Que faire en ce mercredi soir? Une annonce sur OVS attire mon attention… Un vernissage à l’IIC, Institut Culturel Italien… « La jeune photo italienne »… Après « le Jeune ballet européen »… Décidément, le jeunisme est à l’honneur!
Me voici donc en route pour la rue de Varenne… Un quartier que j’ai beaucoup fréquenté, jadis, le 7ème, mais dans lequel je vais rarement.
Il faut oser, pour parvenir dans les lieux! Franchir un porche, puis une grille, longer puis contourner des bâtiments austères, franchir un second porche…

… pénétrer dans une cour, pour enfin monter des marches, traverser un petit hall et parvenir au saint des saints, deux vastes salles.

Dans l’une, le consul est en train de parler. D’autres personnes sont présentes sur la scène.

C’est la fin. Je suis visiblement en retard, et ai tout raté! Derrière elles et eux, des photos défilent sur un grand écran. Dans l’autre salle, un buffet est dressé. A peine la dernière parole prononcée, c’est la ruée vers celui-ci. Incroyable! Une vraie cohue. Je prends un verre de prosecco, et me dirige vers une petite salle située derrière.
Une salle… sans photos
J’y cherche en vain des photos… Ce sont des dessins, des objets et des sculptures qui m’y attendent. En toute tranquillité, je fais le tour de la pièce, qui abrite une exposition étrange pour moi, mais qui n’est pas sans intérêt. J’apprécie l’humour des sculptures représentant la table du petit-déjeuner… L’originalité des objets destinés à améliorer l’acoustique des salles, déguisés en plantes…

Et les cafetières italiennes devenues objets d’art.

Cette petite salle est déserte, j’ai pu en profiter au maximum… Mais il me faut fendre à nouveau la foule, pour parvenir de l’autre côté de la salle de réception.
L’exposition
Un côté d’une seconde salle est consacré à un projet évoquant le « faux Paris » construit pendant la seconde guerre mondiale pour leurrer les Allemands. En face, une exposition de photographies, toutes plus petites les unes que les autres, sur… les marabouts de Paris! Décidément, je ne m’attendais pas à cela…


Les différents rites divinatoires, les pharmacopées traditionnelles, les figures de marabout… Toute une série consacrée à cette vie « souterraine » d’un certain Paris.
Dans un renfoncement, un peu plus loin, trois chaises face à un téléviseur. Celui-ci diffuse en boucle un long diaporama, dont je comprendrai progressivement qu’il est en réalité le coeur de l’exposition.

Je suis restée très longtemps à regarder défiler les photographies, d’une très grande variété. De superbes photos de focalisation sur des paysages de toutes sortes… Des portraits saisissants, dont certains m’ont émue aux larmes. Des corps de femmes « ordinaires » magnifiés par la prise de vue… Une gamme d’émotions pures devant ces images dont certaines dévoilent une Italie secrète, discrète, et d’autres une universalité de la misère humaine et de la beauté sans apprêts…
Une troisième salle abrite d’autres photos, plutôt des portraits en général. J’ai été interpellée par une toute petite photo montrant un dos de femme… La série des post-adolescents est aussi saisissante, même si je l’ai moins appréciée.
Vers la sortie…
L’heure tourne, le vernissage se termine, les invités privés du consul se regroupent… et je découvre une scène qui me donne envie de « jouer à la photographe » à mon tour.

Les jardins abritent également des photographies, agrandies et fixées sur des supports rigides que je n’ai pas identifiés.

Des ruines et des paysages, essentiellement. J’ai particulièrement aimé les photos représentant des ruines romaines, murs semi-détruits, colonisation par les plantes, traces de vie d’un autre temps…