Promenade 2. L’ivoire
La ville de Dieppe fut une plateforme importante dans le commerce d’ivoire. Oui, je sais, ce n’est pas bien de tuer les éléphants pour s’emparer de leurs défenses. Mais il faut reconnaître que cela a permis de créer de bien jolis bijoux et objets, comme en témoigne la collection exposée au Musée de Dieppe.

Les ivoiriers étaient nombreux dans la ville, et il en reste encore un.
« Dernier ivoirier en activité, Philippe Ragault, à Dieppe, fait essentiellement de la restauration d’art, la réglementation ayant sérieusement réduit son activité. Il dit subir des actes d’intimidation de la part de militants écologistes. » (2021, source)
D’autres ont dû cesser leur activité peu avant.
« On a supprimé mon métier du jour au lendemain. Mon stock d’ivoire, qui était le stock de cinq générations et qui était surveillé, encadré, mesuré au gramme près pour en connaître la provenance, ce stock a été mis sous scellé. Je n’ai plus le droit d’y toucher depuis. » (2017, source)
Un article de 2008 présentait l’ivoirière qui s »exprime ainsi. Elle expliquait que sa fille souhaitait poursuivre dans la même voie…
Le Musée rend hommage aux grands ivoiriers, dont certains oeuvraient en famille. Quand ils ou elles ne produisaient pas, elles ou ils devenaient les « représentant-e-s de commerce », voire les mannequins (au centre, la Dame porte les boucles d’oreille présentées sous sa photo).

Il reste donc les petites merveilles ciselées dans le passé pour témoigner de cet artisanat, voire de cet art. Ouvrons donc les coffres et secrétaires…

Je vais commencer par une énigme. Certes, la photo n’est pas excellente, mais l’objectif (c’est le cas de le dire!) n’était pas de faire une oeuvre d’art. Pour moi, c’est de garder trace d’un objet dont je n’avais jamais entendu parler… C’est à vous : que sont les objets exposés dans cette vitrine? A quoi servaient-ils?

D’autres objets ont des fonctions plus évidentes à identifier… quoique…




La vie quotidienne se laisse entrevoir sur les décors, mais aussi décrire sur des « tableaux » qui saisissent l’instant présent.


L’Histoire est là. Bien présente. Bien vivante. Comme dans cet objet qui se mire et s’admire, même si d’aucun-e-s le trouveront de mauvais goût…

Ou encore ce jeu d’échecs, devant lequel on se demande comment la Révolution acceptait un Roi et une Reine…

La musique est particulièrement bien représentée (dans les deux sens du terme!).


Les ivoiriers ne manquaient pas d’humour. En témoigne ce cochon, astucieusement (?) placé près des Amours.

Mais ils laissaient aussi exploser leur talent créatif…


