Van Gogh à Auvers-sur-Oise (2)

Aujourd’hui je vous propose de nous rendre avec le peintre dans ce qui était alors un petit bourg de campagne, Auvers-sur-Oise. J’y suis déjà allée à deux reprises, mais n’avais pas vu tout ce que j’en ai découvert au travers de cette belle exposition dont je vous parlais hier, au Musée d’Orsay.

On y découvre l’environnement avant que ne soit présentée la « réalité » du village, par un plan et des photographies de l’époque. N’ayant pas réussi à prendre correctement la photo du plan présenté, je l’ai emprunté à un autre blog

Vous en avez déjà vu hier certains aspects, dans les dessins de l’artiste. En voici quelques autres, dans la sélection que je vous présente.

Certains tableaux semblent inachevés… mais peut-être était-ce la volonté du peintre, voulant à tout prix produire un maximum avant de disparaître?

Les lignes deviennent si épurées que je défie quiconque, qui ne verrait que le détail suivant, de deviner qui en est l’auteur-e!

Les maisons – j’allais écrire les masures – fascinent l’artiste, comme vous l’avez déjà remarqué dans les esquisses.

On se promène avec lui dans les ruelles bordées de murs, on aperçoit parfois des habitant-e-s qui vaquent à leurs occupations…

Je me suis demandé si le fait que tant de demeures semblent être de guingois était une interprétation poétique. Mais les photos d’époque proche montrent bien la pauvreté ambiante, si l’on excepte les résidences des « riches », dont je vous parlerai dans un autre article.

La rivière est ainsi vue sous deux aspects : les lavandières qui y travaillent durement, et les « touristes » qui canotent.

Point de lavandière dans cette exposition… Au passage, je remercie encore l’auteur de Un Jour Un Tableau qui continue à découvrir et publier des tableaux représentant des bugadières ou autre lavandières sur son magnifique blog, suite à notre communication pendant le premier confinement! Par contre, les bourgeois-e-s sont bien là.

Comme vous avez pu le constater, le « style » Van Gogh s’estompe parfois, mais parfois aussi explose dans telle ou telle partie du tableau. Un des exemples les plus connus est celui qui suit.

Mais on identifie les volutes chères au peintre dans bien des oeuvres.

Un petit zoom?

La flore se prête à cela…

Encore un petit zoom?

Ou deux?

Or les jardins abondent dans le village.

Restons-en là pour aujourd’hui. Ils feront l’objet d’un prochain texte, si cela vous intéresse…

A travers les massifs centraux…

Après une belle nuit à écouter le murmure du Courançon, dont je viens d’apprendre que le véritable nom de cet affluent de la Couze Chambon est le « Fredet », départ vers Nice… destination du jour, obligations urgentes. Mais on ne se refait pas, et la grande majorité du trajet se fera tranquillement. Certes, malgré l’envie, pas de pause à Murol, dont le château est encore plus impressionnant en contrejour.


Mais un arrêt « pélerinage », encore, au lac Pavin avant qu’il ne soit pris d’assaut par les touristes. Mes parents nous y emmenaient souvent, et j’ai toujours apprécié son cadre si particulier de cratère, et la couleur incroyablement vert/bleu de ses eaux. Hélas, les nuages obscurcissent ciel et onde…

Puis poursuite de la route parmi les contreforts verdoyants des monts d’Auvergne, qui jouent avec les nuages.

Petit bout de Cantal, petit bout de Lozère, et maintenant les Cévennes. Encore un coin que j’aime beaucoup. La recherche d’auberge conduit… à des menhirs !

Je commence à marcher dans le vent qui adoucit la température, mais m’aperçoit qu’il faut deux heures pour faire ce circuit. Il faut donc renoncer, et redescendre vers la vallée du Tarn et Florac. J’ai repéré sur Internet l’Auberge cévenole. Et elle vaut le léger détour par le Prunet. Une patronne accueillante, des tables disposées sur les petites terrasses, parfois en léger dévers, et le long de l’auberge elle-même.

Voici quelques photos prises de ma place.

Je vous recommande particulièrement l’aligot, mais les autres plats, aux dires des client-e-s, sont apparemment tous aussi bons. Et les desserts, non négligeables!

La lumière jour avec le verre, et j’en profite pour saisir quelques instantanés, dont voici un exemple.

L’intérieur est simple et chaleureux.

Il y a même le petit cochon pour recueillir les pourboires… bien mérités, notamment, par une jeune serveuse pleine de dynamisme et d’humour, bien peu « classique »!

Les échanges avec la « patronne » nous apprennent que le cuisinier n’est autre que son propre fils. Le travail se fait donc en famille!

Ayant vu passer une famille en maillot de bains, sur le chemin qui sépare l’auberge des terrasses, je demande s’il est possible de se baigner dans le coin. On nous explique que oui, il y a une plage juste à côté. Direction donc l’eau… pas question d’une baignade, mais au moins se tremper les jambes, cela fera du bien! Une petite marche dans le hameau montre qu’il recèle des surprises.

Enfin les bords de la rivière… un petit pont à traverser, et me voici dans l’onde fraîche…

Retour vers l’auberge, car la voiture est à l’ombre, sur le parking privé… D’autres surprises attendent la badaude…

Bref, un hameau où il fait visiblement bon vivre, et qui ne déborde pas de touristes…

Visite interrompue par l’heure… il reste encore quelques kilomètres pour arriver à Nice, où nous attend le Gesu… mais c’est une autre histoire…

Paris Nice… en 3 jours! Etape 3 : les gorges de la Sioule

En roulant vers la Sioule, le premier jour de ce petit périple, je m’étais aperçue que

  1. Nous étions le 13 juillet
  2. L’Auvergne n’était pas loin

Or mes ami-e-s de la Chorale Philomèle, dont je vous ai déjà parlé, m’avaient dit, lors de leur dernier concert, qu’une tournée était prévue en Auvergne en juillet. Me voici donc consultant leur site Internet. Effectivement : 13 juillet, Brioudes; 14 juillet, Saint Nectaire.

Le nom de cette ville ne vous est sans doute pas inconnu. Pour les un-e-s, il évoque le fromage. Pour d’autres, une église. Et pour les plus âgé-e-s, peut-être, des cures. Car les eaux de Saint Nectaire étaient réputées, depuis l’Antiquité, pour leurs vertus curatives. Et les sources ne manquent pas, comme en atteste ce relevé.

Débit et température des principales sources
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Nom de la sourceDébit / 24hTempératureLieu d’exploitation
Source du Rocher1 512 hectolitres43,7 °CÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
Source du Mont-Cornadore720 hectolitres41 °CÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
Source du Gros-Bouillon720 hectolitres37,5 °CBains Romains (Saint-Nectaire le Bas)
Grande source Boëtte432 hectolitres46 °CBains Boëtte (Saint-Nectaire le Bas)
Source du Parc72 hectolitres19 °CÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
Grande source RougeÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
Petite source Rouge86 hectolitres18 °CÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
Source Saint-Césaire40,9 °CBains Boëtte (Saint-Nectaire le Bas)
Source des Dames19 °CBains Boëtte (Saint-Nectaire le Bas)
Source Intermittente25 °CÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
Source de la Coquille26 °CBains Romains (Saint-Nectaire le Bas)
Source MorangeÉtablissement du Mont-Cornadore (Saint-Nectaire le Haut)
les 3 sources des Fontaines RougesEau consommée sur place dans un quatrième établissement à Saint-Nectaire le Bas

A la grande époque du thermalisme, le village devint un important centre thermal, où l’on soignait essentiellement les maladies rénales et le diabète. Pourquoi vous parler de cela, alors que nous étions en train d’évoquer le chant? Pour vous faire comprendre les raisons de ce retard sur la route de Nice. Car, ce que vous ignorez, c’est que j’ai passé 10 ans de vacances en ces lieux, mon frère malade devant y faire des cures tous les ans…
Des amis… une chorale… des souvenirs d’enfance… et l’envie de revoir les lieux, et en particulier la superbe église et sa Vierge noire… Sans compter le dolmen qui fut sans doute à l’origine de mon intérêt pour les mégalithes… Il n’en fallait pas plus pour provoquer ce détour. Or, il y a moins de 90 km en route directe entre Chouvigny et cette destination. De quoi laisser le temps pour faire « du tourisme ».

D’abord, profiter des belles gorges de la Sioule… Première direction : Menat.

Aller voir le pont roman dont m’avait parlé la veille au restaurant un couple de frères cyclistes, originaires du coin.

« Il aurait été implanté sur l’ancienne voie romaine d’Augustonemetum (Clermont-Ferrant antique) à Aquae Nerii (Néris-les-Bains antique). Bâti au XIIe siècle, il était au Moyen Âge le seul passage sur la Sioule entre Ébreuil et Châteauneuf-les-Bains. Cette rivière était alors une voie de pénétration entre l’Auvergne (historique) et le Bourbonnais. » (source)

La chaussée n’a pas changé, mais le pont supporte toujours jusqu’à deux tonnes! Pour ma part, j’ai préféré le traverser à pied… Sous les piles, les truites narguent les humains…

La berge est accueillante, et les riverains cultivent visiblement un certain art de vivre…

De l’ancien moulin, il ne reste que le bief, malheureusement.

Les fleurs abondent, et la sécheresse semble loin…

Un dernier regard au pont qui a si bien survécu au temps…

En plaçant cette photo, j’ai réalisé une grande différence avec celle qui a été prise de l’autre côté. Des recherches m’ont permis de comprendre pourquoi :

« La travée de la rive gauche a été emportée par une crue au XVIIIe siècle et ne fut reconstruite qu’au début du XXe siècle. » (source)

Il a donc un bon et un mauvais profil!

Ensuite, une bonne grimpette à pied pour gagner le château médiéval aperçu au loin.

Tout un ensemble d’affiches andragogiques expliquent les travaux entrepris sur ce site.

Vue à presque 360 degrés sur les environs, et la Sioule est visible en amont comme en aval.

L’un des plans présentés sur le site permet de reconstituer l’itinéraire de ce début de matinée : les haltes sont entourées de violet…

Paris Nice… en 3 jours! Etape 2 : une petite auberge au bord de la Sioule

Après l’intéressante visite du Musée d’Issoudun, direction le sud-est… Mais il est déjà 18 heures! Où s’arrêter pour passer une nuit calme et reposante? Heureusement, il existe encore des cartes imprimées… Me voici donc en train de chercher cours d’eau et lacs, à une portée d’environ deux heures de route. J’avais déjà pensé à la Sioule, mais elle me semblait plus orientale. Eh bien non! C’est elle qui « descend » presque à la verticale sur le papier. J’aime bien Saint Pourçain, halte de la caravane de mon enfance. Donc, pourquoi pas? Cette fois, c’est Internet qu’il me faut. L’auberge que je connais est fermée. Une autre est pleine. Je poursuis mes recherches, et trouve une adresse « Hôtel restaurant des Gorges de Chouvigny« .

Voilà qui me semble parfait : pas besoin de deux recherches, on peut à la fois dîner et dormir, dans ce genre d’endroit, normalement. Moins de deux heures de route… je réserve, après avoir appelé l’hôtelier pour savoir s’il est possible d’arriver assez tard et de manger quand même (hors de Paris, se méfier : certains restos ne servent pas après 20h30… ce qui est le cas ici). Pas question donc de s’arrêter en route, ce que je regrette car elle est vraiment belle, cette route! Mais il faut « tracer »… Enfin, à moins de 60km/h de moyenne… Surtout à la fin, sur ces lacets qui descendent vers les gorges, surplombées par l’imposant château de Chouvigny. J’appréciais jadis son cousin de Chauvigny, auprès duquel j’allais boire, sous les frondaisons, un hypocras pour me consoler de travailler à Chasseneuil du Poitou… Celui-ci est moins en ruines, mais tout aussi vaillamment campé sur son rocher.

La photographie ci-dessus n’est pas de moi, et elle n’est pas libre de droit. Voici donc le site sur lequel je l’ai empruntée, et le copyright: Château de Chouvigny Ⓒ Prod’03

Il est encore temps de dîner, et me voici installée sur une terrasse au bord de l’eau, dans un cadre idyllique, tel que je n’aurais osé le rêver, au confluent de la Sioule et d’une petite rivière dont je tairai le nom (que j’ignore!).

La carte est alléchante, et le menu, plus qu’intéressant. Je choisis donc une bouchée aux ris de veau, sauce « grand-mère ». Et l’aubergiste m’a effectivement expliqué la recette, qu’il tient bien de sa mère grand. Mais il a tu le nom de l’alcool qui lui donne un goût si original.

Et je ne résiste pas aux cuisses de grenouilles, dont on m’assure qu’elles sont bien du coin.

Et je n’ai pas regretté! Tout était délicieux. J’aurais pu leur préférer les ablettes droit sorties de l’onde voisine…

C’est le patron qui cuisine, et il prend la peine de venir voir si ses hôtes sont satisfait-e-s de ses plats. Ce qui est le cas. Je ne regrette que le choix du vin : en souvenir de mon père, qui, d’après mes souvenirs, semblait l’aimer, j’avais pris du vin de Boudes.

Mais il m’a semblé un peu trop rude, voire rocailleux. Bercée par le bruit de l’eau, j’aurais volontiers passé la nuit sur cette terrasse…

Mais la petite auberge est située de l’autre côté de la route. Dommage! Une route sur laquelle, fort heureusement, nul véhicule ne circule la nuit. Et c’est après un sommeil serein que je retrouve la terrasse pour le déjeuner.

Hélas! Le serveur refuse de m’y servir, disant qu’il fait trop froid. Et je dois me contenter d’une table avec vue rivière, mais sans les odeurs si spécifiques des rives à l’aube.

Une belle halte cependant. Si vous passez par là, n’hésitez pas à en profiter! Et l’on peut se baigner non loin de là…

Art et Nature

Nous voici maintenant dans les jardins du musée d’Issoudun, aperçus depuis l’Hospice Saint Roch. Des oeuvres résolument « modernes », avec une scénographie savamment réfléchie. Approchons-nous du « soleil » déjà présenté dans l’article précédent…

En réalité, deux « soleils », qui offrent en ombres comme un cadran multiple…

Est-ce Icare qui fonce, perché sur un Bucéphale échevelé, vers l’Astre dédoublé?

Nuages, nature plus ou moins travaillée, édifices anciens ou modernes participent de la production d’oeuvres éphémères autour d’autres plus durables.

L’eau coule… courant libre dans la rivière parallèle, qui aurait inspiré Monet…

… flot en circuit fermé dans une oeuvre colorée, devant laquelle je serais restée des heures, tant elle offre d’éphémères tableaux…

Difficile à saisir en photographie! Mais au moins j’ai tenté!

Je ne vais pas tout vous présenter… Il faut que vous ayez envie de découvrir par vous-même, n’est-ce pas? Mais je ne voudrais pas arrêter sans montrer au moins une image d’une oeuvre que j’ai particulièrement appréciée par son ingéniosité, son audace et les discours que l’on pourrait broder autour…

J 36 après N-C

Ce matin, point d’énigme… mais vous aurez quand même à subir la – ou plutôt, les photos du jour, rassurez-vous! Et un « article » un peu plus joyeux que certains qui l’ont précédé, grâce à des conférenciers/ères, des canards et des libraires… Non, je ne les mets pas au même rang, bien sûr, mais ils ont, chacun à leur manière, provoqué des sourires, j’allais écrire « des sourires internes », si vous me permettez cette image plus qu’osée.

En ce qui concerne les premiers, je ne vous les présente pas ici, car je vais en reparler dans un autre texte, dans la mesure où ils et elles m’ont donné à réfléchir – et, comme souvent, vous n’échapperez pas au fruit de mes modestes pensées. Si je les évoque, c’est pour acter le plaisir que j’ai eu à suivre ce wébinaire consacré à une analyse de la situation actuelle en lien avec la conception de la noosphère par Teilhard de Chardin. Pas très drôle, me direz-vous. Ce n’est pas évidemment pas la drôlerie qui m’a donné ce « sourire intérieur », mais la chaleur. La chaleur dégagée par ces penseurs et penseuses engagé-e-s. Et notamment toute une réflexion sur l’interdépendance des Hommes et le principe de subsidiarité. Et l’affirmation qu’il faut développer l’égalité du droit à la mobilité. Voilà qui m’a comblée, car rejoignant mes propres idées et porteur d’un discours tendant à l’optimisme.

Pour les deuxièmes, des rires mais aussi une vague crainte. Résurgence des souvenirs, des Oies du Capitole (merci Tite-Live) aux Oiseaux d’Hitchcock

J’étais en train de jouer les touristes dans la basse vallée de l’Yères – je vous narrerai peut-être cela, si j’en trouve le temps – et passais de l’ancienne minoterie de Criel-sur-Mer au Manoir de Briançon, en longeant la rivière, lorsque tous les canards et toutes les canes, sans exception aucune, sortirent de l’eau pour se précipiter vers moi. Ils et elles étaient bien une cinquantaine! Ils m’entourèrent, et, lorsque je continuai ma promenade vers le manoir, me suivirent.

C’était à la fois drôle, et j’ai tenté de saisir cela en photo, et angoissant, car le bruit de leurs nasillements conjoints et amplifiés par les murs et l’eau était assourdissant. Les volatiles avançaient en rangs serrés, comme des petits soldats, se dandinant derrière le col vert qui semblait en être le chef… et j’ai bien cru qu’ils ne me laisseraient pas tranquille, jusqu’au moment où j’ai obliqué vers le terrain de pétanque, bien occupé en ce samedi après-midi. Enfin des humains! pensais-je. Ont-ils et elles pensé « Zut, d’autres animaux ! »?

La nuit arrive vite, bien trop vite, en ce début décembre. Fin de l’exploration touristique, traversée de la magnifique Forêt d’Eu, et arrêt au centre de cette ville que j’ai longtemps fuie car trop « bourgeoise » à mon goût. Mais, par les temps qui courent, trouver un petit centre ville aussi animé est chose rare, et il faut en profiter. Il se dégage des deux petites rues semi-piétonnes une atmosphère de fêtes en ce samedi soir. Même s’il faut faire de longues queues au froid devant la porte des magasins, les gens sont au rendez-vous des commerces ouverts, essentiellement commerces de bouche dans ce coin. A quelques exceptions près. Dont ma librairie préférée, l’Encre Marine.

Sous prétexte d’aller rechercher un livre commandé la semaine précédente, m’y revoici donc. Une vraie librairie. Un de ces lieux devenus trop rares où l’on peut venir se ressourcer, échanger ou au contraire s’isoler dans les rayonnages tous plus alléchants les uns que les autres, voire lire dans un fauteuil éloigné de l’entrée… Un de ces lieux de rencontre, de partage, de culture… Le Paradis ! Impossible de boire un verre, car le petit « coin bar » subit la même loi que les autres, mais les deux personnes qui vous accueillent répondent à vos questions… Qu’il s’agisse de livres ou de jeux, elles connaissent leur fond et n’hésitent pas à vous consacrer le temps espéré… Le Paradis !

Et j’en suis ressortie avec un nouveau jeu et 5 livres, dont celui que j’avais commandé, Umberto Eco « Comment écrire sa thèse » (pas pour moi, c’est fini, mais pour mes stagiaires…) « Votre premier travail de recherche, c’est comme votre premier amour ». Je vous en reparlerai sans doute.

Rien à côté de ce qu’une charmante jeune dame achetait… En riant, elle m’a expliqué que toute sa famille commandait ici ses ouvrages, et qu’elle faisait donc la collecte pour tout le monde, des plus jeunes aux plus âgés, à partir des titres précisés par les commanditaires. La liste était impressionnante! Il y a donc encore place pour ce genre de boutiques, en oubliant les Amazon et les JouéClub, c’est rassurant!

Voilà pourquoi je suis si contente, en cette aube de dimanche d’une Saint Nicolas que les étudiant-e-s de ma région d’origine ne pourront pas fêter comme leurs prédécesseur-e-s, de vous faire partager ces « petits bonheurs » de la vie, ces instants qui vous redonnent le sourire… intérieur.