Parad’Islande

Auður Ava Ólafsdóttir

Je viens de terminer la lecture d’un livre qui m’a apporté une bonne dose d’évasion… Evasion par la beauté du texte. Evasion par l’originalité de l’histoire et la densité du personnage principal, une femme se réalisant dans la poésie et la nature. Evasion enfin par le pays de son auteur : l’Islande. Et puis, volcans et glace… quelle meilleure symbolique des tensions qui nous animent ?

En route vers le Nord…

Au moment où j’écrivais la légende de l’illustration précédente, je me suis rendu compte du paradoxe : j’avais écrit « vers le Nord », alors que l’héroïne du roman prend son essor en se dirigeant vers le sud, la chaleur, le soleil…
Ce matin, j’ai donc eu envie de vous emmener dans ce pays dont nous connaissons peu, je pense, la production artistique. Je ne suis pas parvenue à trouver des traductions complètes des poèmes de celui que je voulais vous présenter. Je vais continuer à chercher. En attendant, pour vous permettre de vous évader à votre tour, j’ai emprunté à Lali, une Québécoise dont je vous recommande le blog, cette oeuvre sur la mer, extraite d’un recueil de Anna Svanhildur Björnsdóttir, Sur la Côte.

Anna Svanhidur Björnsdottir
Source
Tu arrives sur une côte inconnue
mais pourtant tu reconnais tout
ce que tes yeux voient

et tes oreilles distinguent un murmure bien connu
qui t’a toujours manqué

Tu sens sous tes pieds
la douceur du rêve
et les effluves emplissent tes sens
d’une odeur salée

La mer frappe en ton cœur
par ondes régulières
le battement de cœur de la mer
est ton propre battement

et le parfum sur tes lèvres
t’attire enfin là
où tu devais aller

pour trouver
la mer en toi

la mer en moi

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