Des fleurs aux pleurs, des pleurs aux peurs

Les cimetières – mes lecteurs/trices fidèles le savent – sont parmi mes lieux préférés. J’aime la compagnie des personnes qui ont quitté ce monde turbulent… Me promener dans ces lieux calmes et souvent fort beaux, déambuler dans les allées en essayant de deviner ce qu’a pu être la vie que seule quelques chiffres, quelques mots, quelques images évoquent…

Aussi n’est-il pas étonnant que, pour la reprise de ma vie parisienne, j’aie choisi une pièce qui se déroule dans ce contexte.

J’avais lu de bonnes critiques sur la pièce, et par co-incidence, une affiche venait d’être placée sur la descendante des colonnes Morris, non loin de chez moi.

C’était aussi l’occasion rêvée de découvrir un théâtre que je n’avais jamais fréquenté, dans une rue pour moi légendaire… Me voici donc, en ce premier jour du mois de septembre tant attendu, prête à affronter la montée rude du début de cette rue. Le théâtre se situe tout en haut, à l’intersection avec la rue Junot. Je découvre que c’est le voisin du Moulin de la Galette, et me demande quels liens il a eu historiquement avec celui-ci. Il faudra que j’enquête…

Mais aujourd’hui, j’en resterai à la pièce.

Un décor fondé sur le hiatus minéral / végétal, couleur vive des fleurs / déclinaison de gris, artifice / réalité… Je découvrirai, au fur et à mesure du déroulé de la pièce, toute l’ingéniosité des choix de ses éléments… Je ne vous en dis pas plus, c’est à vous de découvrir quand vous verrez cette pièce.

Onze personnages, mais seuls trois sont « incarnés ». Et bien incarnés. L’héroïne, gardienne de ce cimetière. Et deux hommes. Cela vous fait penser à du « boulevard »? On en est loin, bien loin, et de plus en plus loin au fur et à mesure que se déroule… Dois-je dire « l’action »? Elle est loin d’être linéaire, et les repères temporels relèvent du challenge de l’écriture scénaristique et de l’exploitation du décor… Ou « le texte »? Car c’est lui qui porte tout, faisant passer les spectateurs/trices par toute une palette d’émotions, au point qu’à la fin, les sièges ne se vidèrent que lentement, pour laisser à chacun_e le temps de s’en remettre.

Je ne vous en dirai pas davantage. Pour que vous puissiez découvrir vous-même cette oeuvre originale, portée par une actrice étonnante et détonnante, Caroline Rochefort. Juste un mot pour vous expliquer le titre qui m’est venu spontanément à l’esprit. Les « peurs » ne sont pas celles de la mort, mais celles de la vie, et surtout de l’amour…

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