Au Salon des Artistes Français

Hésitation sur les majuscules… en faut-il ou non? si oui, partout ou considère-t-on que l’adjectif ne doit point en avoir? Vous me connaissez, je suis allée vite vérifier sur le site de la Société éponyme… Oui, il en faut partout! Ouf!

Dans le précédent article vous avez découvert des vues d’ensemble. Imaginez donc que vous êtes à l’opposé de la Tour Eiffel, côté sud, là-bas, tout au bout à gauche sur la vue panoramique… Tout près de l’entrée, donc. C’est là qu’a commencé ma déambulation dans le Grand Palais Ephémère en ce samedi 19 février.

Toute la partie droite est réservée à la Société des Artistes Français, avec des stands pour les éditeurs d’art. Je n’ai pas photographié les deux mannequins superbes, d’au moins 1,90 mètres, des lianes métisses d’une grande beauté qui attiraient plus de monde (surtout masculin!) que les oeuvres d’art… Par contre, j’ai saisi les deux jeunes femmes qui jouaient merveilleusement bien et dont la musique a accompagné tout le début de ma visite.

Elles mettaient un tel entrain dans leur jeu que les spectateurs/trices dansaient sur place!

Mais laissons là musique et mannequins… Comme dans la partie présentée précédemment, je vous livre quelques photos – plus ou moins bonnes, et parfois prises « de travers » – de cette visite. Pas de commentaires, je vous laisse découvrir et, je l’espère, aimer quelques-unes de ces oeuvres, dont la variété est extrême.

Encore une fois, elles ne sont pas « représentatives » de l’ensemble… Il s’agit d’un choix d’échantillon et/ou de compositions que j’ai construit au gré de ma balade…

Je dédie la photo qui précède à « Karlhiver », dont j’ai fait la connaissance toute virtuelle lors du premier confinement, qui nous a donné l’occasion d’écrire « en écho », ici pour ce qui me concerne, et sur Facebook de son côté (Un jour Un tableau)… Depuis mon article sur les lavandières (ou bugadières), il place régulièrement sur son site – que je vous conseille vivement de visiter, si ce n’est déjà fait… il me « donne la pêche » chaque jour de l’année! – il place régulièrement, disais-je, des tableaux où l’on voit la lessive… A mon tour donc…

Mais reprenons notre errance parmi l’Art…

Je vous laisse sur cette robe virevoltante qui revêt la Femme Invisible… Car le prochain article sera consacré aux Visions de la Femme dans ce salon…

2 commentaires sur “Au Salon des Artistes Français

  1. Nous sommes des « passeurs de mémoire » : « Le récit des lavandières du Rauco
    Peut-être avez vous déjà entendu la nuit, en rentrant chez vous, des claquements, derrière les haies près des ruisseaux, comme des coups de battoir contre le linge ? Si vous les entendez, signez-vous et passez votre chemin sans regarder du côté d’où vient ce bruit. Rentrez chez vous en toute hâte, si vous ne voulez pas rencontrer les lavandières de la nuit.

    Un soir de fête, Guillo de la Touche-Robert apprit à ses dépens ce qu’il en coûte de rencontrer les lavandières de la nuit. Guillo était un bon à rien. Paresseux du matin jusqu’au soir, il ne savait que boire. Et après boire, il chantait à tue-tête dans le bourg de Tréhorenteuc, à tel point qu’il recevait des seaux sur la figure lorsque les habitants en avaient assez de l’entendre s’égosiller.

    Or, ce soir là, au lieu de prendre le raccourci par les prés qui l’aurait mené à sa demeure, il prit la route qui montait vers Trébotu. Arrivé au petit pont sur le Rauco, ruisseau qui descend le Val sans Retour, Guillo entend des battements près du moulin en ruine. Intrigué, il quitte la route, et s’enfonce dans la forêt en direction du bruit.

    Alors, il aperçut deux femmes, à genoux sur le bord du ruisseau : elles étaient vêtues de blanc et elles lavaient un grand drap qu’elles frappaient de leur battoir. Guillo ne put en croire ses yeux : était-ce une heure pour laver du linge alors que tout dormait et emplissait les lisières de la forêt ? Il haussa les épaules et voulut repartir, mais son pied buta dans une pierre qui tomba dans l’eau. Les deux lavandières sursautèrent et tournèrent leur visage vers Guillo. Ah ! Quels visages ! La lumière de la lune, en les frappant, soulignait leurs traits sans vie et leurs yeux creux qui semblaient vides. Guillo fut horrifié et bondit pour fuir au plus vite, mais l’une des femmes cria : — Approche ! Viens nous aider !

    Guillo, pétrifié, s’approche en titubant, attiré malgré lui par les lavandières. Les femmes lui tendent le drap et lui ordonnent de les aider à le tordre. Parvenant à leur poser la question qui l’intriguait tant, il leur demande :

    Qui êtes-vous ? Pourquoi lavez-vous ce drap si tard dans la nuit ?

    Nous lavons le linceul d’un homme qui doit mourir cette nuit et si nous ne faisons pas ce travail, il n’aura pas de linceul.

    Sur le coup, Guillo éclata de rire et se mit à tordre le drap de gauche à droite.

    Malheur ! s’écria l’une des femmes. Malheur ! Il a tordu le drap dans le sens maléfique !

    Malheur ! Malheur ! répéta l’autre.

    Ces cris résonnèrent dans la vallée et un vent de tempête se leva. Quand Guillo fut remis de sa frayeur, les lavandières avaient disparu. Le froid humide du drap qui collait à son corps le ramena à la réalité. Tout-à-fait dégrisé, Guillo ne pensa plus qu’à rejoindre la plus proche maison pour s’y réfugier. À peine s’était-il mis en route que le sinistre grincement d’une charrette se fit entendre dans la vallée. D’où venait donc cette charrette et qui pouvait bien la conduire ?

    Il y eut un hennissement. Sur le bord du Rauco, faiblement découpé par la lueur de la lune, la charrette venait de s’arrêter, et le cheval se penchait vers l’eau pour étancher sa soif. Un personnage vêtu d’un habit noir s’approcha de Guillo, un fouet à la main.

    Holà ! L’homme ! cria-t-il. Je cherche un nommé Guillo ! est-ce que tu l’aurais vu par hasard ?

    Guillo ne répondit pas. Ses dents claquaient à cause de la terreur, plus qu’à cause du froid qui le saisissait. Le mystérieux personnage tourna autour de lui et dit d’une voix rauque :

    Mais ! Je ne me trompe pas ! Tu portes ton linceul dans tes bras ! C’est donc toi Guillo de la Touche-Robert !

    Lorsque la lune éclaira le visage de l’inconnu, Guillo, avec une indicible épouvante, reconnut le visage de l’Ankou, le Serviteur de la Mort. Ne pouvant supporter cette horrible vision, Guillo s’écroula à terre. Un ricanement emplit le val désert et dans un bruit de branches brisées, le cheval hennit trois fois et la charrette s’évanouit dans la nuit. » (Conte adapté par Jean Markale)

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