Château-Musée de Dieppe

Je me suis déjà rendue à maintes reprises dans ce château-fort qui domine Dieppe, sa « Prairie » et son port.

Mais c’est toujours un plaisir et, après un repas aux Ouvriers Réunis – un « routier » très sympa, à l’ambiance agréable et au buffet copieux – , l’envie me prit en ce week-end un peu gris d’y retourner. Ce fut à nouveau un plaisir.

Quelque peu paresseuse, c’est en voiture que j’ai gagné les hauteurs, alors que la montée pédestre est si agréable, offrant de jolies vues. Mais le parking de la falaise a ses avantages, car il permet de descendre par la table d’orientation.

Le paysage n’a guère changé depuis un siècle, époque où l’avait représenté Eva Gonzalès (il faudra que je vous parle d’elle un jour…), à un détail important près : la jetée qui protège l’entrée du port de pêche.

Une photographie ancienne montre les destructions de la seconde guerre mondiale et permet d’imaginer en partie l’histoire récente de cette « Prairie » si étonnante.

Il est temps d’entrer dans le château, par l’ancien pont-levis.

Château-fort, certes, mais pas tout à fait médiéval. En effet, l’édifice initial, datant du XIIème, a été en grande partie détruit à la fin de ce même siècle, et celui que nous voyons maintenant a été construit en grande partie au XVème.

C’est la tour « primitive », située à l’ouest, qui serait la plus ancienne partie.

Sa construction est datée des environs de 1360. Son diamètre? 11 mètres. Mais le plus impressionnant est l’épaisseur des murs : 2 mètres ! A l’époque, elle faisait partie du système de fortifications qui protégeait la ville, représentées sur le plan ci-dessous, datant du XVIIème.

Source

Mais vous n’êtes pas ici pour lire un cours d’histoire sur la ville… Il est temps d’entrer dans le château, par l’ancien pont-levis. J’ai voulu en savoir davantage, mais me suis perdue dans les différents types de pont-levis, et n’ai trouvé aucune explication sur celui auquel appartenait celui-ci. Toujours est-il qu’il a été remplacé par un pont en pierre, qui a d’ailleurs failli s’effondrer, ce qui a valu sa fermeture de quelques mois en 2018. On voit sur la photo le morceau reconstruit avec un plancher de bois.

A l’intérieur on peut voir le système qui permettait l’ouverture et la fermeture de ce pont-levis, un peu caché derrière l’ancêtre des camions de pompiers…

Dans l’une des cours, on découvre avec étonnement un édifice bien postérieur, présentant de beaux colombages normands.

Vous avouerez que l’on ne s’attend pas à ce genre de décor dans un château-fort!

Pas plus qu’à cette étonnante « installation » à l’entrée, qui m’a bien fait rire…

L’intérieur a été retravaillé pour offrir un décor un peu plus digne d’un Musée. Mais on peut voir l’appareillage de silex, de pierres et de briques qui constitue certains murs.

Et de belles échappées s’offrent au regard des visiteurs/euses par les fenêtres plus récemment percées.

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