Traces (tout aussi fugaces?)

Nous étions ensemble hier au pied de la falaise de Mers-les-Bains… Alors, continuons la promenade, si vous le voulez bien, pour observer d’autres traces…

Je fus intriguée par des raies non rectilignes (a-t-on le droit d’adjoindre ces deux termes???) tracées sur le sable, alors que la mer venait juste de découvrir la plage, déserte depuis le retrait des ondes…

Qui avait pu ainsi laisser trace de son passage? Pas un humain à l’horizon… Mais un petit point attira mon attention, et je m’approchai…

Qui déambulait? Un petit vignot, alias vigneau, alias littorine… Ce que parfois ailleurs on nomme « bigorneau » : « Le bigorneau, petit gastéropode, du provençal bigorne, ressemble à une petite enclume. C’est le vigneau de Normandie. — (Éric Barré, Mers et marins en France d’autrefois, Éd. Archives et culture, 2004) »

Et il n’était pas seul à fendre courageusement l’étendue sableuse…

Procession ? Rencontre ? Poursuite amoureuse ? Je vous laisse imaginer…

Les ruisselets dûs au retrait des eaux laissent aussi de beaux dessins sur la plage. Jugez-en vous-même.

S’il n’y avait pas l’eau, on pourrait imaginer un paysage lunaire…

Mais regarder au loin re-situe les lieux : on aperçoit un phare. Point de phare sur l’astre lunaire, à ma connaissance… C’est celui du Tréport, que vous avez pu voir en noir et blanc voici quelques temps, parmi mes « essais ».

Traces de vie, donc, dans le lointain, qui contrastent avec l’étendue déserte devant moi et aux « restes rongés » de la superbe falaise.

Sans tous ces petits êtres qui animent ciel et plage, ce serait un paysage de fin du monde. Car en levant la tête vers le sommet de la falaise, on aperçoit des restes d’habitat humain, comme ceux d’une superbe demeure que mon oncle rêvait d’acheter quand il était jeune, et dont vous avez pu voir la photo dans un de mes textes portant sur les balades mersoises.

Un autre bâtiment ne va pas tarder à rejoindre le bas. Car le « carré » sombre que l’on aperçoit un peu plus loin n’est autre qu’un blockhaus, trace de la Seconde Guerre Mondiale, qui va bientôt s’effondrer sur le sable comme celui qui orne maintenant la vaste plage de sable proche de la Baie de Somme.

Nous voici revenu-e-s au point de départ, car vous retrouvez ici « l’exposition » dont je traitais hier. A propos, qui parmi vous pourrais m’expliquer pourquoi cet épi métallique est intact au large, mais de plus en plus érodé quand on s’approche de la terre?

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