Des rangées de personnes encapuchonnées dans des plastiques transparents, restant assises malgré une pluie battante… Que font-ils ou elles? Pourquoi rester ainsi stoïques sous la fraîcheur de la pluie? Pourquoi ne pas aller se mettre à l’abri sous le portique voisin? Et que regardent-elles pour demeurer immobiles, figées, captivées?
Une vaste scène, au sol partiellement mouillé…
Et, sur cette scène, des corps qui virevoltent, s’entremêlent, jouent l’un de l’autre, l’un sur et sous l’autre, s’enlacent et se délacent…

J’ai vu beaucoup de spectacles de danse, mais celui-ci surpasse de loin les autres en grâce et en souplesse. A se demander s’il y a un squelette dans chacun de ces corps. Ou si ce sont des ectoplasmes qui offrent aux regards une danse de vie. A la limite de l’érotisme, parfois, mais d’un érotisme pur.

Les corps glissent sur le sol sombre. Les tissus aux nuances de blanc et de gris amplifient les mouvements gracieux. La violence est contenue mais transparaît parfois, comme s’il était nécessaire de rappeler que l’Amour est violent, que la Passion est dévastatrice, que l’Autre Aimant peut aussi détruire…

Si ma route croise à nouveau celle de cette troupe, je ne manquerai pas de retourner la voir… Au fait, j’en ai oublié de vous donner son nom, pour que vous puissiez faire de même si vous voulez partager un moment de pur bonheur : Xie Xin Dance Theater. Je n’ai pas trouvé leur site, mais une vidéo est accessible ici.
