
Celles et ceux d’entre vous qui suivent ce blog régulièrement savent qu’il est un petit théâtre que j’affectionne, le Poche Montparnasse. Non pour son confort (plus que sommaire) ni pour la facilité du stationnement, mais pour l’accueil aimable et surtout la qualité des spectacles.
Cette fois encore, je ne fus point déçue…
Pourquoi avoir choisi de le voir, moi qui n’aime pas trop les « one (wo)man show » (même si ce n’en est pas tout à fait un)? Tout simplement parce que j’ai vu l’an dernier la très belle exposition sur Proust au Musée Carnavalet, où l’on parlait longuement du rôle étonnant de cette « servante ». Un rappel, donc. Un contrepoint. Un complément?
« Servante » ne me paraît pas tout à fait adapté, comme terme, car, telle que présentée dans cette pièce, je l’appellerais plutôt « dame de compagnie ». Même si elle ne prétend pas être une « Dame », Céleste Albaret, de son vrai nom Augustine Célestine Gineste.


Une performance remarquable de l’actrice, Annick Le Goff. Qui parvient à tenir les spectateurs/trices en haleine pendant 1H15, les faisant passer par toutes les émotions, leur faisant visualiser ce qu’est censée avoir vécu la jeune femme qui accompagna les dernières années de l’écrivain si particulier que fut Marcel Proust.

J’ai moins apprécié le jeu de celle qui intervient dans la seconde partie, Clémence Boisnard, trop statique, presque « empesée ». Dommage… mais peut-être est-ce voulu pour accentuer le contraste?

Je ne vous en dirai pas plus, préférant vous laisser découvrir ce beau spectacle qui nous plonge dans un univers si spécifique, au début du XXème siècle : l’appartement de l’écrivain qui sacrifia son présent au futur de son oeuvre. Et pour celles et ceux qui sont loin des scènes, il reste le livre de Belmont.
Un roman graphique en a été tiré.


Bueno
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Kinder?
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