Rien de tel qu’une promenade sur les « planches » pour répondre à cette question.
Quittons donc la Presqu’île de la Touques, mon lieu de résidence, pour gagner la rive gauche et rejoindre la plage… Pour ce faire, trois solutions : aller faire le tour par le pont des Belges, qui relie Trou- et Deau-ville, prendre le bac (mais il ne fonctionne qu’à marée haute (et je ne l’ai pas vu fonctionner du tout…?), ou emprunter le pont situé entre les deux nouvelles tours marquant l’entrée du port. C’est tout naturellement que nous l’empruntâmes, car situé… en face de la résidence! Paresse oblige…

Une des tours vue du balcon
En réalité, l’une des tours est l’ancien phare du port, qui a été rénové et « doublé » d’une tour presque jumelle.

J’apprends bien vite que le quai porte le nom de l’Impératrice Eugénie… « Sur le port de Deauville, au petit matin du 7 septembre 1870, l’Impératrice Eugénie, sur la route de l’exil, embarque depuis ce quai, avec le Docteur T.W. Evans, sur la goélette La Gazelle, afin de rejoindre l’Angleterre. »

La lumière est superbe, en ce matin de janvier à la douce fraîcheur. Un soleil pâle éclaire magnifiquement le port et Trouville…

J’ai malheureusement « raté » la photo de l’entrée du chenal, mais je ne résiste pas à l’envie de la partager quand même avec vous, certaine de votre indulgence.

Un homme veille sur l’entrée de la plage. Son buste est maltraité par les volatiles, marins ou non.

Ce n’est ni un artiste ni un élu. Mais un homme d’affaires, le fondateur du restaurant Maxim’s.
« En 1905, il est sollicité par la municipalité de Trouville-sur-Mer pour prendre la direction du casino de la station balnéaire, ce qui permet ainsi à Trouville de faire venir sur la côte normande une partie de la clientèle parisienne de Cornuché. En 1909, il est envisagé de reconstruire le casino, mais le projet soutenu par Cornuché n’est pas celui qui est retenu ; il donne alors sa démission et s’en va trouver le maire de Deauville, Désiré Le Hoc, à qui il propose son projet4.
Ainsi naît en 1912 le casino de Deauville, contribuant au succès de la station normande5.
Eugène Cornuché meurt le 1er avril 19266 à Paris. C’est son associé François André – l’oncle de Lucien Barrière – qui reprend alors le casino de Deauville. » (Wikipédia)
La plage est déserte. Seuls y courent des chevaux attelés, sans doute en prévision de la course du week-end. Les planches sont aussi bien vides.

Une exposition de photographies un peu « kitch » casse malencontreusement la belle harmonie de ces lieux.


De belles horloges égrènent secondes, minutes et heures. Là aussi, faute de goût : elles ne servent qu’à la publicité, à peine déguisée, de la marque.


Non loin de ce panonceau flambant neuf, un pauvre vieux rouillé évoque un grand peintre, relégué sur un recoin des cabines.

Le seul café de l’endroit est fermé. Impossible donc de boire un café en profitant de la belle vue d’une plage déserte. Dans le lointain la brume occulte un peu l’horreur industrielle…

