Je ne voulais pas poursuivre tout de suite sur Le Crotoy, par peur de vous lasser. Mais comme des ami-e-s vont découvrir le bourg ce week-end pour un rassemblement familial, je leur dédie cet article autour d’une église où la mer est omniprésente.
Certes, ce n’est pas un cas isolé, car je me me souviens notamment de Sète, d’Antibes, de Sainte-Marine, et, bien sûr, du Tréport plus proche. Sans oublier la Bonne Mère, bien sûr! Mais autant les autres sont ancrées dans le passé, autant l’actualité est ici présente, au travers d’un affichage presque choquant d’un point de vue esthétique.
A première vue, lorsque l’on pénètre dans l’édifice, tout paraît « normal », si l’on excepte les filets qui tracent le chemin vers le choeur…

Mais très vite je me suis sentie pertubée par les rapprochements inattendus.
Confrontation entre les traces des Templiers et les détails techniques…

Très poussés, ces détails. Jugez-en plus tôt (j’ai failli écrire « jaugez »!) en vous approchant…

La proximité aussi avec des oeuvres d’art m’a quelque peu choquée.

Le saint ne semble-t-il pas prier pour qu’on lui épargne cela?

Placer la Crucifixion au-dessus de l’Etoile du Matin ne me semble pas non plus du meilleur goût…
Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas franchement apprécié ce qui ressemble à une exposition de – je ne sais quoi dire, d’ailleurs… les photos étant loin d’être artistiques, et la précision du nom des propriétaires alors que les équipages sont simplement désignés par le nombre de « personnes » ne m’a pas davantage plu.

Heureusement, la mer est les bateaux sont présents sous d’autres formes. Les maquettes tant espérées sont bien là. Posées ou suspendues.


Saint-Pierre bénit les voiliers, assisté du saint Curé d’Ars…

Mais ce sont les vitraux qui m’ont le plus séduite. Derrière l’autel, trois d’entre eux mettent en scène la mer.

Je n’ai pu m’approcher de celui du centre, mais regardez ceux de gauche et de droite :


Superbes, n’est-ce pas, ces nuances de bleu et de vert, de « glass » comme disent les Breton-ne-s ?
D’autres vitraux, bien sûr, sur d’autres sujets.

Et je crois deviner qui vous vous attendez à voir… La Jeanne, bien sûr. Pas celle de Brassens, mais celle d’Arc. Alors, à votre avis, est-elle dans l’église? Eh oui, bien sûr! D’abord, sur ce vitrail représentant l’apparition de Saint Michel à la jeune femme emprisonnée.

Puis sous forme de statue, sous une toile marouflée classée parmi les objets « Monuments historiques ».

Vous ne voyez pas bien ce qui est écrit? « Que voici un bon peuple. Plût à Dieu que je fusse si heureuse lorsque je finirai mes jours que je puisse être enterrée en ce pays. » Une phrase attribuée à Jeanne, mais cela n’est pas confirmé…

Je ne l’avais pas placée dans l’article qui lui était consacré pour vous offrir cette surprise, qui me permet de « boucler » pour clore en beauté (à défaut de finesse) cette série sur Le Crotoy.
Mais avant, permettez-moi trois petits « arrêts sur images ». En premier lieu, devant le baptistère.

Ensuite, devant cette bannière qui accompagne les processions.

Enfin, devant ce tableau représentant la Vierge et son enfant, accompagnés par la musique des anges.

Une bonne nouvelle il y a quelques temps pour l’église et Le Crotoy : le classement de celle-ci parmi les Monuments historiques, ce qui permettra d’effectuer les travaux dont vous avez pu voir qu’ils deviennent nécessaires, voire urgents. Pour en savoir plus, une vidéo ici.

Le reste est une reconstruction au XIXème