La séduction perdure…

Je traitais hier dans ce blog de la découverte d’un endroit idyllique dans l’ouest parisien, le Cravan… Co-incidence (orthographe choisie consciemment), j’y suis retournée hier soir à l’issue d’un beau concert du choeur de Radio France. Avec plaisir. J’allais même écrire « avec émotion ». Il y avait peu de monde, et j’ai eu le plaisir de pouvoir converser avec le Maître de ces lieux, venu s’asseoir convivialement près de moi pour prendre la commande, autour de la « mixologie » et de ses propres choix, ou tout au moins de ce qu’il a bien voulu en partager.

Après le Yellow au subtil goût empreint d’amertume dont je m’étais délectée la semaine précédente, ce fut le Gin Collin’s (je ne suis pas sûre de l’orthographe) dans lequel la saveur du gingembre est exaltée par le citron… Le tout accompagné d’une petite assiette de Parisienne : tranches de champignons de Paris délicatement recouvertes de truffe noire… un régal pour les papilles!

J’ai pu aussi feuilleter le livre dont je vous parlais hier.

Il est hélas en anglais, et aucune traduction n’en est apparemment prévue… Peut-être serait-ce à faire?

Il rassemble des textes reliant la mixologie à l’histoire des années 20 à 30, en présentant un grand nombre de recettes de l’époque, en explicitant la composition de certains qui servent de « bases » (j’ignore le terme technique, il va falloir que je me renseigne!) à la composition des cocktails, comme la Chartreuse ou la Bénédictine (merci, les moines de tout poil!).

Mais il présente aussi un autre intérêt, car il est abondamment illustré. Des photos, relatives à la production des alcools et à l’activité des barmen, dont certains célèbres à l’époque. Des reproductions d’affiches qui nous rappellent, s’il en était besoin, qu’à cette époque elles étaient pour la plupart de véritables oeuvres d’art.

Les affiches de cet article
ne sont pas extraites du livre
Source

Enfin, des photocopies de journaux de l’époque, avec des articles annonçant par exemple des concours de cocktails.

Une question m’est venue à l’esprit, qui résonne encore plus depuis l’annonce d’hier soir : sommes-nous en train de « reproduire » – en transposant, bien sûr, dans notre contexte actuel – les fastes de ces années étranges qui ont succédé à une guerre et en ont précédé une autre?

Source : ForGeorges

Les attentats derrière nous et les risques écologiques et épidémiques devant nous… comme deux guerres perdues ou risquant de l’être… S’étourdir en se délectant, en « bonne compagnie »… Excusez-moi, je ne sais pas ce qui m’arrive ce matin, mais « quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle »… Donc soulevons-le, ce couvercle, pour laisser s’exhaler les parfums des cocktails et de la truffe noire… Merci à ceux, dont notre hôte hier soir, qui nous en offrent l’opportunité.

2 commentaires sur “La séduction perdure…

    1. Hélas je ne puis les donner, elles sont quasi secrètes; mais si un jour Franck Audoux lit ce blog, peut-être acceptera-t-il de nous en donner? Sinon, il faut le lui demander sur sa page Facebook… ou aller le voir, quand ce sera de nouveau possible…

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