
Conseil
Eh bien ! mêle ta vie à la verte forêt !
Escalade la roche aux nobles altitudes.
Respire, et libre enfin des vieilles servitudes,
Fuis les regrets amers que ton cœur savourait.
Dès l’heure éblouissante où le matin paraît,
Marche au hasard ; gravis les sentiers les plus rudes.
Va devant toi, baisé par l’air des solitudes,
Comme une biche en pleurs qu’on effaroucherait.
Cueille la fleur agreste au bord du précipice.
Regarde l’antre affreux que le lierre tapisse
Et le vol des oiseaux dans les chênes touffus.
Marche et prête l’oreille en tes sauvages courses ;
Car tout le bois frémit, plein de rythmes confus,
Et la Muse aux beaux yeux chante dans l’eau des sources.
Théodore de Banville
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Comment définir Théodore de Banville ? Ame bucolique, chantre de la nature (« Fontaines,Champs, Chemins touffus, Vergers, Coteaux, Bords de rivière… »), et peut-être aussi troubadour de l’amour courtois. J’illustrerais volontiers ses poèmes avec les tableaux du peintre lorrain Jules Bastien Lepage!
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Merci de votre collaboration, qui me va droit au coeur… Connaissez-vous une reproduction libre de droit d’un tableau de ce peintre? J’aime beaucoup « travelers », qui effectivement correspondrait bien. Merci de me l’avoir fait connaître; j’apprécie les traits des femmes et la justesse des pauses et gestes du travail agricole…
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