J’expliquais dans mon précédent article que je le poursuivrais par deux autres. Voici donc le deuxième, que je consacrerai au fondateur légendaire de la ville, Saint Pol.

Kantik sant Paol
| Sant Paol, patron benniget Hor bro gaer a Leon Ni’fell d’eomp oll ho karet Kennerzit hor c’halon Enn hon touez ho relegou ‘Zo hor brasa tenzor Evel gwechal hon tadou Ni rento d’eo henor | Saint Paul, patron vénéré de notre beau pays de Léon Nous voulons tous vous aimer Raffermissez nos coeurs Parmi nous, vos reliques sont notre plus grand trésor Comme autrefois nos pères Nous leur faisons honneur. |
| Kristenien vad Bro Leon En enor d’an Dreinded Ha da sant Paol, hor Paeron Hon tad meurbed karet Holl kanomp mil meuleudi Karantez ha bennoz Ra vo d’eomp-ni eun dudi E veuli deiz ha noz. | C’houi, hor patron benniget Diouallit ac’hahomp Er iec’hed hag er c’hlenved, Ouz-oc’h en em bedomp Keit a ma vezo reier Var bord aochou Leon, Grit ma vo nerzuz, tener, Ar feiz enn hor c’halon. |
Je n’ai pas trouuvé la traduction des des deux dernières strophes. Si quelqu’un peut m’aider?
Je ne sais pourquoi on le désigne par un nom plus complet : Pol Aurélien. Peut-être pour le distinguer du Paul romain?

Vous aviez remarqué le dragon sous les pieds de la statue? C’est à cet animal si symbolique que je vais consacrer la suite… Mais continuons au préalable avec la vie du Saint, en particulier la cloche censée lui avoir été apportée par un poisson (d’avril?). Une autre version raconte qu’elle aurait été découverte dans le ventre d’un poisson présenté comme mets lors d’un repas.

Trois verrières sont consacrées à des épisodes de cette vie de légende. La première, à son entrée dans la « ville morte ».

La seconde le montre intimidant un superbe taureau (pour quelqu’une qui est du signe du Taureau pour les Occidentaux et du Dragon pour les Chinois, un homme à fuir!)


La troisième est bien sûr consacrée au terrassement du dragon, sur l’Ile de Batz toute proche.

La biographie de Pol Aurélien a été écrite par un moine au 9ème siècle. Cela donne des repères, même si l’on sait que l’on ne peut accorder tout crédit à ce type de Vita.
« D’après l’hagiographie, la Vie de Paul Aurélien, écrite en 884 par le moine Uurmonoc de l’abbaye de Landévenec1, Paul Aurélien serait un moine venu du Pays de Galles pour évangéliser le territoire des Osismes vers 525. Il aurait été le premier évêque de la ville, peut-être une abbaye-évêché sur le modèle irlandais. » (article fort bien documenté de Wikipédia)
Sa tombe est située devant le maître-autel.

Le dragon est représenté sur le mobilier funéraire de la cathédrale. Par exemple, sur le tombeau de Roland de Neufville (évêque de 1562 à 1613… ça fait 51 ans!!! pas mal, non?)

Un autre exemple : le tombeau de René de Rieux, évêque qui lui a succédé, monument provenant de l’abbaye du Relec.

Je n’ai pas réussi les photos des autres tombeaux, et vous devrez me croire sur parole. Seule la position de la lance varie…
Laissons là le Monstre et son Vainqueur, et dirigeons-nous vers les stalles pour admirer le travail et l’humour des menuisiers et (ou?) ébénistes… Mais ce sera l’objet d’un autre texte… A bientôt!