La Villa Paloma

J’ai découvert la Villa Paloma l’été dernier, à l’occasion d’une exposition Tom Wesselmann, La Promesse du Bonheur.

Et j’avais admiré le site tout autant que l’exposition… Me voici donc revenue sur les lieux, pour une exposition cette fois consacrée à Ettore Spalletti.

Et, chose amusante, la première « oeuvre d’art » que j’ai admirée se trouve… dans le parking situé juste en face de la Villa (facile de s’y garer, et on arrive vraiment devant la porte du jardin… il peut aussi servir pour l’accès au Jardin Exotique).

L’entrée dans la propriété se fait par le haut du parc, qui abrite une autre exposition, consacrée, elle, à Michel Blazy, artiste originaire de Monaco, qui joue avec fantaisie sur des gammes d’objets ordinaires, comme les baskets de Collection de Chaussures, créée pour la 57ème Biennale de Venise, voire périssables comme les pelures d’orange de Sculptcure (non, je n’ai pas fait de fautes d’orthographe), datée de 2001 à « en cours » (sic).

Collection de chaussures
Sculptcure

Les jardins en terrasse offrent une vue splendide sur la Principauté et la Méditerranée.

Ils sont délicatement ornés, en particulier par un petit édifice au bleu qui me rappelle les jardins de Majorelle à Marrackech, jardins où j’aimais tant aller me promener…

L’architecture extérieure est à la fois simple et recherchée, avec un blanc contrastant sur le bleu environnant.

La plupart des fenêtres doivent être occultées pour permettre l’accrochage des oeuvres. Ettore Spalletti a souhaité, pour sa part, qu’elles restent ouvertes pour laisser pénétrer cette superbe lumière méditerranéenne. Il faut préciser qu’il conçoit les oeuvres pour les sites qui les accueille…

Les oeuvres sont très épurées, et la mise en scène est importante. La première sensation, dès la première salle, est celle d’une grande pureté, d’une symbolique forte mais discrète, d’une recherche de l’épuré et de la (fausse) simplicité…

La palette de couleur est à la fois réduite et très riche, car l’artiste joue beaucoup sur la surface et la texture. Les tranches sont travaillées en fonction du nombre d’or, et dorées à l’or fin. Des détails peuvent surprendre, comme ce crayon écartant du mur l’un des côtés d’un vaste tableau.

Tout un immobilisme apparent pensé pour mieux rendre l’idée de dynamique et de mouvement, évoquant ainsi la nature des environs de la ville natale de Spalletti, Pescara.

J’ai pour ma part – et c’est rare! – regretté de n’avoir vu qu’à la fin de la visite le long documentaire consacré à l’artiste, qui permet de mieux comprendre la philosophie et les principes créatifs qui sous-tendent son oeuvre… Le film est passionnant, et je pense que, pour une fois, un bref extrait pourrait être visionné dès l’entrée pour mieux pénétrer son univers qui n’est pas qu’esthétisme…

L’harmonie est certaine, entre l’installation proposée et l’architecture intérieure de la Villa, avec ses escaliers monumentaux et ses superbes vitraux…

Bref, j’ai hâte de retourner l’an prochain voir ce qui sera proposé en ces lieux, mais j’aimerais aussi aller voir la ville de Pescara et la chapelle réalisée par la compagne de celui qui, en relation avec Raphaël, aimerait n’être appelé qu’ « Ettore »…

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