Il est toujours ambivalent de fêter le muguet du Joli Mai… quand on en connaît l’histoire. Ce n’est donc point ce que je vais évoquer ici, même si je souhaite à toutes mes lectrices et à tous mes lecteurs tout le bonheur possible – au sens philosophique du terme, n’est-ce pas, Pangloss?
J’avais échangé avec un de mes commentateurs fidèles, dernièrement, sur l’idée d’une nouvelle « série », autour cette fois non du lavage du linge, mais de la couture sous toutes ses variantes, car nous avions remarqué qu’il y a moultes représentations de cette activité dans les arts, et en particulier en peinture. A nouveau mois, nouvelle série…

J’initie donc celle-ci, par un poème d’une écrivaine non reconnue par la littérature officielle, mais qui a reçu des prix de poésie. Comme j’aime les jeux de mots, les jeux avec les mots, je vous laisse retrouver dans celui-ci ceux qui évoque les activités manuelles en lien avec le linge, le tissu, les vêtements… une introduction amusante donc…
Patchwork de rêves, couture de mots
Je voyage souvent sur les ailes du temps,
Des souvenirs d’antan, jusqu’aux moments présents,
Quand la nuit tisse trame à l’étoffe des rêves,
Elle file mon âme au rouet des ténèbres,
Effiloche les jours, rafistole mon coeur,
Le borde de velours en sa douce tiédeur,
Elle aiguille les rimes au fil des heures blanches,
Brode un journal intime de pensées étranges ;
Découpe les lambeaux du patchwork des malheurs,
Echange ces morceaux contre ceux du bonheur,
Fait frissonner les anges, Esquisse leur image,
Etire les franges de cotonneux nuages.
Alors, le point du jour festonne l’oreiller,
En ourle les contours pour mieux me réveiller,
Défroisse de sa petite main mon visage,
Confectionne en ses matins son plus bel ouvrage.

En observant ce qui est écrit ou représenté picturalement sur cette activité, saute aux yeux l’antinomie collectif/individuel. Alors j’ai choisi de commencer par le collectif, comme vous l’avez remarqué. J’aime beaucoup ce tableau, et vous?

Sur l’île de Shalott, une Dame est condamnée à voir le monde à travers un miroir et en fait une longue TAPISSERIE : « C’est là-haut dans sa tour
Qu’elle tisse nuit et jour
Une toile magique aux couleurs flamboyantes.
Quelqu’un lui a soufflé
Qu’elle est perdue si jamais
Elle descend vers Camelot.
Elle ne sait d’où vient ce maléfice,
Aussi, continûment, elle tisse,
Et n’a d’autre souci que de tisser,
La Dame de Shallot… » Poème d’Alfred Tennyson (1809-1892) librement inspiré de la légende d’Elaine d’Astolat… (Rendez-vous pour les illustrations sur la page Un jour Un tableau : Un peu plus tard! Je ne pourrais pas publier « la mère de l’artiste » de Charles Angrand! )
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Mais si, bien sûr, si vous en avez envie! vous aimez ce tableau?
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J’essaie de ne publier que cinq tableaux par jour : La boulimie me guette! Choix difficile (cornélien parfois!). J’évite aussi de publier le même jour plusieurs tableaux du même artiste (L’ennui naquit un jour…). De Charles Angrand, je crois n’avoir publié que « le gardien de dindon » (1854). Intéresser sans lasser, ma devise! Toutefois je continuerai de publier les oeuvres qui me plaisent , même si elles n’intéressent pas grand monde (Les tableaux d’Erich Heckel, par exemple).
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Oh comme je vous comprends! Dans le défi lecture auquel je vous ai invité, choisir 10 livres au total relève d’un challenge frustrant…
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La chanteuse canadienne Loreena McKennitt en a tiré une chanson magnifique :https://www.youtube.com/watch?v=POUOJSxcWlY.
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Merci je l’ignorais!
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