archéologiques sur ce blog… et je me suis aperçue que l’article en question était resté dans les cartons. Enfin, plutôt, dans les brouillons! Pour tout vous dire, j’ai publié ici plus de 500 textes, mais il en est plus de 50 qui n’ont pas été achevés, et autant qui sont restés à l’état de « photos » (dossiers de photos enregistrés dans un répertoire « blog/titre d’article », mais sans écrits!). J’ai d’ailleurs aussi retrouvé le texte sur l’abbaye de l’Epau, dont je parlais dernièrement avec un Manceau…
En cette période où j’ai moins de travail, je vais essayer de combler un peu ce retard. En l’occurrence, un peu long, le délai, car l’exposition en question avait eu lieu en 2022…
Il faut donc vous replacer à ce moment, lorsque nous sortions du « tunnel », de l’enfermement, et, pour certain-e-s, de la peur, pour d’autres, du fort risque d’addiction à l’alcool dû aux « apéros-corona » avec les voisin-e-s…
J’ai découvert, dans cette médiathèque qui avait enfin rouvert ses portes, une exposition hors-normes. Un de ces moments où l’on retrouve l’Humain. Le Vrai. Le Vécu. L’Authentique. Mais aussi le Beau. Mais aussi l’Humour.
Le titre, en helléniste même pas distinguée que je suis, m’a interpelée : ‘Pandemia ».
Certes, si l’on se réfère au Dictionnaire de l’Académie Française, le mot « pandémie » a bien pour origine étymologique « pan » (pas le Dieu, mais l’équivalent de « tout » en français » et « demos », alias « le peuple ».
« xviiie siècle. Composé à partir de pan‑ et du grec dêmos, « peuple », sur le modèle d’épidémie. »
Mais, que je sache, « pandemia » n’a jamais existé en grec ancien. C’est le titre d’un polar
C’est aussi la traduction en italien et espagnol de « pandémie »… L’artiste a donc déjà fait une pointe d’humour en choisissant ce titre, comme hérité de la langue morte… Mais le thème de l’exposition est bien plus profond. Car les photographies sont un témoignage rempli d’émotions et d’empathie. Elles m’ont beaucoup émues. Mais pas seulement moi, à en juger par les visages des personnes présentes… Voici le petit mot qui présentait l’ensemble.
Comme toujours, impossible de « rendre » la qualité des oeuvres photographiques par de mauvaises prises avec un Iphone de base. Cependant, je vous en livre quelques-unes, qui vous permettront, je l’espère, d’imaginer les « doublement originales ».
Je n’ai hélas pas gardé trace du titre de la première, mais celui de la seconde est très parlant : « Désert affectif. Pavillon Isabelle, Eu. 20 décembre 2020. » Témoignage d’un médecin, à quelques jours de ce qui aurait dû être la Fête de Noël… Autre témoignage, cet auto-portrait (hélas bien mal reproduit par mes soins!).
Un médecin qui ne manque ni de talent artistique ni d’humour, comme en témoigne la photo dont le titre a été repris dans cet article.
Deux ans plus tard, à Paris…
Emotion, rire, mais aussi Beauté. Le « kalos kagathos » dans son entièreté, comme aux temps glorieux de Delphes. Regardez cette magnifique photo, hélas un peu « trahie » par mon manque de matériel et de technique.
Un autre exemple du talent de l’artiste? Le voici, dans cette superbe vue des cabines de la plage, un an après, intitulée avec humour aussi « Ligne de fuite ». Car quand s’éloigne le spectre de la Pandémie, l’Art revient en force…
Je ne vais pas vous dévoiler toutes les photos, elles sont bien trop nombreuses comme le montre cette vue d’une partie de l’exposition.
Mais en voici deux qui m’ont aussi particulièrement plu, et vous emmèneront sur la Côte d’Albâtre…
Après Mers-les-Bains, Varengeville-sur-Mer et l’église dont le clocher continue de veiller sur la tombe de Braque et de notre amie artiste…
Alors, vous reprendrez bien une dose? de souvenirs, d’humour, d’émotion, de rire, de beauté? Mais au fait, qui est le Magicien ?
La pluie s’estompe, mais il fait frais. Qu’à cela ne tienne, direction la plage. Laquelle? Celle du Tréport… Car celle de Mers-les-Bains est en grands travaux : d’énormes engins charrient les galets en tout sens, d’autres les râtissent, d’autres y ajoutent du sable… De quoi faire fuire l’amateur de calme.
Plage dévastée… Le Café Plage est, lui, serein, tout là-bas derrière la jetée du phare
Au Tréport, ce n’est pas mieux ce week-end : une fête foraine est installée sur les quais. Résultats: des restaurants en bord de port, la vue est « superbe »! Le dos des vastes remorques qui abritent jeux, tirs et autres amusements futiles et dispendieux.
Mais il en est un qui échappe à tout ce fracas : le Café Plage, dont je vous ai parlé jadis. Car je suis depuis le début l’aventure du jeune couple qui a « monté » de toutes pièces ce lieu enchanteur. Au départ, des palettes et des bobines en bois. Puis, progressivement, tables et chaises; couverture provisoire de la terrasse; et, désormais, une terrasse abritée du vent. Car nous sommes sous l’esplanade, au ras des galets. Vue directe, donc, sur la mer, la falaise, le phare. Un endroit idyllique. Ce qui fait enrager, c’est que la loi maritime a été invoquée pour les empêcher de se développer un peu sur les galets. Résultats : pas de soleil pour le déjeuner à cette époque! Alors qu’au début, on se régalait au soleil sur les galets (j’espère que vous avez remarqué le jeu de mots – rires).
Sur la plage, mais bien à l’abri du vent glacial de ce jour
Bref, un endroit comme je les aime, et un accueil fort sympathique. Sans compter le meilleur Moscow Mule de tous ceux que j’ai dégustés un peu partout en France!
Crâne voilé
Au menu, huîtres, crevettes roses, et délicieux tartare de saumon. Avec un Viognier, pour changer des Muscadet et Sancerre habituels.
Pourquoi vous parler de cela en ce dimanche matin? Tout simplement parce que je voulais introduire une photo d’une idée idiote qui m’a fait beaucoup rire (je suis un peu simplette)… Celle d’une huître perlière…
Nous étions ensemble hier au pied de la falaise de Mers-les-Bains… Alors, continuons la promenade, si vous le voulez bien, pour observer d’autres traces…
Je fus intriguée par des raies non rectilignes (a-t-on le droit d’adjoindre ces deux termes???) tracées sur le sable, alors que la mer venait juste de découvrir la plage, déserte depuis le retrait des ondes…
Qui avait pu ainsi laisser trace de son passage? Pas un humain à l’horizon… Mais un petit point attira mon attention, et je m’approchai…
Qui déambulait? Un petit vignot, alias vigneau, alias littorine… Ce que parfois ailleurs on nomme « bigorneau » : « Le bigorneau, petit gastéropode, du provençal bigorne, ressemble à une petite enclume. C’est le vigneau de Normandie. — (Éric Barré, Mers et marins en France d’autrefois, Éd. Archives et culture, 2004) »
Et il n’était pas seul à fendre courageusement l’étendue sableuse…
Procession ? Rencontre ? Poursuite amoureuse ? Je vous laisse imaginer…
Les ruisselets dûs au retrait des eaux laissent aussi de beaux dessins sur la plage. Jugez-en vous-même.
S’il n’y avait pas l’eau, on pourrait imaginer un paysage lunaire…
Mais regarder au loin re-situe les lieux : on aperçoit un phare. Point de phare sur l’astre lunaire, à ma connaissance… C’est celui du Tréport, que vous avez pu voir en noir et blanc voici quelques temps, parmi mes « essais ».
Traces de vie, donc, dans le lointain, qui contrastent avec l’étendue déserte devant moi et aux « restes rongés » de la superbe falaise.
Sans tous ces petits êtres qui animent ciel et plage, ce serait un paysage de fin du monde. Car en levant la tête vers le sommet de la falaise, on aperçoit des restes d’habitat humain, comme ceux d’une superbe demeure que mon oncle rêvait d’acheter quand il était jeune, et dont vous avez pu voir la photo dans un de mes textes portant sur les balades mersoises.
Un autre bâtiment ne va pas tarder à rejoindre le bas. Car le « carré » sombre que l’on aperçoit un peu plus loin n’est autre qu’un blockhaus, trace de la Seconde Guerre Mondiale, qui va bientôt s’effondrer sur le sable comme celui qui orne maintenant la vaste plage de sable proche de la Baie de Somme.
Nous voici revenu-e-s au point de départ, car vous retrouvez ici « l’exposition » dont je traitais hier. A propos, qui parmi vous pourrais m’expliquer pourquoi cet épi métallique est intact au large, mais de plus en plus érodé quand on s’approche de la terre?
Après une sieste sur la plage en ce bel après-midi de week-end pascal, une petite promenade s’impose. L’idée? Aller découvrir une exposition de sculptures, juste un peu plus loin. Mais silence… je vous laisse découvrir quelques-unes des oeuvres exposées « no comment »…
Où a lieu cette exposition? Je vous sens impatient-e-s de le savoir… Les photographies suivantes vous donneront quelques indices.
Pas de doute, vous êtes bien au pied d’une falaise. Plus précisément, la falaise de Mers-les-Bains, que les « Anciens » et « Anciennes », dont l’addiction à ce site n’est plus à prouver, connaissent bien pour en avoir déjà vu moultes photos.
Une des artistes mêle matière textile au métal, dans une série d’oeuvres intitulée « Traces de vie humaine ».
Si vous souhaitez connaître les noms des exposant-e-s, en voici quelques-uns : Eole, Chronos, Thalassa, et Rouille (je n’ai pas trouvé le mot grec… si l’un-e d’entre vous le connaît, merci de me le donner en commentaire?)
A ce propos, connaissez-vous l’histoire de Télèphe?
Un jour, les Grecs, croyant débarquer sur les rivages de Troie, arrivèrent en Mysie, sur les terres de Télèphe. Celui-ci les combattit et tua Thersandre fils de Polynice. Mais il se prit le pied dans un cep de vigne et, perdant l’équilibre, il reçut d’Achille une mauvaise blessure qui ne guérissait pas. Il consulta l’oracle qui répondit: « Celui qui t’a blessé te guérira »; il ne comprit pas ce qu’il fallait faire et se rendit à Mycènes déguisé en mendiant à l’époque où se préparait à nouveau l’expédition des Grecs contre Troie. Il se confia à la reine Clytemnestre qui lui dit qu’il n’y avait qu’un moyen de se faire entendre: se saisir du petit Oreste (qui était aussi son fils) et faire pression sur Agamemnon. Quoi qu’il en fût Agamemnon et les chefs grecs tenaient d’un oracle qu’ils n’arriveraient à Troie que conduits par Télèphe. Aussi accédèrent-ils à sa demande.
Bien qu’Achille ait été instruit par le Centaure Chiron, il ne comprit pas ce qu’il devait faire pour le guérir et c’est Ulysse qui trouva la solution en inventant une sorte d’homéopathie avant l’heure: grâce à la rouille de la lance d’Achille. Télèphe fut guéri et conduisit la flotte grecque vers Troie en oubliant son alliance avec son beau-père Priam, mais il ne porta pas les armes contre lui. En revanche après sa mort son fils Eurypyle, combattit à nouveau dans le rang des Troyens
Si cette légende aux nombreuses variantes dans la littérature grecque vous intéresse, vous pouvez lire ceci.
Mais revenons sur la côte d’Albâtre pour un dernier regard à cette exposition d’oeuvres en mouvance permanente, alliant permanence et éphémère…
Je vous ai relaté hier la blague d’un adhérent d’OVS Paris, qui proposait d’aller à la messe à la Madeleine à 5 heures du matin, puis de visiter les toilettes Belle Epoque (qui existent réellement, mais n’ouvrent qu’à 10h), avant de manger une soupe à l’oignon. Suivi par 37 personnes!
Photo empruntée au site Sortir à Paris, légèrement modifiée pour la circonstance…
Pour vous distraire en ce 2 avril un peu terne, voici deux autres farces que j’ai « vécues ». J’ai failli être victime de la première.
Image copiée sur le blog, et légèrement transformée par mes soins…
Je suis depuis longtemps le blog d’un Niçois féru de langue, de littérature et de poésie. Gabriel Grossi tient ce blog, Littérature Portes Ouvertes, depuis 2015, et j’apprécie tout ce qu’il me fait découvrir. Hier matin, il mettait en scène une poétesse niçoise méconnue. Voici l’intégralité de l’article.
« Eurydice Roussel est née en 1957 dans la région de Marseille. Elle a grandi dans un milieu artistique et c’est très tôt qu’elle a découvert sa propre vocation pour l’écriture poétique. Elle a étudié la littérature à l’Université Aix-Marseille et a rapidement commencé à publier ses poèmes dans des revues littéraires.
Ses premiers recueils de poésie, « Les Chants des abysses » et « Les larmes de l’Eternité », ont été très bien accueillis par la critique et ont rapidement attiré l’attention de grands noms de la poésie française contemporaine, tels que Emmanuel Hocquard, Jean-Pierre Siméon et Jean-Luc Nancy.
Eurydice est connue pour ses poèmes symboliques et oniriques qui abordent des thèmes tels que la mémoire, les rêves, la mort, et les relations humaines. Elle a également été très influencée par les philosophies orientales et on retrouve souvent des références à la méditation et à la spiritualité dans son œuvre. Elle a également développé un engagement féministe, qui se reflète dans ses poèmes qui dénoncent les injustices et les inégalités subies par les femmes.
Elle a également collaboré avec d’autres poètes contemporains tels que Edmond Jabès, Yves Bonnefoy et Jacques Dupin pour des lectures de poésie et des projets de création collective.
Ses recueils les plus récents « Les murmures des étoiles » et « Le silence des miroirs » ont été salués par la critique comme des chefs-d’œuvre de la poésie contemporaine française.
En plus de sa carrière de poète, Eurydice Roussel est également une conférencière très recherchée sur les sujets liés à la poésie et à la création artistique. Elle donne régulièrement des lectures de poésie dans des universités et des festivals à travers la France et l’Europe. Eurydice Roussel a également été très engagée dans la cause féministe, en utilisant sa plateforme pour dénoncer les inégalités et les discriminations subies par les femmes. Elle a également participé à des manifestations et des campagnes pour la promotion des droits des femmes.«
Une photo était jointe, photo qui m’avait un peu étonnée : une dame souriante, dans une bibliothèque… un casque sur les oreilles! Mais à l’époque TICophile que nous vivons, pourquoi pas? Et les « témoignages » suivant l’article étaient, eux, très sérieux.
Je n’avais pas le temps d’aller voir ces poèmes, aussi me suis-je promis de le faire plus tard… Eh bien, ce matin, Monsieur Grossi dévoile qu’il s’agit d’une supercherie. « Je n’avais pas le temps d’aller voir ces poèmes, aussi me suis-je promis de le faire plus tard… Eh bien, ce matin, je reçois un courriel dans lequel Monsieur Grossi dévoile qu’il s’agit d’une supercherie.
« Une fois n’est pas coutume, je me suis adonné hier à une petite plaisanterie. C’est mon poisson d’avril pour 2023. Vous l’aurez compris, Eurydice Roussel n’a jamais existé. Mais il y a mieux : j’ai fait rédiger l’article par ChatGPT, et je n’y ai rien changé. J’ai par contre relancé plusieurs fois le robot afin qu’il améliore son écrit. Je lui ai demandé de changer de nom (« Jacques Dupont » était trop banal), de ne citer que des collaborateurs contemporains (une collab avec Rimbaud n’aurait pas du tout été crédible), et d’ajouter des témoignages. Cette capacité à améliorer le texte déjà écrit est vraiment incroyable. On a du souci à se faire… En attendant, je vous souhaite un joyeux 1er avril ! »
Avouez que vous vous seriez peut-être aussi pris au jeu?
L’autre scène se déroule sur la côte picarde où je suis venue profiter du vent du large, large largement venté par une belle tempête. Une amie me montre un article du journal L’Eclaireur. J’aime les journaux locaux qui évoquent si bien la vie quotidienne des invisibles et la prétention des trop visibles, mais je lis l’Informateur. Je n’avais donc pas eu connaissance de cet article, qui titrait sur le projet phare de la ville de Mers-les-Bains. « Phare » dans tous les sens, puisqu’il s’agissait de construire un phare. Et pas n’importe lequel : le phare le plus haut de la côte, d’une hauteur de 45 mètres.
Si vous ne connaissez pas ce joli coin de la côte d’albâtre, vous ne pouvez pas bien comprendre. Aussi vais-je vous y aider. J’ai emprunté une photographie à un autre canard local, le Courrier Picard.
Vous voyez l’entrée du port. Derrière, non visibles sur cette photo, trois espaces portuaires. L’un est destiné aux gros navires commerciaux; le deuxième, aux bateaux de pêche; un port de plaisance complète l’ensemble, relié à la rivière nommée Bresle, qui reliait la Manche à un ancien port situé près du Château de la troisième des « Villes Soeurs », Eu.
L’idée développée dans l’article est d’agrandir le port du Tréport vers Mers-les-Bains… Or voici l’image Google Map (au fait, quelqu’un sait-il/elle supprimer la pub?).
Point besoin d’être grand clerc pour saisir que cela ferait tout bonnement disparaître la majeure partie de la ville! Y compris, soit dit en passant, le magnifique front de mer classé, car datant de la Belle Epoque.
Post scriptum écrit le 3 avril à l’aube
Comme je rendais visite à la galerie de mon amie, celle-là même qui m’avait montré l’article, j’y retrouvai un artiste de Mers, Jack Guerrier, et son épouse. Il et elles étaient tou-te-s trois hilares. Figurez-vous qu’il est l’auteur de la farce! C’est lui qui a rédigé le texte, placé les illustrations, et inséré un titre évoquant le journal… Vous pourrez trouver l’intégralité sur sa page Facebook, mais je vous la recopie.
« Un phare pour Mers les Bains. Une ambition mersoise.
L’ambition pour les élus de la commune de Mers les Bains d’en faire une « VILLE PHARE » va être concrétisée par la construction d’un phare d’une hauteur appréciable de 45 mètres. Il deviendra ainsi le plus haut phare de toute la côte picarde, bien plus haut que celui d’Ault-Onival d’une hauteur de 28 mètres ou que celui du Tréport dont l’attrait attire toujours autant de touristes, malgré ses 14 mètres. Rappelons qu’à Mers les Bains, il subsiste les traces d’un port daté du 18ème siècle à l’entrée de la rue Jules Barni.
Les édiles nous confient : « Mers les Bains n’est plus un port de pêche, son ambition serait de le redevenir. C’est pour cette raison que nous souhaitons ce phare et les infrastructures qui constitueraient la future architecture portuaire complémentaire à celle du Tréport. »
Le projet est d’ores et déjà à l’étude.
L’Éclaireur du 1/4/2023
« La clarté est quand la lumière se fait ». Lao Tsong. »
Et c’est là qu’on constate que l’oeil « répare » les mots (exercice par ailleurs couramment fait dans les stages de récupération de points) : j’avais lu « Lao Tseu ». Sinon peut-être eus-je été alertée? Quoique.Voulant ce matin vérifier l’existence d’un Lao Tsong hypothétique, j’ai trouvé une page Facebook totalement vierge, d’un Lao Mao Tsong. Avec une photo délirante de chat… Peut-être une seconde farce de notre ami Jack?
Il n’en reste pas moins que le quotidien concerné apprécie les poissons d’avril. Il a publié des exemples de poissons d’avril ici ou encore là, pour le pays de Chateaubriant. Non, je n’ai pas commis d’erreur d’orthographe. Vous pouvez en trouver la preuve sur le net.
Non, ne craignez rien, je suis et reste profondément laïque, et ne ferai donc pas de prosélytisme religieux ! Donc je ne parlerai pas ici de la hiérarchie orthodoxe : il faut décomposer, certes, en « archi » et « pop », mais pour « archives » et « populaires ».
Ancien logo : depuis, ce n’est plus « Picardie », mais « Hauts-de-France »!
« Archipop est une association régionale qui a pour mission de collecter, sauvegarder, conserver et valoriser les archives cinématographiques et audiovisuelles sur les Hauts de France.«
J’ai découvert en ce dimanche à l’aube un site qui collecte des archives, et en particulier des archives familiales.
« Archipop rassemble aujourd’hui plus de 1 403 heures de films issues de plus de 609 collections soit plus de 7 679 bobines sauvegardées.
Archipop fonctionne principalement grâce à :
des dépôts spontanés
des projets mis en place sur un territoire donné et co-financés par les collectivités et les institutions
des collectes thématiques ciblées et à notre initiative. »
On y trouve donc un peu de tout. C’est parfois drôle, parfois ennuyeux, parfois émouvant… Mais ça « parle ». Les films notamment parlent de la vie d’autrefois, souvent en occultant les aspects laborieux et difficiles. Mais ils permettent d’imaginer les moments forts vécus par nos aïeux.
J’ai trouvé ce matin, par exemple, un film sur une fête que je connais et que j’ai moi-même filmée l’an dernier. La fête de Jeanne d’Arc au Crotoy. Il y avait dix fois plus de participant-e-s que maintenant! Autant dans le défilé lui-même que dans la foule.
Statue de Jeanne d’Arc au Crotoy
On y constate par contre le peu de différences entre la vie des enfants en 1935 et celle d’aujourd’hui, si l’on excepte les tenues, comme dans ce film familial tourné à Mers-les-Bains, une station qui m’est chère.
On y trouve des petits bijoux, comme ce film étonnant et très émouvant autour de la seconde guerre mondiale et de l’évacuation, qui en dit plus que tous les livres d’histoire…
Je ne sais pas s’il s’agit de la même famille, mais en recherchant des informations sur son auteur, Paul Bertrand, je suis arrivée à ce site qui ouvre sur les archives et la généalogie d’une famille…
Une belle découverte, donc, qu’Archipop, et une excellente idée, que de préserver toutes ces « petites » archives qui valent bien les grandes! Et, pour occuper les enfants, des jeux… Si vous connaissez un équivalent pour une autre région, n’hésitez pas, parlez-en!