Un concert à Henri IV

Ce week-end avait lieu au Lycée Henri IV un concert, auquel je n’ai pu assister. Mais un ami musicien, membre de l’orchestre, a eu la gentillesse de l’enregistrer pour moi. Cela me permet de vous en faire part…

Ce concert était joué par l’Orchestre symphonique du lycée Henri IV (composé essentiellement d’élèves et anciens élèves de l’établissement, si l’on excepte 10% de professionnel-le-s), en hommage à sa cheffe récemment disparue, Marie-Christine Desmonts, violoniste avant la direction d’orchestre. Vous pourrez trouver ici des images de celle-ci, et là sa discographie… Pour ma part, j’ai apprécié celle où elle dirige Egmont (dont l’Ouverture fait partie du programme) pendant qu’un jeune homme danse… c’était au Lycée Turgot, en présence d’un ministre et d’un footballeur, pour un évènement intitulé Inégalités et Hip Hop (source).

Egmont, comme je viens de le dire, était au programme. Au départ, un « héros » ayant inspiré Goethe.

Lamoral (comte d'Egmont)
Le Comte d’Egmont (1522-1568)

Lamoral, comte d’Egmont, avait été exécuté comme un protestant alors qu’il était catholique, pour sa prise de position non-violente lors de la crise iconoclaste de 1566… De quoi nourrir l’imaginaire de Goethe, puis, par la suite, en 1810, la verve musicale de Beethoven. Voici l’enregistrement lors du concert…

Vous trouverez l’Ouverture sur le net, sans problème, car c’est l’un des extraits les plus fréquemment interprétés. Ici, par exemple, sous la direction de Daniele Gatti.

Le choix s’était aussi porté sur la symphonie n°3 de Mendelssohn, dite « Ecossaise ». Pourquoi ce qualificatif? En référence, dit l’histoire, à Marie Stuart et aux paysages de son pays envahi par la brume…

Il a fallu 13 ans pour que cette oeuvre voie le jour. En effet, sa composition, initiée lors d’un voyage en Ecosse en 1829 par un compositeur de 20 ans, a été interrompue par un voyage en Italie, pour n’être reprise que 12 ans plus tard à Londres. Et décidément elle est vouée au 13… car c’est un 13 juin (1843) que le reine Victoria l’applaudira…

Si vous souhaitez en entendre d’autres interprétations, pour une étude comparative digne de l’émission du dimanche, sur France Musique, dont je parlais récemment… on trouve surtout des extraits sur le net, mais il y a cette interprétation de la Philharmonia sous la direction d’Otto Klemperer que je vous laisse découvrir…

Un concert sincère, émouvant, en hommage à une cheffe d’orchestre généreuse et experte. Nous attendons d’autres concerts avec impatience, désormais sous la baguette de Jane Latron.