Eh oui! J’ai bu du vin à et de Belleville… Saviez-vous qu’on en produit environ 200 fillettes par an?

Le raisin est produit par l’équipe de jardiniers municipaux, qui ont pour ce faire suivi une formation spécifique sur site, avec des spécialistes de la viticulture. Ce dimanche 6 octobre, c’était la Fête de la Vigne à Paris, et trois d’entre eux accueillaient dans l’après-midi les visiteurs et visiteuses tel-le-s que moi, tandis que d’autres le faisaient ailleurs… J’ai ainsi découvert qu’il y avait au moins dix vignes à Paris, moi qui ne connaissait que celle de Montmartre et l’expérience menée sur les toits de l’Hôtel de Ville.

La Clos des Envierges est situé en bordure nord – est du Parc de Belleville. Planté de pinot meunier, de chardonnay, et de nouveaux cépages en cours de conception à partir d’anciens, il présente l’aspect de vignes bourguignonnes, avec des rosiers au pied de chaque ligne… J’avais appris qu’ils servaient à prévoir les maladies de la vigne, en étant plus fragiles et donc atteints avant elles, mais une autre version a été apportée par la jeune jardinière qui m’a guidée : comme on utilisait autrefois des chevaux pour la viticulture, les épines auraient permis d’écarter ceux-ci des pieds lorsqu’ils tournaient en bas des rangs pour remonter, et ainsi protégé les premiers pieds.

La culture de la vigne est traditionnelle à Belleville. En effet, comme autrefois la commune était indépendante, le vin y coûtait moins cher car il échappait à l’octroi, et les Parisien-ne-s venaient faire la fête en buvant le vin guinguet – qualificatif donné au petit vin aigrelet, qui est à l’origine du terme « guinguette », le saviez-vous? – dans les… guinguettes du quartier. Moi qui aime les mots, j’ai aussi appris l’origine du verbe « grapiller » : on laissait, et on laisse encore, les grappes trop petites ou tombées à destination des habitant-e-s, dans le contexte du glanage légal, coutume sur laquelle Agnès Varda a réalisé un magnifique documentaire, Les Glaneurs et la glaneuse.


Très intéressant ! On en apprend tous les jours.
J’aimeJ’aime