Départ au Terminus

En ce lundi matin, il est temps de repartir travailler, et donc de quitter Bordeaux. Arrivée un peu tôt à la gare, je décide d’aller prendre un jus de fruits. Le quartier de la gare est en chantier, donc peu agréable, comme Paris ces dernières années… Plusieurs bars se font concurrence aux alentours, dont certains encore fermés, car il est bien tôt. Mon choix se porte sur celui qui me semble le plus ancien, de par son architecture : le Terminus. Un nom d’une banalité affligeante, certes. Mais tant pis. En outre, c’est celui où il y a le moins de monde. Quelques personnes en terrasse. Mais nul être humain autre que le serveur à l’intérieur. Cela me donne tout loisir de photographier.

Comme j’ai voulu connaître un peu mieux son histoire, j’ai effectué des recherches. Créé en 1923, il se dénommait jadis « Hôtel du Faisan », et voici une carte postale ancienne dénichée sur le net.

La dénomination « Terminus » est plus tardive, comme vous pouvez le constater. On la voit sur cette autre carte, nettement plus récente, à en juger par le parc automobile et les tramways.

A l’intérieur, des photos rappellent ce passé. Il vient juste d’être rénové, mais on a gardé certains éléments Art Déco qui évoquent sa splendeur d’autrefois. Je vous entraîne dans une petite visite?

L’heure du départ approche, il est maintenant temps de gagner la gare toute proche. Pourquoi s’appelle-t-elle Saint-Jean? Je n’ai pas trouvé… si vous le savez, merci de placer un commentaire!

Plus ancienne que l’hôtel, elle date de 1855, année où la Compagnie du Midi créa la Gare… du Midi. Pourquoi est-elle si loin du centre ville? Parce que sa construction, envisagée au centre, sur les quais, a donné lieu à une levée de boucliers des riverains, et a donc été décalée plus loin. Dommage, non? Comme si les gares d’Orsay, d’Austerlitz et de Lyon avaient dû être construites en banlieue… L’intérieur garde trace du passé, par sa superbe verrière et une carte dont je me suis demandé, sur le moment, pourquoi elle était tronquée et n’allait pas jusqu’à englober Paris. J’ai compris : la construction de la gare est liée à l’implantation de la ligne Bordeaux-Sète. A l’époque, on ne reliait pas tout à la capitale!

La carte met en évidence la volonté de relier Bordeaux à la Méditerranée, d’une part (à partir de 1852) et au Pays Basque, à Irun, d’autre part (1854). Vous voyez aussi sur cette carte les lignes maritimes au départ de ce qui fut un port renommé… mais c’est une autre histoire…

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