Un petit mot d’abord pour spécifier l’existence d’un parking gratuit en bas du parc. Eh oui! Dans cette ville où la gratuité du stationnement relève de l’improbable, cela est à souligner. Le rendez-vous avait donc été donné, par le responsable de l’animation, sur ce parking, d’où l’accès est direct sur l’entrée du parc, derrière le lycée Honoré d’Estienne d’Orves.
Celui-ci a été construit à l’emplacement de l’orangeraie du Domaine. Attention ! Ne faites pas comme la Parisienne (d’occasion) que je suis : l’orangeraie n’est pas un édifice tel que celui des Tuileries ou de Versailles. Il s’agissait d’une orangeraie, lieu où l’on plante des orangers et récolte des oranges. A vrai dire, au sens plus large, des agrumes, car dans cette région c’est davantage les citrons qui avaient et ont toujours la cote… Et pas seulement pour le Limoncello!

A l’entrée du Parc, la Villa Sorguebelle (Belle Source) porte bien son nom, car juste en-dessous se situe un ancien lavoir et une très belle noria. D’après les informations disponibles, elle daterait de 1740 et aurait été utilisée pour le stockage des agrumes. Logique, car proche de l’orangeraie!

Je connais bien les norias, pour en avoir vu de nombreuses au Maroc jadis. Mais j’ignorais le nom qu’on donne à celles qui fonctionne à l’énergie animale ou humaine, ce qui était le cas de celle-ci : « noria à sang », comme celle qui a été trouvée au Parc de la Jarre à Marseille.

Ces éléments appartenaient aux jardins de l’Evêché tout proche autrefois, désormais disparus. Subsistent aussi des restes d’escalier en colimaçon.

Cette partie des jardins a été préservée, et est en cours de restauration, ce qui explique la mauvaise qualité des photographies, prises à contrejour car il est interdit de pénétrer dans l’enceinte… Mais j’y retournerai…



La montée commence doucement, jusqu’au premier lacet marqué par un eucalyptus superbe, d’une taille exceptionnelle. Sachant combien cette essence est réputée dangereuse quand elle atteint une certaine taille (un de mes amis est mort écrasé dans sa tente par un eucalyptus), je m’enquiers auprès du guide de l’explication de sa longévité. D’autant plus qu’il est tout proche du lycée.
Les eucalyptus ont besoin d’eau pour conforter leurs racines. Or il se trouve à cet endroit d’anciennes canalisations qui dateraient de l’époque romaine, et qui, percées, auraient facilité l’approvisionnement en eau de l’arbre… Alliance de la nature et de la culture?
Je ne retiens rien, mais j’aime découvrir. Notez que, plus la mémoire est faible, plus on a l’impression de toujours découvrir… rires…
Au pied de l’eucalyptus, des massifs d’une plante grasse, sorte de palmier nain, dont le guide nous parle longuement. Le « chamaerops humilis ». Attention, « humilis » ne signifie pas qu’on doit l’humilier… Non, simplement qu’il est « à terre » (vous connaissez l’humus?). Et il a une particularité : il est le seul représentant de son espèce. Pas d’autre « chamaerops ». Vous pensez bien qu’il est protégé! Ah si! le « chamerops ». Mais ce n’est pas une plante, c’est un jour de Floréal dans le calendrier républicain, le 14ème pour être précise. Comme quoi, il était déjà connu à cette époque… Ce sont les renards qui en assurent la reproduction.

Chemin faisant, je ne puis m’empêcher de tenter des photos pseudo-artistiques des végétaux rencontrés…

Nous continuons à monter tranquillement, jusqu’au moment où notre mentor nous fait emprunter « le raccourci d’Augustin » (attention, pas Augustin 1 mais son petit-fils… L’autre devait être trop vieux pour grimper ce chemin escarpé!!!). L’idée est de nous faire souffrir, c’est sûr, mais aussi de nous montrer des caroubiers… pour nous emmener jusqu’aux diamants. Connaissez-vous le point commun entre l’arbre et le diamant???

La cosse d’un caroubier, la caroube, contient toujours exactement le même poids de graines… et ce poids, c’est le « carat ». Il fallait le deviner!!! Vous connaissez ce poids? 0,2 grammes…
Nous continuons à grimper jusqu’à la plateforme sommitale, dont je vous parlerai bientôt, comme de la villa longée en montant, et où nous nous arrêtames plus longuement au retour…