
Qui n’a pas fantasmé un jour sur une personne chargée d’éduquer, d’enseigner, d’instruire, de former, d’accompagner? Telle est l’une des thématiques abordées par un film étonnant, que j’ai eu l’occasion de voir la semaine dernière.
L’une, car il en est au moins trois autres qui s’y ajoutent : la question du genre, et notamment la construction de l’identité de genre chez un pré-adolescent ; les conséquences dramatiques pour une ville de la suppression des activités industrielles et minières ; et enfin, le rôle de l’enseignant-e face à un élève malheureux, intéressant, attachant : jusqu’où aller? Où s’arrêter?
Oui, tout cela ne donne peut-être pas très envie d’aller voir ce film. Et pourtant je vous conseille de tenter l’aventure. Car, si elle donne à réfléchir, elle permet aussi de découvrir des acteurs intenses, et notamment le jeune garçon, Aliocha Reinert, qui joue de manière si fine et troublante le rôle du héros de cette histoire qui se déroule de nos jours, à Forbach. Il faut préciser que l’un des enjeux du réalisateur, Samuel Theis, est de mêler acteurs/trices professionnel-le-s et amateurs/trices.

A voir après le film de préférence, pour ne pas le déflorer, des entretiens avec le jeune artiste, avec Samuel Theis, avec le réalisateur et deux des acteurs/trices, vidéos que j’ai moi-même volontairement regardées après avoir écrit cet article.
Le point de vue de deux journalistes est visible sur cette vidéo. Pour info, le film a été catégorisé parmi les « petits miracles du cinéma » sur Allo Ciné, et La Croix spécifie qu' »il n’y a rien de glauque » dans ce film « racontant de manière délicate une histoire délicate » (Critique Films).